Un  individu en crise, armé d’un couteau, a été arrêté en plein centre-ville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés

Le premier événement est survenu aux alentours de midi, lorsqu’un individu en possession d’un couteau a forcé une intervention et le déploiement de plusieurs policiers sur le 4e rang, dans le secteur Saint-Cyrille-de-Wendover. Une altercation a éclaté entre deux individus, entraînant l’établissement d’un vaste périmètre de sécurité le temps de procéder à l’arrestation de l’un des individus.

L’intervention a eu lieu vers 12 h 30, confirme Élizabeth Marquis-Guy, porte-parole à la Sûreté du Québec, lors d’une entrevue avec le Vingt55. À la suite de l’intervention, un homme a été arrêté et pourrait faire face à des accusations, l’enquête étant toujours en cours. L’individu a été libéré sous promesse de comparaître.

Un deuxième individu en crise, armé d’un couteau, a été arrêté en plein centre-ville.

L’utilisation d’une arme à impulsion électrique a été nécessaire pour maîtriser un individu en crise, qui a été désarmé et appréhendé. L’individu en crise a montré de nombreux signes d’agressivité, rapporte un témoin rencontré sur place par le Vingt55.

Il menaçait des automobilistes et des passants devant les locaux de l’Ensoleillant, à l’arrivée des policiers, l’individu a tenté de dissimuler un couteau, refusant de coopérer avec les agents. Les policiers ont dû intervenir rapidement pour maîtriser cet individu de plus en plus désorganisé.

L’utilisation d’un pistolet à impulsion électrique (PEI) a permis de procéder à son arrestation. L’homme a ensuite été pris en charge par les paramédics et conduit au centre hospitalier Sainte-Croix pour recevoir les soins nécessaires à sa condition.

Ça demeure des interventions à risque et imprévisible », relate un intervenant rencontré par le Vingt55 lors de l’intervention au centre-ville.

Cet individu armé d’un couteau aurait pu s’en prendre à un citoyen, un intervenant d’une ressource ou un policier tentant de le maîtriser.

Chaque intervention comporte et augmente les risques lorsqu’il s’agit d’une personne en crise, désorganisée, et surtout armée d’une arme blanche.

« La détresse des personnes en crise est une situation préoccupante à Drummondville, alors que les interventions pour des personnes intoxiquées, aux prises avec des problèmes de santé mentale, désorganisées ou en situation d’itinérance se multiplient, et que les policiers et intervenants peinent visiblement à répondre à la demande. »

Des policiers sautent dans la rivière Saint-François pour secourir une femme en détresse. @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés

Des policiers sautent dans la rivière Saint-François pour secourir une femme en détresse.

L’appel est survenu vers 16 h 42, confirme la porte-parole de la Sûreté du Québec. Informés qu’une femme se trouvait en détresse dans la rivière, les policiers ont convergé vers la promenade Rivia. Une policière et un policier se sont jetés dans la rivière pour récupérer la dame, qui a été secourue et ramenée sur la terre ferme. Les policiers ont pris en charge la femme, ont assuré son état de santé et ont demandé une évaluation par les paramédics.

Ces événements ont nécessité un déploiement important de policiers, alors que les interventions semblaient se multiplier à Drummondville. Un autre incident impliquant un individu en crise, armé d’une arme blanche, a également eu lieu dans un motel de Drummondville en début de semaine, forçant une nouvelle fois l’intervention des policiers.

Un intervenant de terrain rencontré par le Vingt55 confirme en effet que le poste de la Sûreté du Québec de Drummondville est l’un des plus importants de la province.

Les ressources manquent cruellement, selon plusieurs intervenants rencontrés sur le terrain par le Vingt55 au fil des différentes interventions

Les effectifs n’ont pas été augmentés depuis 30 ans. Le poste compte sensiblement le même nombre d’effectifs qu’à l’époque où la ville comptait 60 000 habitants. Aujourd’hui, Drummondville compte plus de 100 000 habitants, une région métropolitaine de recensement, (RMR), des besoins beaucoup plus grands et importants.

Le taux de criminalité est en hausse, les agressions aussi, comme le rapportait le Vingt55 récemment dans un texte suivant la dernière étude rendue publique par Statistique Canada.

Le centre-ville et plusieurs quartiers de Drummondville inquiètent les citoyens et les intervenants. Des seringues usagées et des déchets laissés par des personnes sans domicile fixe sont de plus en plus fréquents, tout comme des feux de débris allumés par des personnes en détresse ou sans domicile fixe

La Ville de Drummondville se retrouve dans un des pires paramètres et les ressources actuelles, tant en terrain qu’en personnel, ne suffisent visiblement pas à répondre aux besoins d’une population confrontée à des problèmes de toxicomanie et de violence, rendant le centre-ville un lieu de moins en moins sécuritaire, dénoncent d’ailleurs des citoyens, commerçants et responsables d’organismes qui déplorent que les ressources disponibles ne suivent pas les besoins.

Les ressources manquent cruellement, selon plusieurs intervenants rencontrés sur le terrain par le Vingt55 @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés