DRUMMONDVILLE
Le maire de Drummondville Alain Carrier, s’est rendu à la rencontre de M. James W. Price, afin de souligner son 100e anniversaires de naissance © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.
M. James W. Price qui en a long à raconter et qui, le 30 décembre prochain, franchira une décennie de vie bien remplie, a vu son voisinage et sa famille marquer le coup en inscrivant le chiffre 100 sur la galerie de sa demeure où il vit toujours de façon autonome et paisible, entouré de gens, voisins, amis(es) et famille qu’il ne manque jamais d’accueillir et sourire.
C’est bien sûr en respectant les mesures de distanciation que le Maire de Drummondville, Alain Carrier, est allé à la rencontre de M. James W. Price qui a accueilli fièrement le maire sur sa galerie alors que le M. Alain Carrier est venu souligner une décennie de vie bien remplie.
Pour l’occasion, M. James W. Price n’a pas manqué de souligner son intérêt pour les affaires municipales et la ville qui l’a vu grandir, soulignant sa fierté de voir M. Carrier à la Mairie et mener le conseil municipal. C’est avec plaisir que je m’informe de ma ville et que je vous suis lors des conseils municipaux, a fait savoir M. James W. Price.
Un échange significatif et la remise d’un certificat honorifique
Alain Carrier a passé un bon moment à discuter avec le nouveau centenaire, visiblement touché par tant d’histoire et de vécu, a salué l’implication de M. James W. Price en plus de lui remettre un certificat honorifique offert par la Ville de Drummondville afin de souligner et marquer de façon officielle cet heureux événement et 100 ans de vie bien remplie.
M. James W. Price a profité de l’occasion pour échanger sur les nombreuses années qui ont façonné le Drummondvillois d’adoption qui a vu Drummondville grandir à travers la dernière décennie. James W. Price, un fier travailleur qui aujourd’hui du haut de ses cent ans voit Drummondville comme une ville où il a fait bon vivre, où il compte bien profiter de cette journée bien spéciale le 30 décembre 2020 et encore pour de nombreuses années, souhaite M. James W. Price, un fier centenaire qui sourit à la vie.
Quand l’histoire et le hasard marquent le temps
M. James W. Price a accueilli le maire de Drummondville sur la galerie de sa maison, une maison aussi centenaire. En effet, la rencontre s’est faite sur la galerie comme lors d’une belle époque où les échanges et histoires se racontaient sur ‘’le perron’’ de la maison. La maison où demeure Monsieur Price, également centenaire, construite à l’époque pour accueillir les travailleurs qui venaient s’installer à Drummondville, à l’ère où ‘’les shops’’ et industries manufacturières accueillaient par centaines les ouvriers de l’extérieur.
Une longue et belle histoire d’une vie bien remplie à Drummondville
M. James W. Price a remis pour l’occasion une carte et des photos à l’attention de M. Carrier et a raconté avec fierté son histoire, l’histoire d’une vie et les secrets qui ont menés James W. Price à célébrer en pleine santé son 100e anniversaire de naissance.
‘’En tout premier lieu, c’est l’aspect santé : Est-ce une question héréditaire? De fait, ma mère Emma a vécu 99 ans et ma sœur jumelle Florence, 97. Quelle chance de recevoir le cadeau essentiel d’être en excellente santé psychologique et physique avec le désir de s’en occuper avec le plus grand soin. Je remercie le destin tous les jours au réveil d’être toujours en vie et en santé In & Out.
L’importance du sommeil : Je remarque que je dors de plus en plus, souvent 12 heures de suite sans compter deux petites siestes, une après le repas du midi et une autre suite au souper. Je dors dès que je pose la tête sur l’oreiller. Le soir, à l’heure d’aller au lit, mon esprit arrive à se dégager de tout, pour dormir en paix. Je me sens reconnaissant et je vis de la gratitude de pouvoir me reposer si facilement, fait valoir James W. Price.
L’exercice physique demeure une activité indispensable pour maintenir le corps en bonne condition.
J’ai pratiqué des sports comme le hockey, du ski de fond en famille, etc. et beaucoup beaucoup de marche. Malgré une chute malencontreuse lors de la crise du verglas de 1998, j’ai persisté avec la marche quotidienne supportée par une canne et plus récemment deux cannes. Mon objectif pour la marche quotidienne est relevé : jusqu’à quatre heures par jour dans la maison ou, quand la météo le permet, sur mon balcon. Je fais tout en mon pouvoir afin de conserver la capacité de me déplacer par mes propres moyens.
Parlant de mon balcon, quand il fait beau, j’y passe une bonne partie de mes journées car c’est plein de vie sur ma rue.
C’est un moyen que j’affectionne pour faire le plein de soleil et de bon air qui me font grand bien et m’aident à passer l’hiver. Plusieurs me saluent en passant en face de notre demeure ancestrale. Il s’agit d’une des maisons construites par la Ville il y a 100 ans pour les employés d’usine et qui a rendu service à plusieurs membres de la famille. Mes proches m’accompagnent souvent pour une séance de balcon en respectant la distanciation et le couvre-visage. Sinon, quand je me retrouve seul, c’est un bon temps pour réfléchir et vivre de la reconnaissance et de la gratitude pour la chance que j’ai de vivre le grand âge en bonne santé In & Out.
Côté nutrition, je me surveille de près. Je vise à conserver un poids santé. Un repas plus copieux est suivi par un autre plus léger.
Je continue à me préparer de la bouffe facile à cuisiner et mes enfants, qui sont très proches et généreux, semblent toujours prévoir une portion pour leur père âgé. J’utilise l’ail abondamment avec plusieurs mets. C’est comme un remède naturel pour contrer les microbes.
J’ai vraiment le sentiment d’être utile car, entre autres, je suis celui qui est toujours en poste pour recevoir et transmettre les nouvelles de tout le monde.
Je passe ainsi beaucoup de mon temps au téléphone et aussi sur mon nouvel appareil Google duo à qui je peux parler et qui me répond. Je lui ai même posé une colle à savoir de jouer une toune de mon enfance à Louisbourg au Cap Breton, mon lieu de naissance. Pas mal brillant et très écoutant, mon Google duo s’est exécuté parfaitement.
Mon lieu d’origine, Louisbourg au Cap Breton où j’ai vécu jusqu’à 8 ans, demeure une présence intense dans le cœur.
J’y suis retourné quelques fois en voiture (1,500 kilomètres) avec la famille afin qu’on attrape tout le bon air salin de la haute mer qui pénètre jusqu’à l’âme.
Depuis le début de la pandémie, j’ai cessé de jouer aux cartes par mesures préventives. C’est une activité qui me manque car c’était un bon exercice pour l’esprit.
Au Skip Bo, je m’appliquais à développer une stratégie défensive qui me servait tant et si bien que je pouvais gagner régulièrement. Pour compenser, je me concentre un peu plus sur la lecture. Je gère un agenda bien garni qui m’aide à penser aux fêtes de tous les nombreux membres de la famille et aussi à d’autres proches. C’est dans l’enthousiasme que je signe de nombreuses cartes de vœux. Un bon temps pour désirer intérieurement juste du beau, du bon et du bien à chacune, chacun.
Mon épouse Thérèse, que j’ai rencontrée, il y a près de 80 ans, a donné naissance dans la joie à nos six enfants. L’aîné, un garçon, a été suivi de cinq filles, dont trois demeurent tout près et me rendent service en continu.
Mon aîné, qui demeure à Laval, et deux des filles, l’une habitant près de la frontière USA et l’autre près d’Halifax en Nouvelle-Écosse, se manifestent pratiquement quotidiennement. Non seulement tous mes six enfants me sont très dévoués mais en plus ma belle-fille et mes gendres me rendent toutes sortes de services pour que ma vie continue d’être très agréable. Je vis un grand bonheur en relation avec plus de 40 petits-enfants et arrière-petits-enfants. Comme je me sens choyé d’être si bien entouré de celles et ceux que j’aime. La vie continue d’être réjouissante et positive avec tout ce bon monde généreux et disponible.
Enfin, comme plusieurs Drummondvillois, j’ai eu une longue et agréable carrière pendant 45 ans à la Celanese de 1938 à 1983.
J’ai gravi plusieurs échelons passant de commis jusqu’au poste de surintendant à la centrale thermique. Nous formions toute une équipe unie. Encore aujourd’hui (pour ceux qui sont encore vivants) nous nous réunissons périodiquement autour d’un repas amical. J’espère que nous continuerons à nous rencontrer après la pandémie.
Dès le début de ma retraite, ma chère épouse a connu des ennuis de santé. C’est ainsi que j’ai appris le nouveau métier d’homme à tout faire dans la maison. J’ai toujours eu à cœur de prendre le plus grand soin de ma femme bien-aimée. Je suis même devenu un cook entreprenant en développant une qualité de muffins, bons pour la santé, que je produisais en quantité industrielle pour pouvoir en offrir aux membres de la famille. Quand ma chère épouse Thérèse nous a quittés en 2006, je pouvais dire que j’étais autonome. Je réalise aujourd’hui l’importance de mon apprentissage afin de me débrouiller dans les diverses tâches de la maison. Et l’aide, pour installer un siège d’escalier et obtenir de Logisoutien une ressource humaine pour le ménage, m’a rendu service.
Mon principal objectif, c’est de continuer de vieillir chez moi, près de mes proches qui me rendent service si généreusement. C’est dans un esprit collectif et communautaire qu’il devient possible de continuer à vivre chez soi, même rendu au grand âge… l’âge d’apprendre à demander et recevoir pour ses besoins après avoir eu tellement de joies à donner. Quel beau cadeau de la vie de pouvoir durer si longtemps dans ma demeure chez moi et y vieillir paisiblement grâce à l’aide de celles et ceux qui me sont proches. Merci, merci et merci… James W. Price, centenaire le 30 décembre 2020
Le maire de Drummondville Alain Carrier, s’est rendu à la rencontre de M. James W. Price, afin de souligner son 100e anniversaires de naissance © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.