DRUMMONDVILLE
Oh non, C’est cette phrase bien précise qui reste et qui ressort. Chaque. Fois ‘’ Les agresseurs n’aiment pas les « folles »’’ !
Comprenez-moi bien ici : quand j’utilise le terme « folle », je ne parle aucunement du mot stigmatisé par les époques, celui qui fait référence (malheureusement) aux personnes souffrant de problème de santé mentale. Non. Je parle de comportements, d’agissements hors normes, qui déstabilisent et qui sortent du lot.
Par exemple, une personne qui court en zigzague dans la rue en criant, ce serait plutôt inattendu et surprenant comme comportement, n’est-ce pas ? Déstabilisé.e par ce que vous observez, il est possible que vous choisissiez de garder vos distances … C’est exactement de cela que je veux vous parler !
Croyez-le ou non, cette technique d’autodéfense est très efficace ! Laissez-moi vous l’expliquer un peu mieux.
Rappelons-nous qu’une agression, c’est une prise de pouvoir sur l’autre. Il y a donc un agresseur qui cherche à dominer une victime par des comportements de violence. MAIS, si la victime potentielle se met à agir de façon imprévisible, il est fort possible que l’agresseur se dise : « Hum, cette personne va me poser des difficultés… Elle est différente… Je préfère quelqu’un de plus prévisible et qui parait plus vulnérable. »
L’idée est donc de déstabiliser l’agresseur par des moyens simples et accessibles que vous avez avec vous en tout temps ! Un peu de créativité et hop la !
En tant qu’animatrice et intervenante du CALACS, j’ai moi-même usé de cette technique plusieurs fois. Non pas parce que je me suis souvent retrouvée dans un contexte à risque ou dangereux, mais simplement parce que la petite alarme en moi bipait, et que j’ai préféré répondre à ce signal en mettant tout en place pour me sécuriser.
Voici une de ces situations. Je suis seule au bureau et j’entends des bruits qui m’effraient. Je chante la première chanson qui me vient en tête – Baby shark, il faut croire, parce que mon fils l’a écoutée sur répétition ce matin-là! Et je fais le tour des locaux en chantant à tue-tête! Il n’y a personne ? Tant mieux. S’il y avait eu quelqu’un.e, probablement que cette personne ce serait dit : « Baby shark ? Hein ? Qu’est-ce que je fais avec ça! »
Un autre exemple. Je marche seule dans la rue pour me rendre à ma voiture alors qu’il fait noir, et tout à coup j’aperçois une personne qui marche derrière moi – un peu trop près ? Mon système d’alarme interne se déclenche ! Miaou ! Miaou ! Miaou ! Pourquoi ne pas imiter un chat ? Déstabilisant vous dites !?
Franchement, le pire qui pourrait arriver si la personne n’avait pas de mauvaise intention, c’est de devenir une histoire à raconter autour de la table. « Je marchais tantôt et une femme s’est mise à miauler devant moi ! Peux-tu y croire ? Haha! »
Mais si la personne avait bel et bien l’intention de vous agresser … Il y a de bonnes chances que ce comportement hors du commun vous aient tiré d’affaire !
Alors la prochaine fois que votre système d’alarme sonnera … Pensez à ma phrase :
LES AGRESSEURS N’AIMENT PAS LES « FOLLES » !
Usez d’un peu d’imagination et n’oubliez pas … Un peu de ridicule n’a jamais tué personne!
Psssst!! Le CALACS offre des ateliers d’auto-défense! Ça vous parle? Faites-nous signe, il nous fera plaisir de répondre à votre besoin! https://calacs-lapasserelle.org/nous-joindre/
Vous avez des questions sur ce sujet ou n’importe quel autre, écrivez-vous dans notre boite à questions : https://forms.gle/QDPmiPLswumYxv1M6
Paule Blanchette
Intervenante et responsable des ateliers d’autodéfense
CALACS La Passerelle
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