DRUMMONDVILLE
La négociation s’est amorcée en novembre 2018 et après une vingtaine de rencontres, il n’y a toujours pas d’entente. La négociation fait du surplace depuis plusieurs mois, car il est impossible de s’entendre sur les horaires de travail. Les multiples propositions syndicales, afin de régler le litige, n’ont toujours pas permis de trouver terrain d’entente. Par cette démarche, le syndicat souhaite qu’une tierce personne constate tous les efforts déployés par le comité syndical de négociation afin de trouver des solutions, mais sans jamais obtenir l’accord de l’employeur.
L’employeur se rebute à toute proposition qui balise les horaires de travail, « à maintes reprises nous avons proposé des solutions qui répondent en tout point aux besoins exprimés par l’employeur et malgré cela, nos propositions sont rejetées du revers de la main, c’est illogique » explique Marc-André Loiselle, président du syndicat.
C’est questionnant ! Les propositions apportées par le syndicat permettent à l’employeur d’avoir le personnel nécessaire et toute la latitude opérationnelle requise pour couvrir l’amplitude d’ouverture des divers services tout en permettent aux salarié-es d’obtenir un horaire de travail. C’est ce qu’on appelle une proposition gagnante/gagnante. Malgré cela, c’est une fin de non-recevoir. « Lorsque ce n’est plus rationnel, c’est soit de l’entêtement ou c’est carrément idéologique » de dire Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur du Québec (CSN)
Obtenir un cadre horaire permet aux travailleuses et travailleurs d’organiser leur vie au travail et en dehors du travail. « La Fédération représente de nombreux syndicats dans le secteur municipal et je peux vous garantir que la demande syndicale est plus que raisonnable, les conventions collectives contiennent toutes des balises pour encadrer les horaires, ce n’est rien d’extravagant » confirme Jean-Pierre Bourgault, vice-président et trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics
La réaction de la ville suite à cette sortie des employés syndiqués
La Ville de Drummondville ne peut que déplorer la lenteur des négociations et s’étonne de l’attitude de la partie syndicale qui ne semble pas réaliser que si la Ville avait un entêtement, ce serait celui d’offrir des services de qualité à la population. Qui plus est, à la lumière de la sortie médiatique de mercredi, la partie syndicale ne semble visiblement pas bien au fait des horaires de travail de certains de ses membres.
Toutefois, la Ville se félicite de la bonne collaboration qui a permis jusqu’ici de régler la majorité des enjeux litigieux. La Ville souhaite réitérer l’importance qu’elle accorde à la conclusion d’une entente dans le respect de la capacité de payer des citoyennes et des citoyens et de la qualité du service qu’ils sont en droit d’attendre.
Enfin, la Ville de Drummondville accueille favorablement la demande d’intervention d’un médiateur. Elle s’étonne cependant qu’encore une fois, la partie syndicale ait décidé de négocier sur la place publique plutôt que d’agir de bonne foi, comme le fait la Ville depuis le début de cette négociation. D’ailleurs, la Ville entendait proposer à la partie syndicale de faire appel à un médiateur lors de la prochaine rencontre de négociation, qu’elle espère fructueuse.