Dès le début du match, le danger qui guettait le premier favori a paru bien évident. King, classé 200e à l’Association de tennis professionnel (ATP), était dans le coup sur chaque point, prenant l’ascendant sur Pospisil dans plusieurs échanges, avec notamment de très belles poussées au filet. Encore une fois, le Canadien s’est servi de son arme favorite, son service, pour maintenir le solide gaucher à distance et pousser la première manche au bris d’égalité, dont il est sorti victorieux, 7-3.

Les deux joueurs se sont échangé trois bris de service dès le début de la deuxième manche, ce qui a tourné à l’avantage de Pospisil, qui n’a plus rien donné à son adversaire par la suite, en route vers sa qualification pour la demi-finale, samedi après-midi.

Même s’il possède déjà une longue feuille de route sur le grand tour de l’ATP, Pospisil a une fois de plus répété qu’il ne pouvait rien tenir pour acquis dans son parcours à Drummondville.

« Tous les matchs sont difficiles. Evan (King) a très bien joué. J’ai dû élever mon niveau de jeu pour réussir à gagner. Je dois dire que la foule m’a encore beaucoup aidé ce soir », de dire le 75e joueur mondial, un peu à bout de forces.

Pospisil affrontera samedi le Français Benjamin Bonzi. Ce dernier a eu raison de l’Américain JC Aragone en des manches de 6-7, 6-2 et 6-0 dans le deuxième match de la soirée. Les deux jeunes loups ont donné tout un spectacle à leur tour sur le terrain. Plusieurs longs échanges de grande intensité et quelques coups tout simplement fumants.

Juste avant leur entrée en scène, Pospisil a avoué ne jamais les avoir vu jouer. Peu importe, il s’attend à une forte opposition samedi. Et à les voir aller … il n’a pas tort de se méfier.

Fait à noter, ce match a donné lieu à un fait plutôt cocasse, alors qu’un Aragone à bout de ressources devant Bonzi, mais très bon joueur, a demandé à une jeune chasseuse de balles de jouer un point à sa place, au grand plaisir des spectateurs.

Kudla trop fort

Le beau parcours de Jared Hiltzik au Challenger Banque Nationale de Drummondville a pris fin vendredi après-midi alors qu’il a trouvé chaussure à son pied en la personne de Denis Kudla, son compatriote américain.

Celui qui avait hérité du statut de « lucky loser »en raison de son entrée au tableau principal en dépit d’une défaite en dernière étape de la qualification, n’a pu répéter ses exploits des jours précédents, alors qu’il avait notamment écarté de sa route le 2e favori de la compétition, le Suisse Henri Laaksonen. Hiltzik n’a pas rendu les armes contre n’importe qui, puisque le nom de Kudla apparaît au 169e rang du classement de l’ATP. Il s’est d’ailleurs amené à Drummondville comme 5^e tête de série. Malgré de beaux efforts du négligé, le match a pris fin en deux manches de 6-2 et 6-1, ce qui indique bien l’écart de calibre entre les deux tennismans.

Dans la première demi-finale du programme de samedi, Kudla se mesurera au Canadien Brayden Schnur, huitième tête de série du Challenger. Ce dernier a profité du forfait de son compatriote, Frank Dancevic, qui a dû tirer sa révérence pour des raisons personnelles. Celui-ci a également mis fin à son parcours en double, lui qui devait participer à la demi-finale avec son partenaire Adil Shamasdin.

Un Canadien en finale du double

Un troisième joueur canadien, Filip Peliwo, sera de la finale, en double, samedi après-midi.Le duo qu’il forme avec le Vénézuélien Luis David Martinez a mérité cette place tant recherchée en disposant en demi-finale du tandem américain formé de Nathaniel Lammons et Alex Lawson.

Jouant sur le court central devant des estrades remplies presque à capacité, Peliwo et Martinez ont d’abord concédé la première manche (6-7). Les Américains ont par la suite baissé pavillon 6-4 dans le second set, ramenant les enjeux à la case départ. C’est un « tie break » de 10 points qui a par la suite déterminé les vainqueurs, un affrontement serré qui s’est soldé 10-8 à l’avantage des favoris de la foule.

Parlant de cette foule, elle a manifestement apprécié le spectacle, la compétition en double offrant un jeu quelque peu différent, mais certes non moins spectaculaire qu’en simple. En finale, Filip Peliwo et Luis David Martinez auront comme adversaires un duo composé du Belge Joris De Loore et du Danois Frederik Nielsen.

Des vedettes en puissance

En raison du désistement, en simple et en double, de Frank Dancevic pour des raisons personnelles, les organisateurs du 4e Challenger ont dû modifier l’horaire de la journée de vendredi.

Ainsi, les spectateurs réunis au Tennis intérieur René Verrier en après-midi ont eu droit à un duel fort intéressant entre deux des plus prometteuses raquettes drummondvilloises.

Amélie Allard, 6e meilleure joueuse au Québec dans la catégorie des 14 ans, et Marilee Grégoire, 2e chez les 12 ans au niveau provincial, ont eu droit à leur moment de gloire sur le court central, le tout avec la participation de l’officiel-maison et des chasseurs de balle.

Le programme de samedi débutera à midi, avec la finale du double. Elle mettra en vedette le Canadien Filip Peliwo et son partenaire.