DRUMMONDVILLE
Le SFPQ dénonce la stagnation des pourparlers, particulièrement en ce qui concerne les revendications salariales. Les employés de la Sépaq, qui gagnent en moyenne 16,59 $ de l’heure, soit à peine un dollar de plus que le salaire minimum au Québec, peinent à subvenir à leurs besoins, selon Michel Girard, vice-président responsable de la mobilisation au SFPQ.
« Alors que le coût de la vie a explosé ces dernières années, nous ne voyons toujours rien de concret sur la table de négociation pour améliorer le sort de nos membres. Plusieurs vivent dans une situation précaire. Nous irons donc chercher des mandats de grève auprès de nos membres », a-t-il déclaré.
Une convention collective échue depuis plus d’un an
La convention collective des employés de la Sépaq est échue depuis le 31 décembre 2023. Les principaux points en litige incluent l’augmentation du revenu disponible, la flexibilité de gestion, la mobilité du personnel et sa rétention. Le SFPQ affirme que ces enjeux, combinés à des conditions salariales jugées inadéquates, maintiennent les employés dans une situation vulnérable.
Le président général du SFPQ, Christian Daigle, met en garde contre les impacts d’un conflit de travail sur les clients des parcs, réserves, campings et autres sites touristiques de la Sépaq. « Pour éviter une escalade de moyens de pression, le gouvernement Legault devra délivrer les mandats nécessaires pour faire avancer la négociation », a-t-il déclaré.
Une décision attendue dans les prochaines semaines
Dans les semaines à venir, les employés de la Sépaq seront invités à voter sur la mise en place de moyens d’action plus robustes, incluant des journées de grève dès le printemps prochain. Les établissements concernés par les négociations incluent les parcs nationaux, les réserves fauniques, le Manoir Montmorency, le Parc de la Chute-Montmorency, ainsi que des infrastructures touristiques comme le Gîte du Mont-Albert, l’Auberge de montagne des Chic-Chocs et l’Aquarium du Québec.
Le SFPQ en chiffres
Le SFPQ représente environ 42 000 membres au Québec, dont 2 500 travaillent à la Sépaq. Les autres membres incluent environ 28 000 employés de bureau et techniciens, ainsi que 4 000 ouvriers au sein de divers ministères et organismes. Le secteur parapublic, qui comprend la Sépaq, regroupe 10 000 membres.
Le syndicat espère qu’une intensification des moyens de pression incitera le gouvernement à offrir des conditions de travail plus équitables et à accélérer le règlement de ce conflit.