Unifor dénonce la fermeture des entrepôts Amazon au Québec

Unifor dénonce la fermeture des entrepôts Amazon au Québec
Unifor dénonce la fermeture des entrepôts Amazon au Québec @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

Nouvelle régionale

Unifor a vivement dénoncé la décision d’Amazon de fermer ses sept entrepôts au Québec, une mesure qui entraînera la suppression de plus de 2 000 emplois.

Amazon, le géant américain du commerce en ligne, a annoncé son intention de revenir à son modèle d’affaires de 2020 en externalisant à nouveau la livraison de ses colis à des sous-traitants. Cette décision, dévoilée mercredi matin, suscite des inquiétudes, particulièrement en lien avec la récente syndicalisation de son entrepôt situé à Laval, un facteur que plusieurs considèrent comme déterminant.

Sans consultation préalable, l’entreprise a avisé ses partenaires de livraison et la Confédération des syndicats nationaux (CSN) de la fermeture graduelle de ses sept sites au Québec. Ces fermetures, prévues sur une période de deux mois, auront des répercussions importantes sur plus de 1700 employés.

Jugée brutale par plusieurs observateurs, cette annonce marque une rupture pour l’entreprise, qui avait jusque-là intégré la gestion interne de ses livraisons dans son modèle opérationnel.

Le syndicat a également réaffirmé son appui à la Confédération des syndicats nationaux (CSN), saluant son engagement pour améliorer les conditions de travail des employé.e.s d’Amazon dans la province.

« Voilà exactement ce qui se produit lorsque les entreprises sont laissées à elles-mêmes, sans cadre ni lois du travail réellement applicables. Les décisions motivées uniquement par le profit se font trop souvent au détriment des travailleuses et travailleurs. C’est de l’antisyndicalisme pur et simple, qui ne devrait jamais être toléré dans notre pays », a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor.

Malgré les affirmations d’Amazon selon lesquelles cette restructuration n’est pas liée aux récentes tentatives de syndicalisation dans la province, Unifor y voit une attaque claire contre les droits des travailleurs et travailleuses.

Une voix collective pour défendre les droits des salarié.e.s

Daniel Cloutier, directeur québécois d’Unifor, a souligné l’importance pour les travailleurs d’être organisés face à ce type de décisions. « Ces fermetures soulignent l’importance cruciale pour les travailleuses et travailleurs d’être organisés et de pouvoir compter sur une voix collective forte pour défendre leurs droits. Les syndicats jouent un rôle essentiel dans la protection des intérêts des salarié.e.s, notamment en matière de sécurité d’emploi, de conditions de travail équitables et d’accès à des indemnités de départ justes », a-t-il affirmé.

Unifor, qui représente environ 7 000 travailleurs dans l’industrie des entrepôts, a récemment lancé une campagne nationale de syndicalisation intitulée « Solidarité Entrepôts », visant à renforcer les droits des employé.e.s dans ce secteur clé.

Une lutte pour l’équité et la justice sociale

Unifor, le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, regroupe 320 000 travailleurs et travailleuses répartis dans tous les grands secteurs de l’économie. L’organisation s’est donné pour mission de lutter pour les droits des salarié.e.s, l’égalité et la justice sociale, tout en aspirant à provoquer des changements progressistes pour un avenir meilleur.

Pour Unifor, cette décision d’Amazon est une démonstration flagrante des effets néfastes des entreprises qui privilégient le profit au détriment des droits humains fondamentaux. Le syndicat appelle à une action collective pour contrer l’antisyndicalisme et protéger les travailleurs et travailleuses du Québec.

Éric Beaupré
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