DRUMMONDVILLE
Le GRIS-Mauricie/Centre-du-Québec rappelle l’importance du soutien de la famille et des proches des personnes de la diversité sexuelle et de genre, dans le contexte actuel de distanciation sociale.
L’amour de la famille, un soutien essentiel
L’amour d’une famille est essentiel et ne devrait pas dépendre de l’orientation sexuelle, de l’identité de genre ou de l’expression de genre d’une personne.
Avoir le soutien de ses proches peut faire une grande différence pour l’épanouissement personnel d’une personne LGBT+. C’est pourquoi il est primordial de montrer son soutien à tous les membres de sa famille qui sont LGBT+, que ce soit nos enfants, nos parents, frères, tantes, neveux, cousins, cousines grands-parents, etc.
Quelques chiffres
59% des Canadiens Canadiennes sont totalement « out » à leur cercle familial immédiat, et 17% le sont partiellement. (2017)
51% des personnes trans au Canada disent que leur famille ne les a pas crus ou qu’elle a ignoré l’information lorsqu’elles ont fait leur « coming out ». (2017)
70% des Canadiens qui ont un proche homosexuel ont dit l’avoir accepté « très facilement » et 19% « assez facilement ». (2020)
Des enjeux importants
ISOLEMENT
Malheureusement, encore aujourd’hui, certaines personnes coupent les ponts, réduisent les contacts ou changent d’attitude après le « coming-out » d’un proche. Il est important de réaliser que cette personne est toujours la même que celle que vous avez connu. Elle ne fait que révéler une partie de son identité que vous ne connaissiez pas et elle a toujours besoin de votre amour et soutien.
REJET
53% des Canadiens qui ont hésité avant de parler de leur identité à leur famille craignaient d’être rejeté. En plus de jouer un rôle de soutien émotionnel très important pour les personnes de tout âge, la famille a un grand pouvoir matériel et d’autorité sur les jeunes : certains se voient interdits de sortie, ou peuvent se faire confisquer leur téléphone ou ordinateurs. D’autres peuvent être envoyés dans des thérapies de conversions, ou subir différents types de violences. Malheureusement, encore aujourd’hui des jeunes LGBTQ+ sont forcés de quitter leur maison car ils en ont été expulsés ou bien ils sont violentés, intimidés ou négligés au point de se sentir obligé de partir
CONFIANCE
Pour beaucoup, faire son « coming-out » à quelqu’un est une preuve de confiance. Tentez d’être à la hauteur de cette confiance qu’on vous attribue. Si une personne de votre famille vous fait son « coming-out », voyez avec elle si d’autres personnes sont au courant. Si ce n’est pas le cas, il est très important de ne pas en parler à d’autres personnes sans le consentement explicite de votre proche.
ÉPANOUISSEMENT
Les études montrent que les personnes LGBTQ+ qui sont bien acceptées par leur famille sont plus heureuses et épanouies. Au contraire les personnes LGBTQ+ qui sont rejetées par leur famille sont plus susceptibles d’avoir tenté de se suicider, d’être dépressives et de consommer des drogues illégales.
Un événement affecté par la pandémie
Afin de respecter les exigences gouvernementales en matière de distanciation sociale, le GRIS a dû renoncer à la 3e édition de son événement annuel de sensibilisation Ensemble contre l’homophobie et la transphobie qui devait se tenir du 14 au 17 mai 2020.
« Dans le contexte actuel, c’est avec un pincement au cœur que nous avons dû décider de ne pas tenir, aux dates prévues, ce rendez-vous annuel en matière de sensibilisation aux réalités LGBT+. L’équipe verra à proposer quelques activités, plus tard cette année, selon ce qui sera possible de réaliser. Pour le moment, notre priorité est de s’assurer que toute personne issue de la communauté LGBT+ de notre région puisse avoir accès à de l’écoute et du soutien, afin de contrer le sentiment d’isolement. » souligne François Vanier, directeur général au GRIS- Mauricie/Centre-du-Québec.
À propos du GRIS-Mauricie/Centre-du-Québec
Le GRIS-Mauricie/Centre-du-Québec est un organisme visant à favoriser une meilleure connaissance des réalités LGBT+ en milieu scolaire et auprès des personnes aînées. Le GRIS a rencontré en un peu plus de 10 ans quelques dizaines de milliers de jeunes sur l’ensemble du territoire. En plus de son travail de démystification, il offre des services d’écoute et de soutien, contribue à des travaux de recherche sur l’homophobie à l’école et est régulièrement appelé à accompagner divers organismes de la région faisant face à des enjeux LGBT+ dans leur milieu.