DRUMMONDVILLE
Sachez que votre bienveillance, votre courage et votre volonté d’aider sont essentiels et feront une différence pour elle dans sa quête de reprise de pouvoir. Voici quelques conseils.
Lorsqu’une femme est victime d’une agression sexuelle, elle peut ressentir une multitude d’émotions qui peuvent être difficiles à gérer. En plus des effets physiques de l’agression, elles peuvent également souffrir d’anxiété, de dépression et de traumatismes psychologiques. Les proches peuvent jouer un rôle crucial pour aider les victimes à surmonter ces épreuves.
Premièrement : offrir une oreille attentive sans poser trop de questions sur les événements; les survivantes peuvent avoir besoin de parler de l’agression et des émotions qui en découlent. Elles n’ont cependant souvent pas envie de raconter en détails ce qui leur est arrivé. En écoutant sans jugement et en la croyant, vous l’aiderez à se sentir moins isolée et plus soutenue. De plus, en écoutant avec empathie, vous l’aiderez aussi à exprimer ses émotions et à commencer son processus de rétablissement. Respectez la confidentialité, elle vous a choisit, c’est une preuve de confiance, ne la décevez pas.
Deuxièmement : trouver les ressources et le soutien dont elle a besoin. La plupart des organismes qui offrent des services aux victimes proposent des services de conseil et de thérapie pour aider les femmes à surmonter leurs traumatismes. Vous pouvez l’aider à trouver les organismes qui offrent ces services et à s’y rendre.
Troisièmement : l’aider à éviter de se culpabiliser. Les victimes peuvent parfois se blâmer pour ce qui leur est arrivé, même si elles sont totalement innocentes. En tant que proche, vous pouvez l’aider à comprendre que ce n’était pas sa faute et que l’agresseur est le seul responsable de l’agression.
Quatrièmement : encouragez ses forces. Valorisez les bons coups, soulignez ses forces et son courage d’en parler. Lui donner la possibilité de vivre des choses positives, des succès et des réussites sera très aidant pour rehausser son estime de soi.
Cinquièmement : évitez la prise en charge, même si elle a beaucoup souffert et que vous la croyez fragile et vulnérable, la prise en charge encourage la victimisation et décourage l’autonomie. Elle doit apprendre à se voir comme une combattante, une survivante et non comme une victime. Tout en étant présent.e pour elle, aidez-la à reprendre du pouvoir sur sa vie en prenant des décisions et en reprenant tout doucement ses habitudes et son fonctionnement habituel.
Enfin, vous pouvez aider les femmes victimes d’agressions sexuelles à surmonter les traumatismes qui ont été causés par l’agression. Les victimes peuvent avoir besoin de temps pour guérir, et vous pouvez aider en étant patient et en offrant un soutien continu.
Une dernière chose importante! Il est possible que vous ressentiez le besoin d’être soutenu dans ce rôle; voir souffrir celle que l’on aime à la suite d’une agression sexuelle peut vous faire vivre des sentiments de peine, de culpabilité, de colère, d’impuissance et bien d’autres toutes aussi valides les unes que les autres! Sachez que c’est normal et qu’il peut être aidant de consulter pour démêler le tout. Le CALACS La Passerelle est là pour vous aussi!
Vous avez des commentaires ou des questions sur ce sujet ou n’importe quel autre, écrivez-vous dans notre boite à questions
Julie Ouellet
Directrice – CALACS La Passerelle
*Ce texte a été rédigé au féminin dans l’optique que le CALACS offre des services aux personnes s’identifiant comme femmes. Il peut cependant être lu de façon inclusive pour des personnes victimes de tous genres.