Le candidat du Bloc Québécois, Martin Champoux, promet des mesures concrètes pour les aînés et les retraités @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

C’est en point de presse, ce matin, aux Terrasses de la Fonderie, à Drummondville, que le candidat du Bloc Québécois, dans Drummond, Martin Champoux, a présenté ses positions ainsi que celles de son parti concernant la situation préoccupante des aînés et des retraités du Québec.

« Le Bloc Québécois n’abandonnera pas le combat pour la dignité et la qualité de vie des aînés, envers qui nous sommes redevables. Nous revenons encore avec la hausse de la pension de vieillesse de 10 % pour les 65 à 74 ans, pour mettre fin aux deux classes d’aînés et à la discrimination basée sur l’âge, créée de toutes pièces par les libéraux et que les groupes représentant les aînés ont dénoncée. Nous ajouterons à cette mesure phare un éventail d’incitatifs au travail des aînés qui le désirent, des corrections aux lacunes dans le traitement fiscal des retraités et des mesures pour permettre à toutes et tous de rester à la maison aussi longtemps que possible. Nos parents et nos grands-parents ont choisi notre bonheur, celui de leurs enfants, alors le Bloc Québécois persiste : nous choisissons les aînés du Québec », a déclaré M. Champoux.

À la veille des élections, le Bloc Québécois avait fait de son projet de loi C-319, haussant la pension de la Sécurité de vieillesse des 65 à 74 ans, l’une de deux conditions sine qua non de son appui au gouvernement libéral minoritaire. Les libéraux ont refusé cette proposition. Aujourd’hui, le projet prend un sens particulier parce que l’amélioration du pouvoir d’achat des retraités est un moyen concret de soutenir l’activité économique dans les régions.

Le Bloc Québécois déposera à nouveau un projet de loi pour hausser les pensions, incluant l’augmentation du seuil permettant aux personnes touchant le Supplément de revenu garanti de travailler davantage sans pénalité dans leurs prestations.

Il proposera également aux 65 ans et plus du Québec :

Un crédit d’impôt pour travailleurs d’expérience ;

La protection des régimes de retraite à prestations déterminées ;

L’augmentation et l’octroi automatique du crédit d’impôt pour soins à domicile ;

Un crédit d’impôt pour l’aménagement de résidences intergénérationnelles ;

La pérennisation du financement du programme Nouveaux Horizons ;

La déclaration de revenus automatique pour les cas simples ;

La révision de la formule d’indexation des pensions, qui affaiblit le pouvoir d’achat ;

La révision de mesures fiscales discriminant les conjoints survivants.

« Le Bloc Québécois a un long historique de combats pour les 65 ans et plus. Dans l’incertitude actuelle, le Bloc Québécois sera plus que jamais le porte-parole des aînés et continuera de porter leurs revendications à Ottawa avec force et conviction », d’ajouter Martin Champoux.

Martin Champoux dénonce l’inaction du fédéral face à la précarité financière des aînés, qui mène de plus en plus de personnes âgées vers l’itinérance à Drummondville

Questionné par le Vingt55 sur cet enjeu à Drummondville, le candidat du Bloc Québécois, Martin Champoux, s’est dit préoccupé par la précarité financière grandissante des aînés.

Selon lui, de plus en plus de personnes âgées se retrouvent dans une situation de précarité extrême, voire d’itinérance, à Drummondville, un enjeu qu’il qualifie de « priorité » pour son parti dans le cadre de la présente campagne électorale.

« C’est une responsabilité qui relève à la fois des municipalités et du provincial, mais le fédéral a aussi un rôle à jouer. Il doit transférer les fonds sans y attacher de conditions aux paliers de gouvernement qui sont responsables d’administrer les programmes », explique Martin Champoux, questionné par le Vingt55 sur la situation des aînés.

Selon lui, tant que le gouvernement fédéral impose des conditions aux transferts, « c’est un obstacle, et ça, ça doit cesser ». Il réitère que le Bloc Québécois exige « toujours que les transferts en santé soient haussés à 35 %, comme le demandaient unanimement le Québec et les provinces avant l’entente actuelle ». Une entente qu’il juge « insuffisante » : « Le gouvernement a littéralement jeté de l’argent par terre. C’étaient des grenailles comparées aux besoins réels. »

Martin Champoux évoque une série de problématiques sociales auxquelles les communautés sont confrontées : « On parle de pauvreté, d’itinérance, d’enjeux multiples liés au filet social. Ils sont nombreux », fait-il valoir. « On n’a qu’à aller voir nos ressources de première ligne en sécurité alimentaire : ça déborde. Et le fédéral a une responsabilité à plusieurs niveaux là-dessus. »

Il souligne aussi les pressions liées à l’afflux migratoire : « Il faut être capables de prendre des mesures pour accueillir les gens dignement : demandeurs d’asile, réfugiés, travailleurs étrangers qui perdent leur emploi à la suite de fermetures… Ça arrive, mais il faut pouvoir bien les accueillir. Le fédéral doit transférer l’argent pour que le Québec et les municipalités puissent administrer les programmes sociaux et soutenir les ressources de première ligne, qui sont vraiment dans une situation critique, à Drummondville comme ailleurs au Québec. »

Un débat sans la candidate libérale à Drummondville : une décision incompréhensible, déplore Matin Champoux

Par ailleurs, en marge de la campagne électorale et à l’approche du débat organisé demain par la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond (CCID), Martin Champoux s’est étonné de l’absence annoncée de la candidate libérale.

« Je suis très respectueux du processus démocratique. Je souhaitais qu’il y ait une candidature libérale. J’aurais souhaité, par contre, que ce siège-là soit occupé, notamment lors des échanges entre les candidats. Demain soir, il y a un débat organisé par la Chambre de commerce, et la candidate libérale ne s’y présentera pas », a-t-il souligné en entrevue au Vingt55.

« Je ne vois aucune raison valable pour ne pas prendre part à un débat. Quand tu te présentes comme candidat d’un des partis majeurs, il n’y a aucune justification possible pour ne pas participer à un débat. Pour moi, c’est impensable », conclut le candidat bloquiste.

Le candidat du Bloc Québécois, Martin Champoux, promet des mesures concrètes pour les aînés et les retraités @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.