La Sûreté du Québec et le coroner Garneau enquêtent à la suite de la découverte macabre survenue au domaine des Pères Montfortains. @ Crédit photo : Éric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Comme l’a constaté le Vingt55 sur place, les policiers et le coroner menaient une enquête à la suite de la macabre découverte. Un homme a été retrouvé sans vie. Une enquête menée par la Sûreté du Québec, le coroner, les enquêteurs du Service d’identité judiciaire (SIJ) et le Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale (LSJML) est en cours.

Em effet, selon les informations confirmées au Vingt55, alertée rapidement, la Sûreté du Québec s’est rendue sur place pour sécuriser les lieux et amorcer les premières démarches d’enquête aux environs de 1 h 18 du matin. L’enquête a été confiée au service d’identité judiciaire de la SQ, en collaboration avec le coroner Me Yvon Garneau, qui a confirmé en entrevue que les circonstances entourant le décès demeurent à ce stade « nébuleuses et obscures ».

« Aucune hypothèse n’est écartée », a précisé Me Garneau en entrevue au Vingt55. Le corps de l’homme, qui selon les informations obtenues par Vingt55, présentait des lacérations multiples, a été transporté au Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale (LSJML), où une autopsie sera pratiquée, le corps de l’homme a été retrouvé à l’extérieur, près de la porte d’entrée, couché sur le dos parmi d’importants débris, et inanimé. Selon les témoignages recueillis sur place, l’homme était déjà sans vie. D’après les premiers éléments de l’enquête, le décès serait survenu seulement quelques heures plus tôt.

Est-ce que l’homme a fait une chute à partir d’un des étages ou du toit en raison d’un bris d’une partie de couverture ? S’agit-il d’une personne en situation d’itinérance ou de détresse ayant fait une chute accidentelle, ou volontaire ? Cependant, une installation de fortune et précaire, soit une section d’échelle rattachée artisanalement à la toiture, retrouvée au-dessus de la victime laisse croire que l’homme aurait pu tenter de récupérer certaines parties de cuivre sur le toit, notamment des éléments de la corniche ou du paratonnerre. »

L’implication d’un tiers semble pour le moment écartée, mais fait néanmoins partie des éléments d’enquête qui seront étudiés par les enquêteurs et le coroner, selon les informations obtenues et confirmées au Vingt55.

Les médecins légistes chercheront à établir si des fractures ou des blessures internes pourraient indiquer une chute depuis l’un des quatre étages de l’immeuble.

Le bâtiment désaffecté, propriété de la Ville de Drummondville, est toujours accessible malgré son état avancé de dégradation. Un promeneur du secteur, M. Marcel Laroche, qui a été témoin de l’intervention policière, déplore le manque de sécurité dans les environs du bâtiment. « La vraie question n’était pas de savoir si un drame allait se produire, mais quand », a-t-il lancé, dénonçant l’absence de mesures concrètes pour sécuriser ou démolir le site à temps.

Des témoins rencontrés sur les lieux ont indiqué que l’endroit est souvent fréquenté par de jeunes explorateurs urbains, des photographes ou amateurs de sensations, de parkour, ou le plus souvent par des personnes en situation d’itinérance qui y trouvent refuge, comme le laissent voir les vestiges encore visibles, remarqués ce matin sur place par le Vingt55. Les adolescents qui ont découvert le corps ont été rencontrés par les enquêteurs afin de relater les circonstances précises de leur découverte.

L’identité de la victime n’a pas encore été confirmée, mais les autorités soupçonnent qu’il pourrait s’agir d’un homme sans papiers, possiblement en situation d’itinérance. « Nous allons vérifier auprès des refuges, des organismes communautaires et des services d’aide pour tenter de l’identifier », a déclaré Me Garneau.

Ce drame survient quelques mois après un autre décès similaire dans la MRC de Drummond. Le 7 avril dernier, un homme sans domicile fixe avait été retrouvé sans vie sous une remorque utilisée comme abri de fortune, un dossier également couvert par Vingt55.

Cet événement tragique n’est pas sans rappeler celui survenu à Shawinigan en avril dernier, où une adolescente de 15 ans a perdu la vie après une chute dans un silo désaffecté.

Les similitudes entre les deux cas, notamment en ce qui concerne l’état des lieux visités et les lacunes en matière de surveillance et de sécurité pour les jeunes ou les personnes vulnérables, soulèvent d’importantes préoccupations. À l’instar de l’immeuble du secteur Fortissimo, tout aussi facilement accessible et peu sécurisé, ces endroits deviennent des refuges pour des personnes en situation d’itinérance, exposant ainsi ces individus à des risques graves.

De son côté, la sergente Béatrice Dorsainville, porte-parole de la Sûreté du Québec, a confirmé en entrevue au Vingt55 que l’enquête se poursuit afin de faire toute la lumière sur les circonstances entourant ce décès.

La Sûreté du Québec et le coroner Garneau enquêtent à la suite de la découverte macabre survenue au domaine des Pères Montfortains. @ Crédit photo : Éric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.