Après avoir dénoncé à de multiples reprises la situation préoccupante de l’hôpital Sainte-Croix, la Coalition persiste et signe : seule la construction d’un nouvel hôpital régional peut résoudre les problématiques actuelles. Une nouvelle infrastructure garantirait la santé et la sécurité des patients ainsi que celle du personnel soignant à long terme.

Les défaillances rapportées par le personnel soignant au cours des derniers mois soulignent un manque d’espace et la vétusté des infrastructures. Ces contraintes rendent difficile, voire impossible, la modernisation des équipements médicaux. De plus, la configuration de cet hôpital, construit durant la Seconde Guerre mondiale, ne permet pas l’intégration de nouvelles technologies médicales. La situation au laboratoire de pathologie s’ajoute à une liste déjà longue de problèmes.

« Nos premières pensées se dirigent vers les travailleurs dont la santé est ou sera potentiellement affectée par cette situation. Le personnel de l’hôpital Sainte-Croix supporte depuis trop longtemps les conséquences d’une infrastructure désuète qui, en plus de limiter les équipements modernes, met leur santé en danger. Nous en appelons au sens de la responsabilité du gouvernement pour inscrire ce projet dans le prochain Plan québécois des infrastructures afin qu’il avance rapidement », déclare David Bélanger, président de la Coalition pour un hôpital régional à Drummondville.

Interpellé par le Vingt55 au sujet de la situation, le député de Drummond-Bois-Francs, Sébastien Schneeberger, n’hésite pas à qualifier la situation de préoccupante.

« La situation est préoccupante et choquante. Nous parlons d’une problématique qui perdure depuis 10 ans. Cette situation aurait dû être réglée depuis longtemps », affirme le député. « Mes pensées vont au personnel de ce département », ajoute-t-il. « J’invite le personnel de l’hôpital Sainte-Croix, qui pourrait vivre des situations similaires, à contacter mon bureau. »

Questionné sur l’avancement et l’inscription du projet de nouvel hôpital au PQI, le député précise  « Pour ce qui est du dossier du nouvel hôpital, sachez que j’effectue toutes les pressions nécessaires dans mes rencontres avec les différents cabinets du gouvernement, dont celui du premier ministre, de la Santé et des Infrastructures. Mon équipe et moi avons de nombreux contacts avec eux et nous continuerons de faire tout notre possible pour obtenir une inscription au PQI », précise le député de Drummond-Bois-Francs.

Le CIUSSS/MCQ restreint l’accès au laboratoire et apporte des précisions

Interpellée par Le Vingt55, suite à la sortie et dossier du Nouvelliste  Laurence Chartrand, agente d’information du CIUSSS MCQ, a tenu à apporter des éclaircissements sur la situation.

« Nous avons pris connaissance du récent rapport commandé à la firme GESFOR, qui confirme l’exposition du personnel au formol dans le laboratoire de pathologie de l’Hôpital Sainte-Croix. Ce rapport visait à valider l’efficacité des mesures de contrôle en place pour assurer la qualité de l’air », explique Mme Chartrand.

Elle précise que, bien que les analyses de l’air soient conformes aux normes, plusieurs améliorations ont été apportées entre février et novembre 2024, notamment sur la table de macroscopie. Un appel d’offres est en préparation pour son remplacement.

Par mesure préventive, des formations ont été offertes aux employés sur le port des équipements de protection individuelle (EPI) et sur la manipulation des spécimens pour minimiser les émanations de formol. De nouveaux EPI, incluant des masques à cartouche et des cagoules, ont également été acquis pour améliorer le confort des travailleurs.

« Une rencontre aura lieu prochainement avec l’équipe du laboratoire pour rappeler l’importance des consignes de sécurité. Des zones de contrôle ont été ajoutées pour renforcer les mesures visant à limiter les émanations, notamment en veillant à fermer les portes des locaux et à respecter l’utilisation des EPI », indique Mme Chartrand.

Toutefois, elle reconnaît que la vétusté des infrastructures de l’hôpital Sainte-Croix représente une contrainte majeure. « Cette situation est circonscrite à un local fermé et non accessible aux usagers. Nous misons sur des mesures supplémentaires pour garantir la sécurité des travailleurs », conclut-elle.