DRUMMONDVILLE
Délais pour les transports d’urgence @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.
Les retards dans le transport ambulancier constituent un problème bien connu des différents services d’urgence et de transport ambulancier. À Drummondville, un événement récent a mis en lumière les longs délais avant l’arrivée des paramédics. Près de 25 minutes ont été nécessaires pour obtenir une ambulance en raison du manque d’effectif sur le territoire de la MRC de Drummond. De plus, il s’est écoulé 45 minutes avant son arrivée au centre hospitalier, où son décès a été confirmé. Cette situation est représentative de plusieurs villes de la province, suscitant l’inquiétude et l’attention des différents intervenants du milieu.
l convient de rappeler que les coopératives de paramédics prennent l’engagement de répondre à la demande des appels d’urgence sur un territoire donné, et ce, sur la base d’un plan de déploiement défini par les autorités publiques régionales et nationales. Ce plan de déploiement estime la demande sur un territoire de couverture et détermine des balises claires et strictes aux coopératives comme le nombre d’ambulances sur la route et les points d’attente de chacune d’entre elles. À ce plan de déploiement s’additionnent quotidiennement des ajouts ponctuels qui nécessitent, sur demande des autorités publiques régionales, une mobilisation supplémentaire d’ambulances et de paramédics.
« Même si beaucoup des éléments causant des délais de réponse découlent directement du plan de déploiement, nous nous faisons un point d’honneur d’être en mode solutions pour améliorer la situation dans les régions où nous opérons. Ce que nous proposons pour améliorer les délais de réponse a déjà été présenté aux autorités publiques concernées. Nous demandons la stabilisation des ajouts d’heures ponctuels qui se répètent de manière récurrente sur un territoire afin de répondre aux besoins de la population, la mise en place de véhicules d’intervention rapide, la promotion des soins avancés, la pratique de la paramédecine communautaire et bien d’autres initiatives coopératives qui découlent de notre partenariat avec le ministère de la Santé et des Services sociaux. », déclare le président de la FCPQ, M. Philip Girouard.
Un processus plus exhaustif de l’évaluation du plan de déploiement aurait pour effet de limiter les ajouts dits ponctuels qui se manifestent de manière récurrente. Le tout permettrait à nos coopératives membres d’optimiser la mobilisation et le déploiement de nos équipes sur le territoire au service des Québécoises et des Québécois. Cette solution aurait également un effet positif sur la conciliation travail-famille des paramédics en minimisant les rappels au travail impromptus, pour répondre aux demandes d’ajouts de dernière minute ; cela contribuerait aussi grandement à limiter les risques d’épuisement professionnel des paramédics.
Une autre solution mise de l’avant, par les membres de la FCPQ, est la mise en place de véhicules d’intervention rapide. Ces véhicules dédiés aux cas les plus urgents, aussi dénommés chronodépendants, assurent une arrivée rapide d’un paramédic sur les lieux d’un appel. Le paramédic dédié à l’intervention rapide se déplace dans un véhicule qui n’est pas une ambulance et a la capacité de donner les premiers soins pendant que l’ambulance est en route.
« En ayant le regard fixé sur la qualité des soins et des emplois, les coopératives, grâce à leur approche humaine distinctive, se donnent pour mandat, et même pour obligation, d’investir dans l’équipement de pointe, dans la formation et dans les conditions de travail. Nos paramédics sont la matière première essentielle pour offrir aux citoyens des soins de qualité et répondre aux demandes de la population. Notre modèle est reconnu pour cette capacité d’agilité, d’adaptation et d’efficacité qui permet de relever les défis, qu’importe les circonstances. S’il y a un message à passer à la population aujourd’hui c’est qu’elle peut être assurée que nous travaillons de manière proactive à l’élaboration de solutions et faisons tout ce qui est dans notre pouvoir pour répondre de manière irréprochable à chacun des appels reçus », conclut le président de la FCPQ, M. Philip Girouard.