DRUMMONDVILLE
Cette initiative d’envergure s’inscrit dans le Plan d’action 2035 précise la société d’État, visant à répondre à la demande croissante d’électricité propre et renouvelable au Québec. Ce chantier, le plus vaste des dernières décennies, marque une étape cruciale pour l’avenir énergétique de la province.
Un réseau renforcé pour répondre aux besoins énergétiques du Québec
La lutte contre les changements climatiques impose une hausse significative de la production d’électricité propre. D’ici 2035, Hydro-Québec estime que le Québec nécessitera 60 TWh d’énergie supplémentaire, soit une capacité installée de 8 000 à 9 000 MW. Afin de répondre à cette demande et d’assurer la fiabilité de son réseau, l’entreprise doit renforcer son réseau principal de transport.
Les lignes à 735 kV : une innovation québécoise au service de l’efficacité
Le réseau de transport québécois s’étend sur 34 000 kilomètres de lignes à haute tension, dont un tiers est opéré à 735 000 volts, une innovation qui permet de transporter efficacement de grandes quantités d’énergie sur de longues distances. Ces lignes, comparables à des autoroutes de l’électricité, jouent un rôle essentiel en reliant les sites de production aux lieux de consommation dans toute la province.
Dans le cadre de la première phase de ce projet, Hydro-Québec optimisera le réseau existant et ajoutera près de 850 km de nouvelles lignes de transport, opérant à 735 ou à 315 kV. Cinq nouveaux postes électriques stratégiques seront construits sur trois axes, ce qui permettra d’acheminer l’énergie additionnelle de manière fiable et résiliente face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents.
Ce projet nécessite l’engagement de plusieurs centaines de parties prenantes, la mobilisation de milliers de travailleurs et un investissement d’environ 10 milliards de dollars. Les retombées économiques sont estimées à plus de 7 milliards de dollars, bénéficiant ainsi à toutes les régions du Québec.
« Pour réussir la transition énergétique, nous devrons non seulement mieux consommer, mais aussi produire plus d’électricité. Cette nouvelle énergie devra ensuite être transportée jusqu’à nous. Ce grand chantier d’amélioration du réseau de transport est bien plus qu’une réponse technique à un besoin d’infrastructures. C’est un pilier de la décarbonation pour un avenir où le Québec restera un leader en énergie propre », déclare Claudine Bouchard, vice-présidente exécutive et cheffe de l’exploitation et des infrastructures d’Hydro-Québec.
Collaboration avec les parties prenantes pour une transition responsable
L’évolution du réseau concernera six régions administratives, plus de 25 MRC, environ 200 municipalités et 11 communautés autochtones issues de six Premières Nations. Les axes prioritaires incluent la Côte-Nord, Appalaches-Bas-Saint-Laurent et la Vallée-du-Saint-Laurent. Ces corridors stratégiques permettront de transporter efficacement la nouvelle production d’électricité vers les zones de consommation.
Des consultations sont en cours avec les représentants des Premières Nations, des MRC et des municipalités pour échanger sur les projets planifiés. Hydro-Québec entend ainsi répondre aux engagements pris lors de sa tournée de dialogue en lien avec son Plan d’action 2035, visant à impliquer les communautés dès le début des démarches.
Mises en service entre 2031 et 2036
Les infrastructures issues de ce projet seront graduellement mises en service entre 2031 et 2036, renforçant le rôle du Québec en tant que leader en énergie propre.