Diverses interventions liées au crime organisé, au proxénétisme et à la prostitution ont eu lieu à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

Ces deux dernières années, la criminalité a connu une hausse notable à Drummondville, notamment en matière de crimes à caractère sexuel. Parmi les infractions actuellement sous enquête figurent le proxénétisme, la prostitution juvénile, ainsi que la production, la vente et la distribution de stupéfiants. Les policiers spécialisés dans la lutte contre le crime organisé redoublent d’efforts pour freiner cette recrudescence dans la MRC de Drummond.

Plusieurs opérations et perquisitions ont récemment été menées sur le territoire, comme a pu le constater le Vingt55 au cours des derniers mois. Ces interventions ont permis l’arrestation de suspects et le démantèlement de lieux liés à la vente et à la production de substances illicites, notamment de drogues mortelles. La pauvreté, la prostitution et l’exploitation sexuelle des jeunes filles connaissent également une hausse préoccupante à Drummondville.

Un plan d’action régional ciblé

Dans le cadre de la campagne électorale, le Parti Québécois propose une série de mesures concrètes pour assurer une meilleure présence policière et renforcer les moyens de prévention sur l’ensemble du territoire québécois, notamment en région. Le parti s’engage à :

• Ajouter 800 policiers supplémentaires, dont une part importante en région ;

• Augmenter la capacité de formation de l’École nationale de police du Québec ;

• Mettre en place des incitatifs financiers pour retenir les policiers expérimentés et favoriser le retour des retraités ;

• Recruter 100 travailleurs de rue et intervenants sociaux dans les organismes communautaires régionaux ;

• Investir dans des unités spécialisées non répressives destinées aux populations vulnérables.

Miser sur la prévention et la concertation

Le Parti Québécois souhaite également renforcer la collaboration avec les autorités municipales et les organismes communautaires afin d’accroître les capacités locales en matière de prévention, d’enquête et d’intervention.

« Les policiers nous répètent qu’il y a un manque d’effectifs et de ressources pour assurer une présence suffisante partout au Québec. Ce qu’on nous rapporte sur le terrain, c’est que les effectifs sont déjà saturés par les opérations quotidiennes », précise Pascal Paradis.

Pour le PQ, la prévention demeure un levier essentiel. Le recrutement de travailleurs de rue, notamment dans les écoles et les quartiers vulnérables, vise à intervenir en amont, en particulier auprès des jeunes. « Nous devons mieux accompagner nos jeunes, surtout dans les milieux plus isolés ou défavorisés, grâce à des intervenants formés qui s’attaquent au problème à sa source », soutient le porte-parole, déplorant les nombreuses vies brisées par l’enrôlement dans les gangs.

Pascal Paradis reproche par ailleurs au gouvernement Legault d’avoir refusé la tenue d’une commission parlementaire sur la recrudescence de la violence armée et le recrutement de jeunes par des gangs criminels, une demande formulée par le PQ à l’automne 2024.

« Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre. La violence et le crime organisé doivent être éradiqués rapidement, avant qu’ils ne gagnent davantage de terrain. Le Québec, dans toutes ses régions, doit demeurer un endroit où il fait bon vivre, en toute sécurité. Il faut en faire davantage pour maintenir ce climat social paisible », conclut-il.

Le Parti Québécois veut freiner la progression du crime organisé en région @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.