Des centaines d’infirmières et de professionnelles de la santé en grève descendent dans les rues de Drummondville

Des centaines d’infirmières et de professionnelles de la santé en grève descendent dans les rues de Drummondville
Des infirmières devant le Centre d'hébergement Frederick-George-Heriot,@ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Quelques centaines d’infirmiers, d’infirmières et de professionnels de la santé affiliés à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) sont en grève depuis minuit et sont descendus à leur tour dans les rues à Drummondville, alors qu’ils étaient plus de 5000 dans la région de la Mauricie Centre-du-Québec afin d’appuyer leurs confrères devant des négociations qui achoppent

Des infirmières devant le Centre d’hébergement Frederick-George-Heriot,@ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

Depuis minuit, 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques ont entrepris leur première grève depuis presque 25 ans.

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec–FIQ annonce également que deux jours de grève supplémentaires auront lieu les 23 et 24 novembre.

« Il est primordial qu’on ait des avancées à la table. La grève, ce n’est pas de gaieté de cœur qu’on la fait, c’est parce que nos limites sont atteintes depuis trop longtemps. C’est un moyen de se faire entendre par un gouvernement méprisant, qui ne comprend pas notre réalité, » explique Julie Bouchard, présidente de la FIQ.

On a atteint un point de rupture dans le réseau de la santé et le gouvernement souhaite dégrader davantage les conditions de travail. Le message que nous lui lançons aujourd’hui est que s’il continue à faire fi de la santé du réseau public, il nous trouvera toutes sur son chemin. Nos conditions de travail sont les conditions de soins de toutes les Québécoises et de tous les Québécois.

Les services essentiels sont maintenus pour les deux jours de grève, assure l’une des infirmières rencontrées par le Vingt55 devant le Centre d’hébergement Frederick-George-Heriot, alors que de nombreuses autres infirmières étaient devant l’un des nombreux points de piquetage à Drummondville

Le personnelles et professionnels de la santé continue d’assurer les services à la population aux urgences et les soins intensifs ne sont pas affectés par les moyens de pression et grèves.

« Si on est rendues à faire la grève, c’est parce que le gouvernement refuse de nous entendre. Les propositions d’augmentation de salaire vont nous appauvrir puisqu’elles ne couvrent même pas l’inflation. Et surtout, le gouvernement veut prendre une professionnelle en soins et la déplacer n’importe où, quand ça lui chante. C’est de la folie et on n’acceptera pas ça. C’est inhumain pour les travailleuses et carrément dangereux pour les patients », ajoute Julie Bouchard.

 

Des infirmières devant le Centre d’hébergement Frederick-George-Heriot,@ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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