DRUMMONDVILLE
La journée organisée par La Vigile a accueilli plus de 220 intervenants d’urgence à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.
Pompiers, policiers, ambulanciers, agents des services correctionnels, répartiteurs des services d’urgence et intervenants sociaux de première ligne de Dessercom, de la Sûreté du Québec et du Service incendie de Drummondville, mais aussi de divers corps de police et services d’incendie et paramédics à travers la province, comme le Service de police de L’Agglomération de Longueuil (SPAL), ont une fois de plus répondu à l’appel. Ils ont ainsi eu l’occasion d’assister à des conférences inspirantes et à des discussions enrichissantes animées par des experts du domaine.
« Nous sommes dans une ère de changement et de transformation culturelle. On constate que les gens demandent de l’aide plus rapidement. Malheureusement, d’autres attendent la dernière minute », explique Mme Nadeau qui rappelle également que La Vigile célèbre ses 25 ans,
L’objectif de cette rencontre aujourd’hui consiste essentiellement à offrir les outils, les connaissances et surtout la confiance nécessaires à toute personne ayant besoin d’aide, d’écoute ou de soutien à un moment ou un autre de sa vie. « Il n’y a ni honte ni jugement à demander du soutien, et cette prise en charge plus rapide est essentielle », mentionne en entrevue au Vingt55 Julie Nadeau.
L’importance de demander de l’aide
Dans un milieu où la pression et le stress sont omniprésents, la capacité à reconnaître ses propres limites et à solliciter du soutien est essentielle de mentionner Julie Nadeau. Lors de cette journée, les participants ont pu entendre des conférenciers, notamment Stéphane Wall, retraité de la police de Montréal, qui est venu parler des événements traumatiques qui l’ont amené à demander de l’aide, et Stéphane Lemieux, capitaine au service incendie de Québec, venu aborder la gestion du stress. Tous deux ont partagé leur expertise sur les mécanismes psychologiques entourant la demande d’aide.
Parmi les intervenants, des psychologues spécialisés en traumatologie, des intervenants de première ligne et des témoins ayant personnellement traversé des situations de détresse ont également pris la parole.
Des outils concrets pour briser le tabou
Comme l’a constaté Le Vingt55 sur place, les discussions ont mis en avant des stratégies et des outils concrets permettant aux différents intervenants des services d’urgence de mieux appréhender cette réalité et d’oser franchir le pas lorsque le besoin se fait sentir. Les conférences ont notamment abordé :
- La gestion du stress et des émotions : Comment repérer les signes avant-coureurs du burn-out ?
- Les réseaux de soutien disponibles : Quels sont les services et les ressources à disposition des intervenants ?
- La force de la résilience collective : L’importance de la solidarité entre collègues et du partage d’expériences.
Une vision renouvelée du rôle des intervenants
Les témoignages et les échanges ont permis de déconstruire l’idée selon laquelle demander de l’aide serait synonyme de faiblesse. Comme l’a mentionné Nancy Nadeau, au contraire, il s’agit d’une preuve de force et d’intelligence émotionnelle, essentielle pour préserver son bien-être et continuer à offrir le meilleur de soi-même aux autres. Elle a rappelé l’importance de demander de l’aide non pas uniquement lorsqu’on est à bout de ressources, mais dès l’apparition des premiers signes d’une période plus difficile à venir.
En fin de journée, les participants ont exprimé leur satisfaction, affirmant repartir avec un bagage enrichi de nouvelles perspectives et d’outils concrets pour intégrer la demande d’aide dans leur quotidien professionnel. L’événement a visiblement été un franc succès, prouvant que les mentalités évoluent et que l’entraide doit être placée au cœur des services d’urgence.
La journée organisée par La Vigile a accueilli plus de 220 intervenants d’urgence à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.