DRUMMONDVILLE – Le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) et le Groupe de recherche interuniversitaire en limnologie et en environnement aquatique (GRIL), présentent ce jeudi 1er février Agir en amont : un congrès provincial sur la gestion des inondations. L’événement se déroule au Best Western Hôtel Universel le jeudi 1er février.
Le coup d’envoi a été donné par un message vidéo de la ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Isabelle Melançon.
Ce Congrès s’adresse principalement aux municipalités ainsi qu’aux acteurs impliqués dans la prévention et la gestion des risques. Il a pour objectif de leur fournir les derniers outils et connaissances pour la prise de décision et l’optimisation des pratiques d’aménagement face aux risques d’inondations.
Agir en amont pour prévenir
À l’origine de l’organisation de cet événement, un questionnement : que doit-on apprendre des inondations qui ont affecté le Québec au printemps, à l’automne et cet hiver? Aurait-on pu en éviter les impacts, les prévenir ? Antoine Verville, directeur général du ROBVQ, croit que oui.
« Il existe des façons de mieux se préparer, de prévenir les risques. Ces façons sont connues des experts et c’est ce que nous souhaitons faire avec ce congrès sur la gestion des inondations : les porter à l’attention des décideurs et gestionnaires municipaux, leur en montrer l’applicabilité, en discuter et mettre en valeur des initiatives innovantes. » Ainsi, en repartant de cet événement, les participants auront en mains des exemples de solutions applicables et des pistes d’action concrètes.
Favoriser le dialogue entre les experts et la communauté fait partie des mandats du GRIL qui souhaite, avec ce congrès, donner une voix aux chercheurs et favoriser l’appropriation de leur travail par le milieu municipal et les praticiens.
« Nous sommes fiers de collaborer à l’organisation d’un tel événement et de pouvoir y partager les connaissances de nos chercheurs. Nous avons des membres experts en hydrogéomorphologie et d’autres qui ont suivi la qualité de l’eau du fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saint-Maurice durant les dernières inondations. Ces chercheurs sauront apporter des connaissances essentielles à un meilleur aménagement du territoire et démontrer qu’une gestion proactive plutôt que réactive peut apporter des bénéfices à long terme et réduire l’impact des inondations sur la qualité de nos cours d’eau et les populations riveraines », explique Beatrix Beisner, directrice du GRIL.
Ainsi, Agir en amont propose de rassembler, autour de six séances thématiques représentatives de la définition du risque et de la mise en place de plans de gestion intégrée du risque d’inondations, les témoignages, expériences et initiatives de représentants des milieux municipaux, universitaires et gouvernementaux afin d’apporter et de partager des éléments et exemples de mise en œuvre. La programmation est disponible sur la page Internet de l’événement : robvq.qc.ca/formations/congres_inondations.
Un congrès en plein cœur de l’actualité climatique
Rappelons qu’il y a près d’un an, 261 municipalités ont été impactées par des événements climatiques de débâcle printanière qui ont provoqué des dommages chiffrés à plusieurs centaines de millions de dollars sur les territoires riverains au Saint-Laurent, tels que dans la région des Outaouais, celle de Montréal ou encore sur les abords du lac Saint-Pierre.
5260 résidences et 557 routes ont été affectées et plus de 4000 personnes ont dû être évacuées. Les rivières Montmorency, Saint-Charles, Sainte-Anne et Saint-François ont, quant à elles, connu des embâcles conséquents en ce début d’année 2018 rappelant l’urgence de mettre en place un large débat sur ces questions
Entrevues réalisées par Éric Beaupré.