DRUMMONDVILLE
À la suite des propos tenus par le Docteur Arruda vendredi dernier lors d’une entrevue avec Jérôme Landry au FM93 dans laquelle il mentionne qu’il n’y a pas de données probantes et de science dans les questions d’ouverture et de fermeture et qu’il poursuit en parlant de recommandations sur la base d’analyse de risques.
« Nous vous posons donc directement la question. Qui, au sein de votre cabinet, a décidé que nos entreprises étaient des zones à risque plus grandes que tous les centres d’achats que nous voyons jour après jour bondés de plusieurs milliers de personnes? » Demande Stéphane Boucher propriétaire de l’Aqua à Trois-Rivières
Les propos du Dr Arruda coïncidaient avec la journée commerciale de l’année appelée Vendredi fou. Il nous est alors apparu encore plus dur d’entendre de tels propos de la part d’un responsable de la Santé publique alors que toutes les places commerciales étaient pleines à craquer. « Comment voulez-vous qu’un restaurateur ne sente pas qu’on le sacrifie sans preuve…probante pour reprendre les mots de M. Arruda » ajoute Samuel Grenier, porte-parole de l’EAQ
« Ça ne prend pas un génie statistique pour réaliser que c’est incohérent de garder les restaurants fermés», ajoute Mike Silks, propriétaire d’un Petinos
Même discours à Drummondville pour plusieurs restaurateurs
« On ne parlera même pas de l’absence de suivi réel des mesures que le gouvernement impose, alors que des milliers de personnes se retrouvaient réunies au même endroit en même temps. Nous ne ciblons pas les centres d’achats, mais bien l’absence de cohérence et de science derrière les mesures », souligne Benoit Girouard, porte-parole de l’EAQ, des propos qui ont été également partagé par des restaurateurs de Drummondville qui ont contacté le Vingt55
« Les restaurateurs, les gyms, les salles de cinéma et tous les commerces fermés ont investi des milliers de dollars afin de se conformer aux normes que vous aviez demandées. Résultat? Vous nous avez fermés », ajoute Éric Champoux propriétaire de La Chambre Microbrasserie Sportive à Terrebonne, Blainville et Repentigny.
« Y’a-t-il une seule étude derrière l’achat des plexiglas qui dorment en ce moment dans nos restaurants fermés», ajoute John Zannis propriétaire de La Belle et la Boeuf à Saint-Jérôme.
Face aux propos du docteur Arruda et face à la situation précaire que nous vivons tous comme restaurateurs. Nous garder fermés reviendra à dire que le gouvernement a fait un choix politique de détruire tout un secteur de l’économie qui contribue largement à l’économie des régions et des grandes villes.
« Après bientôt 2 mois de fermeture, les cas continueent à augmenter. Nous ne sommes assurément pas le problème », souligne Francis Rodrigue propriétaire du Jellyfish et de 4 autres restos. « L’EAQ avait déjà proposé au premier ministre d’aménager des plages horaires définies dans les restos et les gyms pour les personnes à risque afin de leur fournir un espace sécuritaire et de briser l’isolement. Nous n’avons jamais reçu de réponse», termine Benoit Girouard, porte-parole de l’EAQ.
Si le premier ministre veut prouver qu’il est à la fois capable de s’occuper d’économie et de santé publique, nous lui demandons d’annoncer, dans les plus brefs délais, la réouverture des restaurants, des gyms et des cinémas. Nous lui promettons que nous ferons notre travail consciencieusement et que nous sommes en mesure de contribuer à la santé publique de tous les Québécois.
En terminant, l’AEQ invite tous les restaurateurs, personnel de resto et la population qui veulent nous appuyer à le faire en signant la lettre sur notre page FB : Ouvrez les restos