Le carnet culturel de JeanSeb : Doute raisonnable commence sa saison 3 sur les chapeaux de roues

Le carnet culturel de JeanSeb : Doute raisonnable commence sa saison 3 sur les chapeaux de roues
Le carnet culturel de JeanSeb Doute raisonnable commence sa saison 3 sur les chapeaux de roues @ Crédit photo Radio Canada, Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le Vingt55 a assisté lundi au visionnement de presse des deux premiers épisodes de la troisième saison de Doute raisonnable, qui sera diffusée sur Ici Télé et TOU.TV à partir du 8 janvier 2024.

Entrevue Jean Sébastien Bourré/Vingt55 © Crédit photo Eric Myre/Éva-Maude TC. Radio-Canada Tous droits réservés.

D’entrée de jeu, André Béraud, directeur de la fiction et des longs métrages à la télévision de Radio-Canada, a mentionné aux médias et aux artisans présents que la série, au fil des saisons, « grandit, se bonifie » et est « encore et toujours captivante ». Ses propos sont parfaitement justes.

Le premier épisode démarre immédiatement après la fin de la deuxième saison, où Alice Martin-Sommer (Julie Perreault) avait été démasquée par son collègue Fred (Marc-André Grondin) sur un site de webcam. Alice indique à Fred que c’est pour traquer des criminels et son collègue la soutiendra pour mettre fin à ses activités sur le site. Par contre, la vérité demeure incertaine.

Une première intrigue percutante

La première enquête du GICCS (le Groupe d’investigation sur les crimes à caractère sexuel), constitue le fil conducteur des deux premiers épisodes. Cette enquête, complexe et captivante, soulève de nombreuses questions pour les téléspectateurs. Aida Roussel (Victoria Leblanc), une jeune étudiante universitaire dans la vingtaine, porte plainte pour viol collectif auprès du GICCS. Alors que Fred et Charline (Gabrielle Poulin B) remettent en question la crédibilité de la victime en raison de preuves fournies par un avocat des jeunes hommes ciblés, Alice continue de soutenir la victime et de chercher des preuves qui permettraient de prouver ce viol collectif.

Selon Julie Perreault, qui incarne Alice, le personnage est animé par une « quête vraiment rigide, rigoureuse du personnage [Alice] de vouloir se prêter à la défense des victimes, même quand tout le monde doute de sa crédibilité. » Alice a-t-elle raison de persister? C’est à vous de le découvrir. Cette quête de la vérité est précisément ce qui a inspiré la productrice Fabienne Larouche à créer Doute raisonnable, pendant le mouvement MeToo :

« J’ai pris conscience de comment c’était compliqué pour les policiers de trouver la preuve dans ces cas-là […], comment c’est difficile de faire la part des choses. […] C’est ça qui m’a intéressée. Je suis partie de ce que j’avais fait dans Fortier pour trouver la façon de créer Doute raisonnable », nous a raconté la productrice, en entrevue.

Les scènes du viol d’Aida, interprétée par Victoria Leblanc, sont suggestives; l’équipe s’est minutieusement préparée en amont pour les tourner en toute sécurité. Un mois avant les tournages, une coordonnatrice d’intimité a discuté avec les comédiens de la façon dont allait se dérouler le tournage de ces scènes particulières.

« J’étais bien entourée et j’ai eu beaucoup de temps pour me préparer. Je savais d’avance quel plan on allait faire. Comme ça, on arrive prêts sur le plateau et cela facilite le tournage », nous a confié Victoria Leblanc, interprète de la première présumée victime de la troisième saison.

Pendant le tournage, la coordonnatrice d’intimité facilitait la communication entre la comédienne et le réalisateur, sans empêcher que les deux se parlent au besoin. Son rôle est de veiller au bien-être des comédiens, de s’assurer qu’ils sont toujours à l’aise de poursuivre le travail. Victoria parle également d’elle comme d’une confidente.

L’histoire d’Aida est parsemée de mystères et de secrets. Nous étions curieux de savoir ce que la comédienne a le plus apprécié de son personnage et ce qu’elle retient de l’intrigue.

« C’est vraiment un beau personnage. Il y a des nuances, des secrets, une part d’ombre, aussi. Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est surtout la honte qui la guette tout au long de son cheminement. Je pense que c’est ça qui va faire écho auprès du public. Il y a encore de la honte, pour les femmes, à avoir une sexualité libre et épanouie et je pense que c’est ce qui va choquer. C’est la honte qui cause tous ces secrets et empêche de dire la vérité », conclut Victoria Leblanc.

Cette histoire ouvre la saison en force!

Pierre-Yves Cardinal, nouvelle recrue

Le comédien Pierre-Yves Cardinal joint la distribution de Doute raisonnable dans le rôle de l’agent immobilier Rémy Deblois, un personnage mystérieux. La productrice Fabienne Larouche et la comédienne Julie Perreault ont volontairement évité de trop en dire sur ce personnage, comme tout le reste de l’équipe, d’ailleurs, mais Julie Perreault a tout de même mentionné que « Ce serait plate d’inviter Pierre-Yves Cardinal juste pour deux épisodes et à la conférence de presse », suscitant les rires des journalistes et des membres de l’équipe présents.

Le Vingt55 a pu discuter avec Pierre-Yves Cardinal, qui a expliqué que son personnage se dévoilerait progressivement au fil des épisodes, jouant sur le mystère et l’ambiguïté (ou le « doute raisonnable », comme il s’est amusé à faire le jeu de mots).

« Il a un passé obscur, ça va faire partie du trouble du personnage principal, Alice, à savoir s’il lui cache des choses et s’il est qui il prétend être », nous a confié Pierre-Yves.

Il entretiendra une relation avec Alice Martin-Sommer, mais la nature de cette relation restera floue au-delà des deux premiers épisodes. Quant à savoir si leur rencontre est le fruit du hasard ou non, Pierre-Yves Cardinal est resté prudent dans sa réponse : « Toutes les pistes sont envisageables, c’est ça qui est intéressant. »

L’une des forces de Doute raisonnable, depuis le début de la série, réside justement dans les subtilités des performances des acteurs, qui doivent jouer beaucoup à travers les non-dits et le sous-texte, tout en livrant ce qui est dit et les occupe concrètement dans une scène. C’est l’un des défis qui a particulièrement stimulé Pierre-Yves : « Avec le réalisateur, on se questionnait beaucoup sur ce qu’on jouait derrière le texte, dans les scènes », résume-t-il.

Entrevue Jean Sébastien Bourré/Vingt55 © Crédit photo Eric Myre/Éva-Maude TC. Radio-Canada Tous droits réservés.

Même son de cloche du côté de la comédienne Julie Perreault, que nous avons également rencontrée.

« Les quêtes sont tellement variées, il y a de l’action, il y a du drame, en même temps, il y a de la complicité. J’en apprends encore moi-même sur ce drame-là, les agressions sexuelles. Il y a aussi des personnages complexes, c’est le fun de porter une série quand tu peux jouer avec plusieurs acteurs qui ont des propositions, des méthodes de travail différentes. C’est ce que j’aime le plus, parce que je joue avec tout le monde. Et aussi, je prends bien soin que les acteurs invités, que ce soit des suspects, des témoins, des victimes, soient dans de bonnes dispositions, parce qu’on défend des quêtes difficiles », raconte Julie Perreault.

Une saison 3 qui perce le mur entourant Alice Martin-Sommer

Cette troisième saison nous permettra de comprendre un peu plus la vraie Alice, à l’extérieur de son travail. Cependant, même si elle tente de garder secrètes ses vérités, Fred en sait désormais une grande partie et ne souhaite pas être complice si elle se fait prendre. Elle continuera néanmoins à prendre des risques pour enquêter sur les affaires du GICCS tout au long de la saison.

L’intrigue principale de la saison portera sur des femmes racisées violemment agressées et violées pendant leur jogging nocturne, en bordure de piste, ce qui conduira Alice à explorer ces environs en courant la nuit.

« Elle cherche et n’a pas peur du danger. Elle entre illégalement chez des suspects, des témoins, elle va courir quand tout à coup des joggeuses se font agresser, c’est très « Alice », de se mettre en danger », confie la comédienne Julie Perreault.

Pour la productrice, Fabienne Larouche, dans cette saison, la quête d’Alice est fascinante.

« Comment cette fille-là, psychologiquement et sexuellement, est arrivée là avec son background, et comment elle va être capable de se refaire et de se redessiner. Son passé la rattrape. C’est une belle saison. On finit sur un gros punch! »

Confirmant qu’il y aura une quatrième saison, André Béraud a ajouté, à propos de la finale de la saison 3, qu’elle sera tout aussi impactante que celle de la deuxième saison.

Nous avons hâte de découvrir la suite ainsi que les rôles que joueront François Papineau, Evelyne de la Chenelière, Jean-Moïse Martin, Sasha Samar, Pierre-Luc Brillant, Luc Bourgeois et bien d’autres.

Le dynamisme de la réalisation de Jean-Philippe Duval et l’efficacité de l’écriture du scénariste Pierre-Marc Drouin, en plus du jeu de cette éclatante distribution, nous tiennent en haleine. Nous sommes constamment sur le bout de notre siège à tenter de démêler le vrai du faux. Une autre excellente série produite par Aetios Productions, des producteurs Fabienne Larouche et Michel Trudeau.

Dès le 8 janvier sur Ici Télé et TOU.TV.

 Doute raisonnable commence sa saison 3 sur les chapeaux de roues @ Crédit photo Éric Myre/Éva-Maude TC.  Radio-Canada, Tous droits réservés.

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