Passage du convoi de la liberté à Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Tout au long des voies rapides de l’autoroute 20 qui traverse Drummondville, les citoyens ont salué le passage du convoi de la liberté. Ceux-ci, plutôt festifs, arboraient tantôt des messages, tantôt des drapeaux en guise de solidarité avec les camionneurs. L’ensemble des camionneurs ont répondu à la foule en faisant retentir les flûtes et les klaxons de leurs mastodontes. Rappelons que les camionneurs convergeaient vers Ottawa, où ils doivent être arrivés, à cette heure, à cette heure, dans le but, entre autres, de voir les mesures sanitaires liées à la pandémie de la COVID-19 être levées, jugeant celles-ci abusives et entravant leur liberté. Par ailleurs, selon la personne à qui nous parlons des motivations liées à l’organisation de ce convoi, l’implication de chacun peut différer : ainsi, on prône soit la fin des mesures sanitaires, dont le passeport sanitaire, soit la dissolution du gouvernement canadien.

Malgré plusieurs minutes de retard sur l’itinéraire, les gens sont demeurés sur les ponts afin de soutenir les camionneurs.

Une camionneuse, Marie-Josée Dumont, rencontrée par le Vingt55, a expliqué que le convoi de la liberté était plus que symbolique. « Le message est clair et les citoyens veulent être entendus. Le levier des camionneurs est fort soutenu par la population. Nous ne serons que plus fort et assurément entendus de nos gouvernements. » « Il en va de la viabilité de notre industrie, mais aussi de l’économie », a ajouté Pierre Lavoie, un camionneur qui rappelle que les commerçants et entreprises, comme la restauration, les épiceries et les autres marchands, ont besoin de reprendre des forces. « Oui, nous sommes ceux qui transportent tout ce que vous avez à la maison. En bout de ligne, nous prêtons nos voix à la population et la population nous appuie pour que nous portions le message », a conclu Pierre Lavoie, camionneur.

Les camionneurs, autant locaux que transfrontaliers, souhaitent l’abolition des mesures sanitaires imposées par les différents paliers de gouvernement. « Une quarantaine de 14 jours pour avoir fait notre travail est impensable et tout à fait déraisonnable », a par ailleurs expliqué un autre camionneur qui a interpelé le Vingt55, nous invitant à faire un bout de chemin avec le convoi.

La manifestation prendra place à Ottawa, ce weekend, alors que les camionneurs feront entendre d’une seule voix leurs messages et revendications.

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Caméras fermées sur le réseau autoroutier

Alors que le convoi traversait l’autoroute 20, nous apprenions que de nombreuses caméras du réseau autoroutier appartenant au ministère des Transports du Québec étaient fermées. Il était en effet impossible de consulter les images sur le Web, sur le site Québec 511, pour ceux ne pouvant pas assister directement à l’événement.

Tandis que certains déplorent le fait que le gouvernement a voulu cacher « l’appui massif de la population au convoi de la liberté », Émilie Lord, porte-parole du ministère des Transports du Québec, indiquait que « Ce retrait temporaire est nécessaire pour éviter l’identification des personnes ou de leurs véhicules afin de protéger leur vie privée ainsi que celle de leur famille. »

Pourrions-nous dire qu’habituellement, le MTQ ne se soucie pas de notre vie privée et de celle de nos familles lorsque nous circulons sur le réseau autoroutier? Étrange réponse quand on sait qu’il est plutôt difficile, généralement, d’identifier quiconque sur ces caméras, ce qui pourrait donner quelque peu raison aux manifestants de penser qu’on a voulu leur cacher un appui certain de la part de centaines de personnes aux abords de l’autoroute 20.

Passage du convoi de la liberté à Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.