Le capping : quand les conversations privées deviennent des armes contre les jeunes… OSER EN PARLER, la chronique du CALACS La Passerelle

Le capping : quand les conversations privées deviennent des armes contre les jeunes… OSER EN PARLER, la chronique du CALACS La Passerelle
Le capping, quand les conversations privées deviennent des armes contre les jeunes @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Snapchat, Omegle, OmeTV, Discord : il est plus facile que jamais de rencontrer d’autres personnes et de créer des relations intimes ou encore amicales.
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Imaginez que vous avez 16 ans et que ça fait plusieurs semaines que vous parlez à une personne rencontrée sur une plateforme de vidéochat. Vous lui faites confiance. Lors d’une de ces conversations vidéo, vous décidez de vous rapprocher.  À sa demande, vous enlever votre chandail. Tout se passe bien.

Le lendemain, la personne avec qui vous pensiez avoir une relation vous dit avoir enregistré à votre insu l’extrait vidéo dans lequel vous vous êtes déshabillé. Elle vous demande de recommencer sinon elle publiera la vidéo de vous et l’enverra à votre famille et aux autres élèves de votre école (qu’elle connait puisque vous vous êtes confiés sur votre vie personnelle dans les derniers mois).

Vous venez d’être victime de capping.

Le capping c’est lorsqu’une personne (souvent majeure), utilise une plateforme en ligne pour enregistrer des vidéos ou prendre des captures d’écrans, de jeunes en train de se déshabiller ou de faire des gestes sexuels, sans que la victime soit au courant. Les images sont ensuite utilisées pour demander plus d’images, menacer la victime, être publiées sur des sites pornographiques ou encore pour les vendre sur le dark web.

Plusieurs stratégies sont utilisées pour gagner la confiance des jeunes.

« T’es mon chum, déshabille-toi et je vais faire pareil après » –un homme qui se fait passer pour une adolescente sur une plateforme de vidéochat

Plusieurs prédateurs vont créer une relation avec leur victime. Tous les moyens sont bons : se faire passer pour un.e adolescent.e, pour une personne du sexe opposé et/ou devenir le chum ou la blonde de sa victime. Ils peuvent passer plusieurs semaines à solidifier la relation et à tenter d’en apprendre plus sur la victime.

Une fois qu’ils ont gagné leur confiance, le prédateur finit par demander à sa victime dans un vidéochat de se déshabiller ou de faire des gestes sexuels, sous promesse de lui rendre la pareille. Parfois, il va même envoyer un vidéo d’une autre de ses victimes pour que la victime pense que c’est réciproque et la mettre en confiance.

Lorsque l’adolescent.e performe les actes, le prédateur l’enregistre à son insu.

« Je sais à quelle école tu vas. Si tu n’enlèves pas ta culotte, je vais aller te voir. » – une personne rencontrée sur une plateforme de vidéochat

Plusieurs vont choisir d’instaurer la peur et la honte chez la victime pour que celle-ci cède à leurs demandes. La personne malintentionnée va effectuer des recherches sur sa victime. Il peut contacter l’adolescent.e en demandant un appel vidéo. Il peut utiliser des menaces ou tenter d’instiller la curiosité de sa cible en lui nommant des informations personnelles qu’il a réussi à obtenir. Par exemple, lui écrire un message disant « Je sais à quelle école tu vas. » Lors de l’appel vidéo, il force sa victime à se déshabiller ou à exécuter des gestes sexuels.

Il l’enregistre à son insu et utilise souvent cet enregistrement pour demander plus de contenu explicite.

Une forme de cyberagression sexuelle

C’est une forme d’agression sexuelle qui a des impacts réels sur la victime qui en subit. Si tu vis du capping, n’hésite pas à :

  • En parler à un adulte de confiance (parents, enseignants, TES, etc.)
  • Aller chercher du soutien psychologique auprès de ressources comme les CALACS.
  • Dénoncer la situation sur cyberaide.ca
  • Si les images sont publiées, tu peux demander de l’aide pour les faire retirer sur aidezmoisvp.ca

La seule personne responsable est celle qui enregistre les images à ton insu.

On te croit, on est là si tu as besoin.

 

Élisabeth-Anne Mailloux

Intervenante – CALACS La Passerelle

 

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QUESTIONS ? : Vous avez des questions sur ce sujet ou n’importe quel autre, écrivez-vous dans notre FAQ au : https://forms.gle/QDPmiPLswumYxv1M6

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