DRUMMONDVILLE
Pour le syndicat, cette décision constitue une réponse sans équivoque aux propos du PDG du zoo, Paul Gosselin. La semaine dernière, ce dernier avait demandé, par l’intermédiaire des médias, ce que les travailleuses et travailleurs pensaient véritablement des offres présentées à leur comité de négociation.
Rappelons que les membres du syndicat ont exercé leur droit de grève pour la première journée le 9 juillet. Une seconde séquence de sept jours de grève a débuté le 20 juillet. Début juillet, ils avaient voté en faveur d’une banque de 10 jours de grève.
« Les membres ont été déçus du rapport de négociation, explique le vice-président du syndicat, Alexandre Gilbert. Nous espérons tous retrouver le travail que nous aimons le plus rapidement possible, mais pas à n’importe quelles conditions ! Pour nous, il est essentiel de régler la négociation maintenant. Nous avons assez attendu. La partie patronale doit se mettre en mode règlement sans plus attendre. »
Ces employés du Zoo de Granby sont notamment responsables de la santé et du bien-être des animaux, du bon déroulement des activités sur le site, des animations, ainsi que de l’expérience client dans son ensemble. Ils visent la modernisation de la convention collective, notamment pour assurer une meilleure stabilité des emplois, faciliter la conciliation famille-travail-études et favoriser l’attraction et la rétention du personnel.
« L’ingrédient secret du succès au Zoo de Granby, ce sont les travailleuses et travailleurs, explique le vice-président de la Fédération du commerce-CSN, Serge Monette. Ce sont eux qui mettent de la magie dans les yeux des visiteurs, jeunes et moins jeunes. Il est dans l’intérêt du zoo de reconnaître l’apport inestimable de ses salarié-es. Nous souhaitons que la partie patronale s’engage enfin dans une véritable négociation ! »
Un organisme à but non lucratif (OBNL)
« Doit-on rappeler que le zoo relève d’un organisme à but non lucratif (OBNL) ? », enchaîne le président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN, Denis Beaudin. « Or, l’employeur se comporte comme certains des pires que l’on connaît dans le secteur privé : ultimatums à la table de négociation, embauche d’un cabinet de relations publiques, recours à trois avocats de deux cabinets différents pour multiplier les embûches légales. Nous sommes convaincus que si la Société Zoologique de Granby mettait autant de ressources et d’énergie dans la négociation pour trouver des solutions, nous aurions déjà pu conclure une entente satisfaisante. »