DRUMMONDVILLE
Sébastien Leblanc © video Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.
Sébastien Patient-Leblanc faisait face à des accusations de voies de fait, de menaces de mort et de bris de conditions suite à une sordide et violente agression qui avait envoyé Sébastien Ricard, 43 ans, aux soins intensifs de Trois-Rivières pour une très longue période suite à l’agression survenue le 20 juin 2018 au Pub Hériot au centre-ville de Drummondville.
‘’Sans la présence de Sébastien Ricard, un bon samaritain malgré lui, rien n’aurait retenu Leblanc dans sa colère de s’en prendre à la barmaid, une jeune femme et mère de famille. Sébastien Ricard, la victime, le savait et il prit les coups à la place de l’employée tentant de raisonner Leblanc, geste qui a hypothéqué sa vie pour toujours, mais permis de sauver la vie de la jeune femme, a tenu à préciser la Couronne, visiblement émue par le geste courageux de la victime lors des représentations sur sentence.
Sébastien Leblanc a sauvagement et gratuitement battu sa victime, lui laissant des séquelles importantes à vie.
Sébastien Leblanc, l’accusé, venait d’être expulsé du Pub Hériot, le 20 juin 2018, après avoir été insistant et déplaisant auprès de l’employée du bar, Marilou Boulianne-Ostiguy. Leblanc s’était emparé alors d’un pieu de parasol pour fracasser la vitre du commerce pour y revenir et se diriger vers la serveuse. C’est à ce moment que Sébastien Ricard, la victime, avait tenté de calmer le client. Leblanc lui a alors asséné un violent coup à la tête l’envoyant directement au sol.
Les images qui suivent s’adressent à un public averti
Sébastien Leblanc © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.
Des images d’une cruauté et violence extrême
Se référant aux images vidéo de sécurité du bar remises aux policiers, la procureur précise ‘’l’agression aura duré 2 minutes 30 sec sans relâche, 72 coups sont portés contre un homme inanimé, 15 coups portés à la tête avec un bâton, le pied de parasol, La victime aurait perdu conscience entre le 5e et le 8e coup.
Le reste des images sont d’une cruauté et d’une violence extrême alors que Leblanc enchaînera dans une agression inqualifiable et inouïe, neuf autres coups de bâton, et une série de coups de poings, avant de prendre un tabouret et même un micro pour frapper la victime toujours couchée au sol, alors que l’employée et une cliente parvenaient à se mettre en sécurité, impuissantes devant l’agression de Sébastien Leblanc.
Leblanc a, à un moment, levé la victime inanimée avant de poursuivre sa rage et jusqu’au moment où les policiers entraient dans le bar. C’est à ce moment que Leblanc a cessé les coups, laissant la victime inanimée dans un marre de sang, ‘’Même des policiers d’expérience ont eu peine à intervenir devant l’horreur de la scène qui s’offrait à eux alors qu’ils tentaient de garder en vie la victime blessée, mutilée et défigurée, a rappelé la procureure de la Couronne.
L’agression d’une violence inqualifiable, la juge n’a pas mâché ses mots avant de sentencer l’accusé
‘’La vidéo est sans équivoque, vous avez agi comme une bête sauvage, des gestes innommables et inqualifiables, a affirmé la juge, fixant du regard l’accusé qui a reçu les slaves et l’indignation de la juge qui n’a pas mâché ses mots. C’est un long calvaire pour cet homme, sa famille, leurs vies sont changées à jamais.
‘’En 15 ans comme juge, j’en ai vu des choses, cette vidéo, moi je ne l’oublierai jamais. J’ai été profondément choquée et je peux dire que j’ai été marquée par ce que j’ai vu. Cette violence-là, par cette agression gratuite et innommable et intolérable à observer à regarder, je peux vous le dire.
Je tenais à m’occuper de votre dossier personnellement, je voulais éviter à mes collègues et confrères de voir cette vidéo afin de limiter les dégâts et que personne d’autre n’ait à voir ces images difficiles. Je voulais de plus m’assurer que vous reconnaissiez les faits, a insisté la juge.
Des séquelles importantes à vie pour la victime, ont dénombré Me Smith
Traumatisme important, pneumothorax, lacérations multiples, traumatisme crânien et cérébral, reconstruction faciale et musculaire du visage en raison des traumas importants, la mâchoire du bas complètement défaite et en date d’aujourd’hui, il devra encore subir d’importantes chirurgies de reconstruction à la bouche et faciale. Il souffre autant physiquement, émotionnellement et psychologiquement de cette agression et des blessures, a confirmé la Procureure. Sébastien Ricard n’arrive toujours pas à manger adéquatement, une qualité de vie épouvantable pour lui depuis l’agression, il a de la difficulté à survivre à cette agression.
La victime a fait connaître sa seule satisfaction et mince consolation ‘’la barmaid a été épargnée ce soir-là’’.
‘’La seule consolation pour moi, a fait Sébastien Ricard au tribunal par l’entremise de ses parents… » Je fus la seule victime de Leblanc ce soir-là, voilà ma seule et mince consolation. Cette femme, la barmaid, une amie et mère de famille, n’aurait jamais survécu à cette violence et sauvage agression, selon les médecins », ce qu’a d’ailleurs confirmé la Procureure de la Couronne devant le tribunal.
Nous n’oublierons pas la victime représentée par ses parents présents.
L’honorable juge, Marie Josée Ménard, a sans hésiter souligné le geste de bravoure de Sébastien Ricard qui a, bien malgré lui, subi la violence de Leblanc. dans une soirée qui a tourné au cauchemar, a affirmé l’honorable juge Marie-Josée Ménard, s’adressant directement à l’accusé. ‘’J’étais gravement intoxiqué par le GHB, a tenté de faire valoir l’accusé’’. Votre consommation, c’est votre problème, pas celui de la victime, a rétorqué l’honorable juge Ménard.
L’accusé, Sébastien Leblanc, a plaidé coupable aux accusations devant une preuve accablante
Une sentence de sept (7) ans de prison, à la suggestion commune des procureurs, a scellé le sort de Sébastien Leblanc qui a déjà purgé deux (2) ans au cumulatif en détention préventive. Leblanc devra donc purger une sentence de pénitencier de cinq (5) ans, en plus de devoir fournir son ADN. Il lui sera interdit de posséder des armes pour une période 10 ans en plus de lui être interdit de communiquer avec les victimes et témoins des événements, le temps de sa détention.
La juge a également ordonné que la vidéo de l’agression et les transcrits audio des représentations sur la peine soient remis aux autorités des services correctionnels canadiens en vue des gestions du cas de l’individu.
Les parents présents qui ont assisté à la sentence ont accordé une entrevue au Vingt55
Saluant le travail de la procureure de la Couronne ainsi que la décision de la juge, les parents de Sébastien Ricard ont tenu à préciser en entrevue au Vingt55 et média présent, qu’ils pouvaient maintenant tourner une page. ‘’La vie de notre fils et la nôtre aussi est changée à jamais. Notre fils ne sera plus jamais le même, nos vies non plus, rappelant que leur fils n’a plus de qualité de vie, devant vivre dorénavant des maigres et conditionnelles indemnisations du l’IVAC et de l’aide sociale, ne lui laissant que 50 $ par mois pour vivre, alors que Leblanc aura les soins et services nécessaires à sa réhabilitation défrayés par la société et l’État et une bien meilleure qualité de vie que leur fils lors de son séjour au pénitencier.
Sébastien Leblanc © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.