Le pape François s’éteint à 88 ans, après douze ans d’un pontificat qui a marqué l’Église

Le pape François s’éteint à 88 ans, après douze ans d’un pontificat qui a marqué l’Église
Le pape François disparaît au lendemain de Pâques, laissant une Église transformée et divisée @ Crédit photo L'Observatoire Romano. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Au lendemain des célébrations de Pâques, un symbole fort pour les catholiques, le pape François est décédé lundi matin au Vatican, à l’âge de 88 ans, des suites d’une grave pneumonie. Son pontificat, qui aura duré douze ans, restera marqué par une profonde popularité auprès des fidèles, mais aussi par de vives oppositions au sein même de l’Église.

C’est devant le Vatican, à Rome, que les fidèles se rassemblent pour vivre le deuil du pape. @ Crédit photo Maïka Ducasse / Vingt55 – Tous droits réservés.

Le pape François est décédé le lundi 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans, au Vatican. Selon les informations officielles communiquées par le Bureau des célébrations liturgiques et les autorités vaticanes, le décès est survenu des suites de complications liées à son état de santé déjà fragilisé par son âge avancé et plusieurs problèmes médicaux antérieurs. Le Saint-Père souffrait depuis plusieurs années de difficultés respiratoires et de troubles de mobilité, ayant notamment subi des interventions chirurgicales importantes.

Aucune circonstance exceptionnelle ni événement imprévu n’a été rapporté ; sa mort est attribuée à une dégradation progressive de sa condition physique. Le Vatican a confirmé que le rite de constatation du décès, présidé par le cardinal Camerlingue Kevin Joseph Farrell, s’est déroulé conformément au protocole établi, et a précisé que les cérémonies funéraires seront organisées dans les prochains jours.

Durant ses douze années de pontificat, François avait insufflé un élan de réformes et de compassion, dénonçant l’exclusion sociale, plaidant pour l’accueil des migrants et appelant à la protection de l’environnement à travers son encyclique historique Laudato si’.

Reconnu pour ses gestes simples et empreints d’humanité, embrasser un malade, visiter les prisons, dénoncer les abus, François avait su toucher croyants et non-croyants, redonnant à la papauté une proximité et une chaleur saluées bien au-delà des frontières de l’Église.

À la suite de l’annonce de son décès, conformément aux dispositions prévues par l’Ordo Exsequiarum Romani Pontificis, Son Éminence Révérendissime le Cardinal Kevin Joseph Farrell, Camerlingue de la Sainte Église Romaine, a présidé ce lundi 21 avril à 20 h le rite officiel de constatation du décès et de déposition de la dépouille dans le cercueil, en la chapelle de la Domus Sanctæ Marthæ, en présence de membres de la famille pontificale, du Doyen du Collège des cardinaux et de représentants des services de santé du Vatican. Le Vatican a confirmé l’information par voie de communication officielle, précisant que les détails des cérémonies funéraires seraient annoncés sous peu.

Avec la mort du Souverain Pontife, débute désormais la période de Sede Vacante. Le Collège des cardinaux sera prochainement convoqué en conclave à Rome pour élire le nouveau pape, chargé de poursuivre l’œuvre spirituelle et pastorale entamée par François.

Comment se déroule le processus de nomination d’un nouveau pape à Rome

À la suite du décès du pape François, l’Église catholique entre dans une période appelée Sede Vacante, marquant l’absence de chef à la tête du siège apostolique. Durant cette phase exceptionnelle, la gouvernance ordinaire est assurée par le Camerlingue de la Sainte Église Romaine, actuellement le cardinal Kevin Joseph Farrell. Toutefois, aucune décision majeure concernant l’orientation de l’Église ne peut être prise jusqu’à l’élection du nouveau pontife.

Le processus d’élection est encadré par des règles strictes, fixées notamment par la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis, promulguée par Jean-Paul II en 1996 et adaptée par ses successeurs. Après les funérailles du pape défunt, le Collège des cardinaux se réunit à Rome. Seuls les cardinaux âgés de moins de 80 ans au moment du décès peuvent participer au scrutin, soit environ 120 électeurs aujourd’hui.

Avant d’entrer en conclave, les cardinaux tiennent plusieurs Congrégations générales. Ces réunions leur permettent d’échanger sur l’état de l’Église, de dégager les grandes priorités à venir et de préparer l’élection proprement dite. Lorsqu’ils entrent en conclave, dans la chapelle Sixtine, les cardinaux prêtent serment de secret absolu et sont isolés du monde extérieur pour toute la durée des scrutins.

L’élection se déroule à bulletin secret. Pour être élu, un candidat doit obtenir une majorité des deux tiers des voix. Jusqu’à l’émergence d’un consensus, plusieurs scrutins peuvent être tenus chaque jour, deux le matin et deux l’après-midi. Une fois élu, le nouveau pape choisit son nom de règne. L’annonce officielle est alors faite par le cardinal protodiacre depuis la loggia de la basilique Saint-Pierre, avec la formule traditionnelle, Habemus Papam « Nous avons un pape », suivie de la première apparition publique du nouveau souverain pontife.

Le processus de conclave peut durer de quelques jours à plusieurs semaines, selon la facilité avec laquelle les cardinaux parviennent à s’entendre. Le monde entier scrute alors la chapelle Sixtine : une fumée blanche indique qu’un nouveau pape a été élu, tandis qu’une fumée noire signifie qu’aucune décision n’a encore été arrêtée.

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Éric Beaupré
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