Grève à la Sépaq : le personnel manifeste devant le bureau de la ministre Sonia Lebel

Grève à la Sépaq : le personnel manifeste devant le bureau de la ministre Sonia Lebel

DRUMMONDVILLE

Les tensions s’accentuent entre les employés de la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) et le gouvernement. Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), qui représente le personnel de la Sépaq, tient aujourd’hui une action de visibilité devant le bureau de comté de la présidente du Conseil du Trésor, Sonia Lebel, à Trois-Rivières.

Le mouvement précède un débrayage de trois jours prévu dès le 15 mai, dans les 13 réserves fauniques du Québec. Un avis de grève a été transmis au ministre du Travail et à la direction de la Sépaq, alors que les négociations piétinent depuis plusieurs mois.

« La grève de demain est inévitable, mais la négociation continue. Mme Lebel est au sommet du dossier de la Sépaq en ce qui a trait au salaire », a déclaré Frédérick Dagenais, président régional du SFPQ.

Des revendications salariales pressantes

Le syndicat réclame un rattrapage salarial équivalent à celui obtenu par l’ensemble du secteur public en 2023, une revendication ignorée jusqu’à maintenant, selon le SFPQ. Avec un salaire moyen oscillant entre 16 $ et 17 $ de l’heure, plusieurs travailleurs saisonniers de la Sépaq peinent à joindre les deux bouts.

« Nos membres ne sont pas en vacances au travail. Ce sont des passionnés qui tiennent aux activités de chasse, pêche, camping et plein air, mais leur précarité financière est en jeu », a soutenu M. Dagenais.

Le syndicat rappelle que 88,8 % de ses membres se sont prononcés en faveur de moyens de pression lourds, incluant une grève générale illimitée au moment jugé opportun.

Espace vidéo exclusif partenaire Vingt55 : EnPiste – RaceTheHalf 

Une première salve

Le débrayage à venir aura un impact direct sur l’ouverture de la saison de pêche dans plusieurs réserves fauniques. Une mesure que le syndicat juge regrettable, mais nécessaire pour se faire entendre.

« L’absence de résultats à la table de la négociation ne nous laisse pas le choix d’envoyer un premier coup de semonce à l’employeur », insiste le président régional.

Parmi les revendications soulevées à la table de négociation figurent les iniquités de traitement, la flexibilité de gestion, la mobilité du personnel et, surtout, la question de la rémunération.

La balle dans le camp du gouvernement

Le SFPQ accuse le gouvernement Legault de freiner les discussions en refusant d’offrir à ses membres les mêmes ajustements que ceux consentis ailleurs dans le secteur public.

« Ce n’est pas en offrant des augmentations de seulement 9 % sur cinq ans que la Sépaq réussira à attirer ou retenir son personnel », déplore le syndicat, qui observe déjà un exode vers des postes mieux rémunérés.

La convention collective du personnel de la Sépaq, qui regroupe environ 2 500 travailleuses et travailleurs, est échue depuis le 31 décembre 2023.

Partagez et commentez sur les réseaux sociaux!
Éric Beaupré
PHOTOREPORTER
PROFILE

Suivez-nous sur les réseaux sociaux:

Les derniers articles

Faits divers

Suivez-nous sur les réseaux sociaux:

facebookyoutube-icon
Partagez et commentez sur les réseaux sociaux!