(VIDÉO) Ce Drummondvillois qui se distingue au Cirque du Soleil – Vincent Lavoie se raconte au Vingt55

(VIDÉO) Ce Drummondvillois qui se distingue au Cirque du Soleil – Vincent Lavoie se raconte au Vingt55
© Ces photos sont la courtoisie du Cirque du Soleil de de Vincent Lacroix. Montage Éric Beaupré.

ENTREVUE EXCLUSIVE  


Avec la collaboration de Guy Levasseur


Le Vingt55 vous invite à découvrir un athlète et artiste d’exception, Vincent Lavoie, qui se produit au prestigieux Cirque du Soleil. Un Drummondvillois à 100% dont on peut être fiers!

 

Nous remercions le Cirque du Soleil pour la permission spéciale accordée à l’utilisation de ces images.


Artiste des plus complets et talentueux, il n’a que 25 ans. Vincent Lavoie présente un parcours aussi surprenant qu’inspirant et il performe dans un des spectacles et un numéro de cirques les plus courus sur la planète, «La Nouba du Cirque du Soleil», à Orlando en Floride.

Vincent a cordialement accepté de nous parler et de présenter son parcours unique qui la mené de Sainte-Majorique en passant par le Collège Saint-Bernard pour ensuite, à l’âge de 8 ans, débuter une carrière en tumbling.

Dès l’âge de 12 ans, il a travaillé comme entraîneur au club Tumbling Drummondville – Maintenant Drummond Gym T&T.

Simultanément et dès l’âge de 16 ans, il  a travaillé à la billetterie de la Maison des Arts Desjardins de Drummondville et il a conservé ses deux emplois jusqu’à son départ de Drummondville en 2015, à l’âge de 22 ans.

 

Vincent parle nous de toi, as-tu un nom de scène, un personnage?

Je suis artiste au power track à La Nouba du Cirque du Soleil. Également le remplaçant du personnage «Le petit marcheur» qui fait un duo au cadre aérien. Ainsi que Capitaine de danse, pour la troupe maison du Cirque du Soleil.

Un parcours 100% Drummondvillois vers le prestigieux Cirque du Soleil

Vincent parle nous de tes parcours sportif et professionnel, qui ont débuté dès l’âge de 8 ans?

En fait oui, j’ai aussi travaillé pour le spectacle Les Légendes fantastiques pendant trois étés et j’ai participé à la création de AO la fantastique légende, pour y travailler pendant deux étés.

Le parcours qui m’a conduit sur la scène du Cirque du Soleil a effectivement commencé à l’âge de 8 ans, lorsque j’ai pris part à mon premier cours de tumbling (division méconnue de la gymnastique).

À ce moment-là, la carrière d’acrobate de cirque n’était pas dans mes pensées. Je suis tombé en amour avec le sport et j’ai cherché à repousser mes limites dans la pratique de cette discipline. Cela m’a mené à compétitionner à différentes compétitions de différents niveaux : Championnats Québécois, Championnats Canadiens, Coupe du Monde, Championnats du Monde.

Pendant plusieurs années, mon coéquipier d’entraînement, Junior Charpentier Leclerc et moi-même, avons dominé le sport de tumbling au Québec et détenions une place parmi les quatre meilleurs au Canada.

Nous avons remporté une médaille de bronze aux Championnats du Monde 2011 au concours par équipes, et pour ma part, en 2013 toujours au mondiaux, j’ai pris part à la finale pour la première fois pour un canadien depuis 16 ans. J’y ai inscrit le meilleur positionnement pour un Canadien en y terminant au 6e rang. Record qui n’a toujours pas été vaincu depuis.

Pour en revenir au parcours vers le Cirque, lors de compétitions de hauts niveaux, j’ai eu la chance de rencontrer les recruteurs du Cirque du Soleil pour leur faire part de mon désir de travailler pour eux.

Ce désir a vu le jour en moi pour la première fois vers l’âge de 11 ans lorsque j’ai su qu’un ancien du club, David Poirier d’Acton Vale, était parti travailler pour le Cirque du Soleil en Floride (je travaille maintenant avec lui sur La Nouba à Orlando).

De là, je suis resté en contact avec les recruteurs. L’idée derrière le DEC en danse, n’ayant jamais vraiment pris de cours de danse, malgré mon appréciation pour la danse, était de développer mes aptitudes d’artistes et d’ajouter une corde ou deux de plus à mon arc, pour remplir mon CV  artistique avec le plus d’expériences diverses. Expériences diverses qui comprennent ma participation au 375e anniversaire de la Ville de Trois-Rivières avec le Cirque Eloïse en 2009.

Comment s’est passé l’étape du recrutement, qu’est-ce qui t’y a conduit ou ce qui t’a poussé vers les arts du cirque?

Comme mentionné plus haut, j’ai rencontré les recruteurs du Cirque aux diverses compétitions de Tumbling de hauts niveaux. À chacune de celles-ci, j’ai pris le temps d’aller discuter avec eux et de m’informer de ce qui rendrait ma candidature plus intéressante pour un emploi dans leurs spectacles.

Ils m’ont également fortement recommandé de créer un profil sur le site internet dans la section offres d’emplois. Sur ce profil, j’ai pu y télécharger mes démos acrobatiques et mettre à jour mes vidéos année après année.

Vers la fin de ma carrière compétitive, j’ai bien averti les recruteurs de ma disponibilité pour un contrat sur l’un de leurs spectacles. Maintenant, il s’agit du showbusiness. Et puis le showbusiness est souvent une question de timing. J’ai dû faire preuve de patience pour qu’il y ait un poste qui s’ouvre et où mon profil était ce que le Cirque recherchait.

En mars 2015 une position temporaire s’est ouverte pour l’équipe de power track de La Nouba. Dans cette équipe s’y trouvait un de mes coéquipiers de l’équipe Canadienne de tumbling, Alex Seifert, qui avait fait le saut vers le Cirque, trois ans auparavant.

Comment ce sont passées les auditions, qu’as-tu présenté?

Il y a plusieurs façons d’obtenir un emploi avec le Cirque et pour mon cas il n’y avait pas d’auditions en tant que tel. C’est par mes vidéos, démos et prestations en compétitions que les recruteurs ont basé la proposition de mon nom pour le contrat.

Quand as-tu commencé?

Je suis arrivé à Orlando le 24 mars 2015. Les deux premières semaines j’ai passé mon temps dans le studio avec le capitaine de danse à l’époque pour apprendre les chorégraphies, la structure du spectacle et ce en quoi ma tâche consisterait.

Pendant ces deux semaines, j’ai eu de l’entraînement sur scène et en arrière-scène pour m’adapter à l’équipement qui est différent de celui utilisé en compétitions.

J’y ai également appris la séquence des mouvements acrobatiques qui construisent le numéro. Le 3 avril 2015 était ma première apparition sur scène et puis le 7 avril ma première fois dans le numéro de power track.

En février 2016, j’ai signé un contrat permanent, ce qui m’a ouvert la porte pour prendre la position de remplaçant pour l’un des personnages. J’ai appris le rôle au courant des mois qui ont suivi la signature du contrat et début mars 2016, j’ai fait mon premier spectacle en tant que petit marcheur. Puis j’ai pris la succession du capitaine de danse en octobre 2016.

Nous remercions le Cirque du Soleil et Vincent Lavoie pour ces photos.


Parle-nous un du spectacle lui-même, ce que tu en savais et depuis combien d’années le spectacle est en place là-bas?

La Nouba est un des spectacle «classique» du Cirque du Soleil. Le spectacle a été créé pour être résident sur la propriété de Walt Disney World en 1998 et va y a jouer plus de 470 représentations par année depuis sa mise en place.

Après 19 ans, il tirera sa révérence cette année en 2017, le 31 décembre prochain. La Nouba signifie en vieux français «faire la fête». Longue histoire courte, une femme de ménage entre dans un grenier pour le nettoyer et puis un monde magique s’ouvre devant ses yeux. Ce monde hors de l’ordinaire la change et puis elle change également ce monde. Le spectacle comme le nom le dit se termine avec une grande célébration où les performeurs invitent la foule à faire la fête avec eux. Évidement le spectacle est rempli de numéros circadiens du début à la fin.

Ton arrivée dans l’équipe qui était déjà en place s’est passée comment?

Mon intégration à l’équipe s’est très bien passée. Au courant des 19 années du spectacle, plusieurs temporaires se sont joints à l’équipe, alors je suis entré à l’intérieur d’une machine bien huilée. De plus comme je connaissais déjà Alex, cela fût plus facile de m’intégrer socialement dans le groupe.

Comme la plupart des acrobates du numéros de Power Track et trampoline viennent du monde de la compétition, nous avions plusieurs contacts en commun, ce qui facilite la communication et évite les moments de malaises où l’on ne sait pas vraiment de quoi parler avec des nouveaux collègues.

Adaptation, tes attentes et que ce qui t’a le plus surpris depuis ton arrivée avec eux?

Mon adaptation fût très graduelle. Mon mot clé était «sécurité». Alors j’ai pris les choses avec l’approche lentement mais sûrement, plutôt que d’aller trop vite et risquer des blessures.

Dans mes attentes je souhaitais simplement performer des figures que je maîtrisais déjà. Ce qui m’a le plus surpris est qu’avec l’influence et le soutient de mes coéquipiers et de l’entraîneur du cirque, j’ai éventuellement performé le triple salto arrière (qui n’était pas dans mon éventail de mouvements acquis en compétition), qui clôt le numéro, ainsi que le spectacle. J’ai également ajouté à mon bagage d’acrobate l’enchaînement de 4 doubles saltos arrières qui étaient hors de ma zone de confort, lors de mon arrivée à La Nouba.

Le mode de vie avec l’équipe, études? Vie et activités en dehors de ta vie d’artiste?

Comme le spectacle est résident, le mode de vie n’est pas trop différent d’un mode de vie avec un emploi de 9 à 5. Ce qui permet aux artistes de s’établir, d’avoir leur maison, leur famille et leur vie extérieure, tout cela séparé de la vie au travail.

À mon arrivée ça m’a un peu surpris. Je pensais que je me joindrais à une équipe qui se tient ensemble 24 h/24, 7 jours/7. Mais en étant spectacle résident, nous avons l’occasion de prendre du temps pour une vie en dehors du chapiteau. Comme Alex était déjà bien établi, ici je me suis joint à son cercle d’amis/connaissances à l’extérieur du travail, qui occupe mes fins de semaines.

Cela n’est pas pour dire que les gens des jobs ne font jamais rien ensemble. Nous organisons souvent des BBQ pour des anniversaires, nous célébrons les occasions spéciales ensemble ou même, nous prenons une bière après les shows entre collègues en dehors du théâtre. Malgré notre vie séparée en dehors du travail, nous sommes une équipe qui se tient les coudes serrés et qui s’aide les uns les autres. Comme une famille élargie !

L’entraînement, parle-nous d’une journée type pour toi?

Chacun a sa propre routine. Une journée typique pour moi… Il s’agit de se pointer au travail en milieu d’après-midi pour un 45 minutes à une heure de conditionnement physique, par ma propre volonté, pour garder la forme.

Ensuite je me maquille pour le spectacle. Je mange un lunch. Je performe le premier spectacle de 18 h. Je me joins, si l’envie y est, à la classe de conditionnement physique de groupe d’entre show. Je performe le deuxième show de 21 h. Puis vers 22 h45 pm, le show se termine. Alors je m’étire avant de quitter et puis je rentre à la maison.

Pour ce qui est de l’entraînement nous avons une heure au power track obligatoire tous les mardis et puis, dépendamment de l’horaire de la semaine, une ou deux autres séances d’une heure au power track peuvent s’ajouter.

Ces séances sont sur base volontaire. Il faut se rappeler que nous performons le numéro 10 fois par semaine. Cela est suffisant avec l’heure obligatoire, pour maintenir notre niveau acrobatique. Les heures supplémentaires sont là pour développer ou peaufiner de nouveaux mouvements. La salle d’entraînement et l’équipe de coachs permettent au développement de n’importe quelle discipline acrobatique.

J’ai donc mis des efforts à apprendre quelques nouvelles disciplines dont la corde lisse et la planche coréenne.

Les avantages d’un spectacle fixent et non en tournée? As-tu travaillé sur d’autres spectacles ou cirques?

Les avantages évidents d’un spectacle fixe sont d’avoir une stabilité pour la vie extérieure. Il est plus facile d’avoir un style de vie normale sur un spectacle fixe que lorsque l’on est en tournée. Cela est très avantageux avec des gens qui ont une famille et de jeunes enfants. Je n’ai pas travaillé sur un spectacle de tournée, donc je ne peux pas vraiment faire la comparaison. Toutefois pour mon prochain contrat, j’aimerais beaucoup faire parti d’un show de tournée et de voyager.

As-tu d’autres responsabilités sur place, avant ou après le spectacle, ou d’autres fonctions et si oui, lesquelles?

En tant que capitaine de danse je me dois d’enseigner les chorégraphies aux nouveaux artistes qui se joignent au spectacle. Je dois également assister le directeur artistique pour le maintien d’un certain niveau de performances dans les chorégraphies et diriger les sessions de «dance clean-up».

Ce que tu retiens de cette opportunité professionnelle, tes aspirations ?

J’aspire à performer jusqu’à ce que mon corps me le permette le plus longtemps possible. J’aimerais également faire partie de la création d’un nouveau spectacle. Puis évoluer dans le rang de «management», pour en arriver éventuellement (on l’espère) à un poste de directeur artistique.

As-tu le projet de travailler sur d’autre spectacle éventuellement? Projet de carrière avec le cirque?

J’adore la compagnie puisqu’il s’agit d’une grande corporation et qu’elle a beaucoup d’opportunités de travail. J’aimerais me joindre un à un spectacle de tournée et participer à une création. Donc, on espère que mon profil soit celui recherché pour ceux-ci. D’ici là, le maintien et le développement de mes capacités acrobatiques et artistiques sont importantes.

La vie de famille et cette vie professionnelle se vivent à distance? Comment te sens-tu avec ça?

Ce n’est pas facile. Mais c’est certainement plus facile avec la technologie et les médias sociaux d’aujourd’hui, de garder le contact avec la famille. Toutefois La Nouba étant en Floride, ce fût très intéressant pour ma famille et mes amis de venir me visiter. Surtout lors des longs hivers froids du Québec. J’ai eu beaucoup de visite de mon entourage du Québec.

Le mot de la fin. Y a-t-il une personne que tu souhaites saluer et/ou remercier ici à Drummondville?

Mon entraîneur Guy Saint-Michel. Sans son travail exceptionnel, je ne serais pas en train de répondre à ce questionnaire sur mon parcours qui m’a mené au Cirque du Soleil. Alors merci Guy !


Le Vingt55 tient à remercier Vincent Lavoie pour sa grande disponibilité et le Cirque du Soleil d’avoir permis de mettre en lumière, via le Vingt55, un artiste drummondvillois aussi généreux et talentueux.

Pour ceux et celles qui voudraient en savoir plus sur le spectacle du Cirque du Soleil ou pour s’offrir ou offrir une paire de billets du spectacle La Nouba en Floride, voici le lien :  https://www.cirquedusoleil.com/fr/la-nouba

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Éric Beaupré
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