DRUMMONDVILLE
En marge d’une entente s’élevant à 500 millions de dollars d’investissement de la part de la plate-forme, seule une enveloppe de 25 millions, soit l’équivalent de 5% du montant, a été destinée à développer le marché francophone. Sans aucune garantie pour que du contenu en français ne soit produit. Peu de détails sont d’ailleurs disponibles, l’accord étant toujours tenu au secret par la Loi sur Investissement Canada.
« Où est l’égalité entre les langues officielles du Canada dans ce cas ? C’est une véritable honte dans un pays qui compte 22% de francophones de langue maternelle, et 10 millions de locuteurs !, a déclaré M. Choquette. C’est une faillite de la part du gouvernement libéral et les francophones en paient le prix. »
Après avoir déposé une plainte infructueuse auprès du Commissaire aux langues officielles, ce dernier décidé de blanchir le gouvernement en estimant que les droits des francophones n’avaient pas été bafoués. M. Choquette a donc déposé un avis de contrôle judicaire afin que le Commissariat refasse son enquête en exigeant, cette fois, d’obtenir une version de l’entente Netflix. Cette révision des conclusions permettrait de déterminer si oui ou non, les engagements du gouvernement en termes de défense et de promotion des minorités linguistiques ont été respectés, en vertu de la Partie VII de la Loi sur les langues officielles.
Enfin, le porte-parole du NPD en matière de langues officielles entame également une procédure de recours judiciaire contre Patrimoine Canadien, pour ne pas avoir respecté ses engagements pris dans la Loi.
« Ce n’est peut-être pas le rôle de Netflix de promouvoir les langues officielles, mais c’est certainement le devoir du gouvernement de protéger les langues française et anglaise, a ajouté M. Choquette. Au NPD, nous allons toujours protéger la langue française et se tenir debout pour les francophones de partout au pays. »