DRUMMONDVILLE
Toute personne qui croit avoir été intoxiquée peut dorénavant se présenter au triage de n’importe quelle urgence la plus près, dans l’ensemble des régions du Québec, et demander une « trousse urinaire légale » à l’infirmière. Pour bénéficier de cette dernière, l’intoxication doit avoir eu lieu dans les 48 dernières heures puisque passé ce délai, il devient plus difficile de détecter les substances ayant pu être utilisées par l’auteur de l’intoxication. Notons que ce test permet la détection de plus de 200 substances intoxicantes, dont le GHB, et que la fenêtre de détection varie d’une substance à l’autre. Par exemple, le GHB demeure détectable dans les 10 à 12 heures suivant l’intoxication.
Faciliter les dénonciations
En complément des trousses, chaque victime se verra prise en charge pour faciliter le processus de dénonciation. Ainsi, elle sera d’abord informée de la possibilité de déposer une plainte à la police si le test s’avère positif et des ressources disponibles pour lui venir en aide. L’urgence recueillera l’échantillon d’urine et, avec le consentement de la personne, contactera le service de police de sa localité. Les trousses seront par la suite analysées par le Laboratoire des sciences judiciaires et de médecine légale (LSJML). Le service de police communiquera ensuite les résultats à la victime en vue de discuter avec elle de la poursuite du processus d’enquête, le cas échéant. Soulignons que cette démarche est volontaire et que la personne victime pourra en tout temps décider de ne pas poursuivre le processus.
« À la veille de la période des Fêtes, alors que les festivités commencent, nous souhaitons nous assurer que les personnes pouvant être victimes d’intoxication à leur insu puissent avoir accès rapidement aux trousses permettant de la détecter mentionne Christian Dubé, ministre de la Santé. Notre réseau de la santé doit s’adapter et faire preuve de sensibilité par rapport aux réalités d’aujourd’hui. Notre rôle est d’offrir aux Québécoises et Québécois les outils dont ils ont besoin rapidement dans des situations de crise. C’est pourquoi nous agissons afin que chaque personne puisse être accompagnée adéquatement et efficacement. »
« Je me suis engagé à mettre en œuvre des mesures clés pour prévenir et contrer les cas d’intoxication d’une personne à son insu explique François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique. Cette nouvelle trajectoire s’inscrit dans cette volonté d’offrir tous les moyens nécessaires pour détecter rapidement l’intoxication, soutenir le travail d’enquête de nos équipes policières, mais surtout pour mieux protéger et accompagner les victimes. »
« Le phénomène des intoxications à l’insu des personnes est préoccupant. Je trouve rassurant que les victimes puissent désormais recourir à un service rapide et organisé pour les aider ajoute Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine. De meilleurs outils de détection nous permettront de mieux documenter le phénomène, de le prévenir et, surtout, de mieux soutenir les victimes. »