Grève des CPE : Plus de 400 établissements en grève au Québec

Grève des CPE : Plus de 400 établissements en grève au Québec
Grève des CPE les 18 et 19 mars : une mobilisation d’ampleur à Drummondville et dans le Centre-du-Québec @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Les quelque 13 000 travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) tiendront leurs quatrième et cinquième journées de grève nationale les 18 et 19 mars. Cette mobilisation, qui concerne plus de 400 CPE à travers le Québec, vise à faire pression sur le gouvernement pour améliorer les conditions de travail dans le réseau.

Dans la région du Centre-du-Québec et en Mauricie, 22 CPE se joindront à ce mouvement en solidarité avec les grévistes. Le 18 mars, des manifestations régionales auront lieu partout dans la province, tandis que le 19 mars, les travailleuses et travailleurs se réuniront en assemblée générale pour voter un mandat de grève pouvant aller jusqu’à une grève générale illimitée. Les résultats du vote seront annoncés au niveau national dès que possible.

Un mouvement d’ampleur qui touche Drummondville et la Mauricie

Lors d’une des journées de grève, plusieurs manifestantes interrogées par Le Vingt55 ont souligné l’importance d’améliorer les conditions de travail afin d’attirer de nouvelles employées dans les CPE et de favoriser la rétention du personnel en place. La pénurie de main-d’œuvre constitue une préoccupation majeure, notamment pour assurer la qualité des services offerts aux enfants.

Pour la CSN, les négociations avec le gouvernement restent insuffisantes. Selon Stéphanie Vachon, représentante des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) :

« Le gouvernement ne peut pas se vanter d’avoir tout réglé dans les CPE. Ce qui est sur la table n’est pas suffisant pour convaincre la relève de venir dans le réseau et encore moins pour s’assurer que les travailleuses restent en poste. La meilleure manière de convaincre le gouvernement de bouger, c’est de continuer de monter la pression et c’est ce qu’on fait. »

Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs privés de la FSSS-CSN, ajoute :

« Avec deux journées de grève consécutives et l’annonce d’un nouveau mandat de grève, le message de nos syndicats est clair : il est temps que le gouvernement se réveille. »

Des revendications pour freiner la pénurie de personnel

Face à une pénurie de main-d’œuvre qui frappe durement le réseau des CPE, la CSN exige des améliorations significatives aux conditions de travail. Parmi les revendications des travailleuses figurent :

  • Une charge de travail allégée ;
  • Une meilleure rémunération pour assurer l’attractivité et la rétention du personnel ;
  • Des primes de disparité régionale pour les employés de certaines régions éloignées ;
  • Des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, notamment des ratios éducatrices/enfants mieux respectés et un meilleur soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers.

Une mobilisation qui s’étend à toute la province

Représentant plus de 80 % des travailleuses syndiquées dans les CPE, la CSN souligne que cette grève concerne l’ensemble des régions du Québec.

Alors que les discussions entre les syndicats et le gouvernement demeurent tendues, ces journées de mobilisation pourraient s’avérer déterminantes pour l’avenir du réseau des CPE et la poursuite des négociations.

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Éric Beaupré
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