Situation dans les hopitaux : Le ministère de la Santé et des Services sociaux invite à son tour la population à éviter les urgences

Situation dans les hopitaux : Le ministère de la Santé et des Services sociaux invite à son tour la population à éviter les urgences
Salle d'attente de l'hôpital Sainte-Croix @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

À l’approche des célébrations de fin d’année et dans le contexte difficile qui prévaut actuellement dans plusieurs urgences au Québec, le ministère de la Santé et des Services sociaux tient à rappeler à la population l’importance d’adopter certains comportements responsables afin d’éviter d’ajouter de la pression sur le réseau de la santé et des services sociaux

Salle d’attente et l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

Les délais et le temps d’attente sont élevés à l’urgence de l’Hôpital Saint-Croix, comme l’a constaté sur place le Vingt55 au cours des dernières heures.

« Je suis ici depuis plus de 23 heures », explique une femme de 65 ans rencontrée à la sortie de la salle d’attente de l’urgence de Saint-Croix de Drummondville. « J’ai dû me coucher directement au sol, sur mon manteau. Il a été impossible d’avoir une petite couverture, m’a-t-on dit, après plus de 18 heures d’attente. Si je quitte, je risque de perdre ma place », ajoute la femme de 65 ans, qui n’a aucune idée de combien de temps elle devra attendre pour voir un médecin.

Une dame de 72 ans a également dû utiliser le sol de la salle d’attente des urgences de l’hôpital Sainte-Croix comme lit de fortune.

« Les chaises munies de plastiglace n’aident en rien au confort. Après plus de 10 heures d’attente, j’ai dû me résigner à me coucher sur le sol, dans un coin isolé de l’urgence », ajoute la septuagénaire souffrant de problèmes respiratoires et cardiaques. Celle-ci a été prise en charge finalement après 12 heures d’attente. « Il semble qu’un seul médecin puisse voir les patients, dans une ville de 100 000 habitants, ça fait peu au prorata de la population », ajoute la dame qui a contacté Vingt55 pour l’informer de la situation.

« Nous avons un hôpital, mais nous n’avons pas suffisamment de médecins pour répondre aux besoins des gens. Il faudra bien plus que de nouveaux murs pour régler le problème », affirme la septuagénaire inquiète autant pour sa santé que pour les soins offerts en l’absence de médecins en nombre suffisant. « J’ai reçu de très bons soins, un accueil plus qu’acceptable au triage, malgré les 12 heures d’attente. Je me considère chanceuse d’avoir été prise en charge avant une autre patiente jugée moins prioritaire, qui en était à près de 24 heures d’attente dans des conditions plutôt ordinairement mauvaises, sans couverture ni confort à disposition des patients, forcés d’attendre », conclut la dame après son séjour

Hygiène, étiquette respiratoire et bonnes pratiques

Le sommet de la circulation des virus n’est pas encore atteint. Les virus respiratoires, soit le virus respiratoire syncytial (VRS), l’influenza (grippe saisonnière) et la COVID-19, circulent toujours abondamment dans la population au Québec, ce qui augmente le nombre d’hospitalisations.

Ainsi, en vue des nombreux rassemblements prévus un peu partout sur le territoire à l’occasion des fêtes du nouvel an, il est important de rappeler certains comportements responsables à adopter afin d’éviter et de réduire la transmission des virus :

En cas de fièvre, il est préférable de limiter ses activités et de rester chez soi.

Jusqu’à la disparition des symptômes, le port du masque est privilégié afin de protéger les autres personnes.

Lorsque des symptômes sont présents, il est également préférable d’éviter les contacts avec les personnes vulnérables et d’aviser les personnes à fréquenter de ses symptômes.

En tout temps, les bonnes mesures d’hygiène et d’étiquette respiratoire doivent être pratiquées. Voici un rappel de certaines de celles-ci :

Couvrez votre bouche et votre nez avec un mouchoir de papier lorsque vous toussez ou éternuez.

Si vous n’avez pas de mouchoir de papier, toussez ou éternuez dans le pli de votre coude ou le haut de votre bras.

Lavez-vous les mains souvent. Si vous n’avez pas accès à de l’eau et du savon, utilisez un produit antiseptique.

Précisons que les tests rapides sont disponibles gratuitement pour toute la population dans l’ensemble des 100 points de services locaux annoncés par le gouvernement.

Utiliser les autres options pour limiter la pression sur les urgences

Plusieurs urgences au Québec doivent composer actuellement avec un achalandage beaucoup plus élevé qu’en temps normal. Or, une grande proportion de patients qui consultent à l’urgence n’ont pas besoin de ce niveau de service. Parmi les exemples observés au quotidien dans les urgences, il est question de mal de gorge, de toux légère, de gastro-entérite (sans signes de déshydratation significative) et de symptômes d’infection urinaire. Il ne faut toutefois jamais hésiter à se rendre à l’urgence pour toute situation de santé nécessitant des soins immédiats.

Ainsi, il est recommandé d’utiliser les options autres que l’urgence pour répondre aux besoins de santé non urgents. Il est toutefois possible que les délais d’attente pour accéder à ces services soient plus élevés qu’à la normale à cette période de l’année, notamment aux différentes options du 811, dont le guichet d’accès à la première ligne (GAP). Il demeure néanmoins préférable d’attendre au téléphone que de se rendre aux urgences.

Rappelons qu’afin d’améliorer l’accès à des services de santé pour les Québécois, 39 cliniques d’hiver dans dix régions sont disponibles pour la population afin d’offrir plus de plages de rendez-vous, en complément des urgences et des autres options offertes.

La prise de rendez-vous se réalise en composant le 811. De plus, d’autres cliniques pourraient ouvrir leurs portes au cours des prochains jours dans d’autres régions. La liste des cliniques ouvertes se retrouve au Québec.ca.

De plus, il est toujours possible de demander conseil à son pharmacien ou de consulter le guide d’autosoins sur Québec.ca.

Fait saillants :

Il existe plusieurs options autres que l’urgence :

Par téléphone :

811, option 1 (Info-Santé et ligne pédiatrique)

811, option 2 (Info-Social)

811, option 3 (GAP)

Sur le Web :

La population peut également accéder au GAP numérique. Le GAP numérique dirige les Québécoises et Québécois vers le service de santé qui répondra le mieux à leurs besoins.

Pour obtenir un rendez-vous, il est possible de consulter Rendez-vous santé Québec (RVSQ) ou d’autres plateformes (Clic Santé, Bonjour Santé, etc.).

En personne :

Par ailleurs, il est toujours possible de consulter son pharmacien ou son médecin de famille.

Liens connexes :

Pour s’informer sur les options autres que l’urgence : Québec.ca/AccèsSanté

Pour obtenir des conseils pour soigner les symptômes de grippe et de gastro-entérite : Symptômes d’allure grippale et gastro | Gouvernement du Québec (quebec.ca)

L’hôpital Sainte-Croix de Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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