Contre-mesures pour protéger l’économie : Le gouvernement du Québec riposte aux tarifs de Donald Trump

Contre-mesures pour protéger l’économie : Le gouvernement du Québec riposte aux tarifs de Donald Trump

DRUMMONDVILLE

Face à l’imposition de tarifs douaniers de 25 % sur les produits canadiens exportés vers les États-Unis, le gouvernement du Québec se prépare à une riposte économique. Le premier ministre du Québec a annoncé une série de mesures pour protéger l’économie et les entreprises touchées par cette nouvelle politique commerciale américaine.

Les relations commerciales entre le Québec, le Canada et les États-Unis sont historiquement étroites, et cette escalade tarifaire pourrait avoir des conséquences majeures.

« Notre premier choix a toujours été d’éviter un conflit commercial avec notre principal partenaire, mais nous devons nous défendre », a déclaré le premier ministre, affirmant que le gouvernement travaillerait sans relâche pour atténuer les impacts de cette crise.

Des contre-mesures pour protéger l’économie

Dès mardi prochain, le Québec appliquera des contre-tarifs de 25 % sur une liste de produits importés des États-Unis. « Nous avons soigneusement sélectionné des produits pour réduire l’impact sur les consommateurs », a précisé le premier ministre. Par ailleurs, la présidente du Conseil du Trésor a reçu pour mandat d’évaluer des mesures pénalisant les entreprises américaines répondant aux appels d’offres du gouvernement du Québec.

En guise de sanction supplémentaire, la Société des alcools du Québec (SAQ) cessera d’acheter et de vendre des produits américains, y compris vins, spiritueux et bières. « C’est une réaction nécessaire à une attaque économique directe », a déclaré le premier ministre.

Soutien aux entreprises et aux travailleurs

Conscient des conséquences de cette guerre commerciale sur l’emploi, le gouvernement annonce des mesures de soutien aux entreprises et aux travailleurs touchés. Investissement Québec et la Caisse de dépôt sont mobilisés pour aider les entreprises à développer de nouveaux marchés.

« Il faut voir cette crise comme une occasion pour nos entreprises d’augmenter leurs ventes au Québec et d’innover », a expliqué le premier ministre. Hydro-Québec, avec son chantier de 150 milliards $, jouera également un rôle dans la relance en générant de nombreux emplois dans toutes les régions.

Le gouvernement fédéral est aussi mobilisé, avec des mesures de soutien annoncées par le premier ministre du Canada. L’assurance-emploi et les programmes d’Emploi Québec seront activés pour accompagner les travailleurs affectés.

Un appel à la solidarité

Le premier ministre a exhorté les Québécois à favoriser les produits locaux pour soutenir l’économie. « Acheter québécois reste la meilleure façon d’aider nos entreprises et nos travailleurs », a-t-il souligné. Plusieurs initiatives de promotion des produits du Québec seront mises de l’avant dans les prochaines semaines.

« On doit bien entendu répliquer à l’attaque économique brutale de M. Trump, tout en faisant attention de ne pas nous blesser nous-mêmes. Aujourd’hui, j’ai donné instruction au ministre des Finances, Eric Girard, pour que la SAQ cesse de vendre et d’acheter des produits américains, vins, liqueurs ou spiritueux. Hier, j’ai également demandé à la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, de proposer une façon de pénaliser les entreprises américaines qui font affaire avec l’État québécois. »

 

De son côté, le premier ministre Trudeau a annoncé une série de tarifs qui seront imposés à certains produits américains.

« On est en train de se préparer à soutenir les entreprises qui seront frappées à partir de mardi par les tarifs américains. Demain, je vais rencontrer et discuter avec certains dirigeants de notre système financier et économique. On devra travailler avec le gouvernement fédéral, qui lui aussi soutiendra nos entreprises. »

Une période d’incertitude économique

Le gouvernement ne se fait pas d’illusions sur l’ampleur de la crise à venir. « L’incertitude est le pire ennemi des affaires. Il est essentiel de répliquer tout en limitant les dommages collatéraux », a averti le premier ministre.

Un débat d’urgence pourrait être organisé à l’Assemblée nationale, et les élus de tous les partis se montrent prêts à collaborer pour trouver des solutions. « On doit se serrer les coudes, travailler ensemble et transformer cette crise en opportunité », a conclu le premier ministre.

Éric Beaupré
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