LA CHRONIQUE DE JULIE – PRÉVENTION DU SUICIDE

LA CHRONIQUE DE JULIE – PRÉVENTION DU SUICIDE
© Photo : Éric Beaupré.

Pour cette toute première chronique, étant donné qu’il y a la Semaine nationale de prévention du suicide qui débute ce dimanche, 4 février, on va s’attarder sur le sujet. Permettez-moi de vous présenter l’histoire de Rosalie et François.

Rosalie et François reviennent tout juste d’un beau week-end de motoneige dans la région de La Tuque. Rien n’y paraît maintenant, mais ils reviennent en fait de beaucoup plus loin que ça… Ils ont failli faire parti des fameuses statistiques dont on n’ose pas trop parler, comme si ça pouvait s’attraper. Ça fait un bail qu’ils se connaissent; ils se sont rencontrés pendant leurs études il y a déjà 15 ans. Ils ont une petite fille de 10 ans, Emma, qu’ils aiment plus que tout. On peut dire que la vie était belle pour eux jusqu’au jour où de façon bien inattendue, François perdit son emploi.

Même si ce n’était pas de sa faute, il se sentait coupable d’être sans emploi et responsable des soucis financiers qui en découlaient. Il avait honte. L’éclat dans ses yeux a commencé à s’éteindre tout doucement; Rosalie ne le reconnaissait plus et ne comprenait pas ce qui lui arrivait.

La tension était bien palpable entre eux. François s’isolait de plus en plus; refusant de sortir avec Rosalie et ses amis et évitant la présence d’Emma. Il buvait un peu trop chaque jour pour engourdir ce mal-être qui l’envahissait.

Rosalie était vraiment inquiète et se sentait seule et impuissante devant cette situation. 

Et vous, qu’auriez vous fait à la place de Rosalie ? Pas évident, n’est-ce pas !

Chaque jour au Québec, 3 personnes s’enlèvent la vie parce qu’ils se sont enfoncés dans un tourbillon et ont perdu l’espoir de s’en sortir; ils posent ce geste pour mettre un terme à une souffrance qui est devenue insupportable.

Même si les statistiques se stabilisent, un décès par suicide en est toujours un de trop. Il existe de l’aide pour ceux qui vivent cette détresse et aussi pour ceux qui souhaitent les aider. Sauriez-vous où aller?

Rosalie a décidé d’en parler avec une collègue de travail qui a été formée « Sentinelle » par un Centre de prévention suicide; elles ont vite fait le constat que François avait besoin d’aide.

Rosalie a ensuite communiqué directement avec le Centre de prévention suicide de sa région pour être soutenue et conseillée dans les démarches à faire avec François.

L’intervenante a prit le temps de l’écouter afin de bien comprendre ce qui se passait et ensemble, elles ont convenu d’un plan d’action. François avait des réticences mais grâce aux conseils qu’elle avait reçu, Rosalie a réussit à le convaincre d’aller consulter avec elle.

La situation de François ne s’est pas réglé du jour au lendemain mais aujourd’hui, grâce à l’intervention de Rosalie et à l’aide de plusieurs autres personnes, il va beaucoup mieux. Ses yeux brillent à nouveau et Emma a retrouvé son papa.

Vous aurez compris que Rosalie et François ne sont pas réels, mais leur histoire est la vôtre. Vous avez besoin d’aide pour vous ou pour un proche? Vous êtes inquiets et vous ne savez pas quoi faire? Vous n’êtes pas seul/es; dans la région de Drummondville, vous pouvez toujours contacter le Centre d’écoute et de prévention suicide Drummond (Ceps Drummond) au 819 477- 8855 (24h/7) pour du soutien et de l’aide concrète.

N’hésitez pas à appeler car souvent, les gens vivant de la détresse n’ont plus la force de faire ces démarches par eux-mêmes. La Semaine nationale de prévention du suicide qui se tiendra du 4 au 10 février a été conçue pour sensibiliser la population à la problématique du suicide mais aussi, pour faire connaître les ressources d’aide en cas de besoin. Ensemble, on peut faire la différence !     

Julie Ouellet
CHRONIQUEUSE
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