DRUMMONDVILLE
Le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
Le gouvernement du Québec s’est engagé à investir de façon importante afin de renforcer les soins et services pour les jeunes en difficulté, notamment en cohérence avec les recommandations de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (commission Laurent). La mise en œuvre de ces recommandations se faisant en trois phases; le ministre Carmant annonçait, en mai 2023, le lancement de la phase 2 consistant à déployer les chantiers de transformation des services offerts aux jeunes et à leur famille. Les sommes annoncées aujourd’hui sont une nouvelle étape importante dans cette phase 2 et pour la transformation du système de protection de la jeunesse québécoise.
Cet investissement, divisé en deux volets, provient du budget 2023-2024.
Améliorer la collaboration entre le réseau de protection de la jeunesse et les services de première ligne destinés aux jeunes en difficulté
Afin de diminuer la demande en protection de la jeunesse et d’assurer l’optimisation des effectifs et des ressources en place, le renforcement des services de première ligne destinés aux jeunes est primordial à une meilleure prise en charge. Par exemple, environ 85 % des signalements reçus sont pour des situations où la sécurité immédiate de l’enfant n’est pas compromise (code de priorité 3). Ce sont des situations qui pourraient être prises en charge par des services de première ligne, si dirigés à la bonne personne, au bon moment. Ce constat était d’ailleurs l’une des conclusions phares du rapport final de la commission Laurent.
Après la mise en place de plusieurs initiatives en ce sens telles que le programme Agir tôt, les Aires ouvertes dans toutes les régions du Québec, l’annonce d’un partenariat avec le réseau québécois des centres de pédiatrie sociale en communauté, voilà qu’une aide financière totale de 3 330 010 $ est versée afin d’améliorer la collaboration entre le réseau de protection de la jeunesse et les services de première ligne destinés aux jeunes en difficulté.
Cette somme permettra un meilleur traitement des signalements et des listes d’attente en plus de déployer un agent de liaison pour repérer les familles dans le besoin et coordonner les services, et ce, dès l’étape de la réception et du traitement des signalements.
Les montants octroyés permettront d’ajouter une ressource afin de renforcer l’offre de service dans les situations d’abus physiques, sexuels ou de négligence grave et de développer un modèle de centre intégré jeunesse sur le territoire concerné.
De ce montant, une aide particulière est également versée pour un projet pilote en aide sociale dans la région du Bas-Saint-Laurent.
Soutien à l’hébergement : les bons soins et services aux bons patients
Un montant de 5 343 950 $ est également alloué pour appuyer la mise en place de projets novateurs de soutien à l’hébergement pour la clientèle jeunesse, incluant les jeunes présentant une déficience ou un trouble du spectre de l’autisme.
Les besoins d’hébergement pour la clientèle en contexte de vulnérabilité sont importants. Il faut assurer à chaque jeune en difficulté un milieu de vie adapté à ses besoins. Les projets visent la mise en place de solutions efficaces, en cohérence avec les meilleures pratiques cliniques, afin de répondre aux enjeux actuels d’engorgement dans les centres de réadaptation pour jeunes en difficulté.
La clientèle ciblée englobe autant les jeunes en difficulté d’adaptation que ceux et celles ayant une déficience physique ou intellectuelle, ou encore un trouble du spectre de l’autisme. Les projets financés auront pour objectif d’offrir la solution la mieux adaptée au besoin de chaque enfant.
« Voilà deux autres pièces du casse-tête qui s’ajoutent aux importants efforts faits par notre gouvernement depuis quelques années pour réformer le réseau de protection de la jeunesse au Québec mentionne Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux. Assurer une meilleure collaboration entre le réseau de protection de la jeunesse et les services de proximité aux jeunes est très important si on veut être en mesure de diminuer la charge de travail qui pèse sur nos intervenantes. Le développement de milieux de vie adaptés aux besoins particuliers des jeunes en difficulté est tout aussi important. Les besoins sont grands, mais avec tous les chantiers en cours, nous sommes sur la bonne voie afin d’assurer une meilleure prise en charge des jeunes en difficulté partout au Québec. Je tiens aussi à remercier toutes les intervenantes qui veillent au bien-être et à la sécurité des jeunes, et qui accompagnent les familles. »