Selon la FPPE-CSQ et le SPPECCQ-CSQ le manque de personnel professionnel affecte les services aux élèves en Mauricie et au Centre-du-Québec

Selon la FPPE-CSQ et le SPPECCQ-CSQ le manque de personnel professionnel affecte les services aux élèves en Mauricie et au Centre-du-Québec
Selon la FPPE-CSQ et le SPPECCQ-CSQ le manque de personnel professionnel affecte les services aux élèves en Mauricie et au Centre-du-Québec @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

La pénurie de professionnelle de l’éducation dans les écoles et les centres de la Mauricie et du Centre-du-Québec se répercute sur les services aux élèves, alors qu’il est devenu difficile de faire de la prévention et que le personnel ne peut intervenir qu’auprès des cas les plus urgents.

Tels sont les faits saillants de l’enquête menée par la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) et le Syndicat du personnel professionnel de l’éducation du Cœur et du Centre-du-Québec (SPPECCQ-CSQ) auprès de leurs membres de la région.

Le président de la FPPE-CSQ, Jacques Landry et la présidente du SPPECCQ-CSQ, Alexandra Vallières, ont dévoilé, en conférence de presse, un portrait préoccupant de l’état des conditions de travail et de pratique des professionnelles et professionnels de l’éducation dans la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec.

Des services insuffisants pour répondre aux besoins des élèves

« Le sondage révèle qu’une proportion inquiétante de 82 % des professionnelles de l’éducation de la région affirment que les élèves ne reçoivent pas les services professionnels auxquels la Loi sur l’instruction publique (LIP) leur donne droit. C’est alarmant », s’inquiète Alexandra Vallières, présidente du SPPECCQ-CSQ.

Parmi ceux-ci, 82 % estiment que les professionnelles ne sont pas en nombre suffisant pour répondre aux besoins des élèves, 72 % pensent qu’ils ne peuvent pas agir suffisamment en prévention et 58 % évaluent que les conditions matérielles dans lesquelles évoluent les élèves ne favorisent pas la réussite.

Une pénurie qui va s’aggraver

« Plusieurs postes professionnels sont vacants dans la région en ce moment, notamment en psychologie, où la situation est catastrophique. La difficulté des centres de services scolaires à attirer et à retenir des professionnel·les s’explique principalement par les conditions de travail qui sontpeu attrayantesen éducation. La pénurie risque de s’empirer si le Conseil du trésor ne se décide pas à agir dans la négociation en cours », dénonce Alexandra Vallières.

L’enquête démontre en effet que près de 34 %1 des personnes qui ont répondu au sondage songent à quitter leur emploi pour une autre raison que la retraite. Parmi elles, 44 % sont à la recherche d’un meilleur salaire et 53 % d’une charge de travail moins lourde.

Les deux tiers (62 %) du personnel professionnel de la région déclarent être en surcharge de travail, principalement en raison d’un trop grand nombre de mandats à accomplir.

Une situation semblable partout au Québec

Pour sa part, le président de la FPPE-CSQ soutient que la situation difficile vécue en Mauricie et au Centre-du-Québec est semblable à celle vécue par le personnel professionnel partout à travers le Québec.

« Notre sondage, qui a reçu plus de 4000 réponses, indique que 41 % des professionnel·les2 songent à quitter leur emploi. Les raisons invoquées sont, par ordre d’importance, les salaires trop bas (50 %), la lourdeur de la tâche (47 %) et le manque de reconnaissance (45 %). Je qualifierais la situation d’alarmante », commente Jacques Landry.

Parmi les autres faits saillants ressortant du sondage mené auprès de l’ensemble des membres de la FPPE-CSQ au Québec, notons les suivants :

80 % des sondés jugent que les élèves ne reçoivent pas les services professionnels prévus à la LIP en raison du manque de personnel.

60 % d’entre eux estiment que les services professionnels des ressources matérielles et administratives sont insuffisants pour assurer un environnement favorable à la réussite scolaire.

 

La majorité (61 %) des répondants s’est déclarée en surcharge de travail.

Éric Beaupré
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