DRUMMONDVILLE
Accusé de possession de matériel explosif, Vincent Bougie obtient sa remise en liberté. @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.
Le Vingt55 a assisté à la comparution de l’accusé, qui s’est tenue aujourd’hui par visioconférence au palais de justice de Drummondville. Vincent Bougie est détenu au centre de détention de Sherbrooke depuis la perquisition effectuée dans son appartement de la rue Marchand.
Lors de l’audience, le procureur de la Couronne, Me Jean-Philippe Garneau, en présence de l’avocate en défense, a souligné que l’enquête avait permis la saisie d’une quantité importante d’équipement et de substances pouvant servir à la fabrication d’explosifs, notamment des fumigènes et une arme prohibée.
Lors de la perquisition menée au domicile de l’accusé où il résidait seul, des tests ont été effectués par les enquêteurs spécialisés en explosifs de la Sûreté du Québec (SQ). Parmi les éléments saisis, le procureur de la Couronne en charge du dossier, Me Jean-Philippe Garneau, a mentionné qu’une importante quantité de nitrate de potassium, plusieurs sacs contenant différentes substances, dont de la poudre noire, 300 grammes de soufre en poudre, ainsi que des contenants de cristaux blancs et d’autres composants servant à la fabrication artisanale d’explosifs ou de fumigènes, avaient été saisis dans le domicile de l’accusé.
Des analyses supplémentaires ont été réalisées sur place, et l’accusé aurait fait une déclaration significative aux enquêteurs, menant ainsi au dépôt des accusations formelles contre lui.
Un intérêt marqué pour les explosifs et comportement pyromane Selon les informations révélées lors de l’audience, Vincent Bougie aurait admis un certain attrait pour la pyrotechnie et les explosions. Il aurait réalisé plusieurs tests de fabrication de fumigènes dans des endroits isolés, notamment à proximité du boisé situé entre le Cégep de Drummondville et le commerce Laferté, sur le boulevard Lemire.
Selon les informations obtenues par le Vingt55, lors de la fouille, les techniciens en explosifs et enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) ont également découvert des recettes détaillées permettant de confectionner des engins explosifs artisanaux.
Une remise en liberté sous conditions
Au terme de l’audience, les parties ont été entendues concernant la remise en liberté de l’accusé. Son avocate a précisé que son client avait collaboré avec les policiers et s’engageait à se départir de tout équipement lié à la fabrication de fumigènes. Elle a de plus assuré que l’accusé n’avait jamais tenu de propos menaçants ni exprimé d’intention d’utiliser ces substances à des fins dangereuses.
l’honorable juge Conrad Chapdelaine a consenti à la remise en liberté de Vincent Bougie, qui ne possède aucun antécédent judiciaire. Toutefois, cette libération est assortie de plusieurs conditions strictes, proposées par l’avocat en défense et soutenues par le procureur de la Couronne, notamment, résider sous la supervision d’un proche, Se départir de tout matériel pouvant servir à la confection de fumigènes ou d’explosifs, ne pas se procurer ni posséder d’armes ou d’imitations d’armes, suivre un programme de traitement pour sa consommation de cannabis, Vincent Bougie a également dû verser une caution pour garantir le respect des conditions.
L’avocate de la défense a souligné que son client n’a aucun lien avec le crime organisé. De son côté, le procureur de la Couronne a reconnu qu’aucun élément ne permettait de conclure à une menace directe pour la population. Me Garneau a toutefois rappelé l’importance du respect strict des conditions de remise en liberté, insistant sur le fait que l’accusé ne pourra pas retourner seul à son domicile et devra être hébergé chez une personne responsable et sans antécédent judiciaire.
Le dossier reviendra devant le tribunal dans les prochaines semaines pour la suite des procédures judiciaires.

Accusé de possession de matériel explosif, Vincent Bougie obtient sa remise en liberté. @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.