Le taux de chômage a bondi et a plus que doublé au cours du dernier mois pour la région du Centre-du-Québec

Le taux de chômage a bondi et a plus que doublé au cours du dernier mois pour la région du Centre-du-Québec
© Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le taux de chômage a bondi et a plus que doublé au cours du dernier mois pour la région du Centre-du-Québec en raison principalement des fermetures temporaires et nombreuses mises à pied liées à la Covid-19 faisant monter le taux de chômage au-dessus des 8% alors qu’il se situe à 8,3 % alors qu’il était à 3,1 % pour le mois de mars selon les dernières statistiques d’emploi.

L’emploi à temps plein fléchit de 451 500 et celui à temps partiel de 105 000. Le secteur privé (- 529 300), le secteur public (- 13 600) et les travailleurs indépendants (- 13 500) enregistrent un recul de l’emploi. Le taux d’activité baisse de 2,7 points et se fixe à 60,4 %, alors que le taux d’emploi se contracte de 7,9 points pour s’établir à 50,1 % en avril.

Au Canada, en avril, l’emploi baisse de 1 993 800 (- 11,0 %). Le taux de chômage est en hausse de 5,2 points et se fixe à 13,0 %. L’Ontario (- 689 200), le Québec (- 556 500), la Colombie-Britannique (- 264 100) et l’Alberta (- 243 800) affichent les plus fortes baisses de l’emploi.

Au cours des quatre premiers mois de 2020, comparativement à la même période de l’année précédente, l’emploi au Québec a diminué de 210 000. Au cours de cette période, l’emploi à temps plein a diminué de 87 000 et celui à temps partiel de 123 000. Depuis le début de l’année 2020, le taux de chômage au Québec s’établit en moyenne à 8,5 % (Canada : 7,9 %).

Mise en garde au sujet des effets de la pandémie de COVID-19 sur les données de l’EPA

Tout comme en mars, les effets de la crise de la COVID-19 sur le marché du travail en avril doivent être interprétés avec prudence dans l’analyse des résultats de l’Enquête sur la population active (EPA).

La période de référence de l’enquête pour le mois d’avril s’étend du 12 au 18 avril. Les effets sur l’emploi et le chômage de certaines mesures prises par le gouvernement du Québec pendant cette période ont donc potentiellement été mesurés par l’enquête, notamment la reprise des activités des entreprises minières et des entreprises estivales (aménagement paysager, pépinières, centres de jardins et piscines) à partir du mercredi 15 avril.

Contrairement à l’édition du mois de mars, l’édition d’avril prend en compte les effets de l’arrêt des activités jugées comme non essentielles annoncé le 23 mars. L’adoption de mesures de soutien par le gouvernement fédéral (Prestation canadienne d’urgence, subventions salariales aux entreprises) peut également avoir eu une incidence sur les résultats de l’enquête au mois d’avril. Toutefois, les effets de l’ajout des chantiers de construction résidentielle à la liste des services et activités essentiels au Québec, eux, ne sont pas mesurés par l’enquête, car cet ajout entrait en vigueur le 20 avril, soit après la semaine de référence.

La juste catégorisation du statut d’activité d’une personne selon les définitions usuelles d’emploi, de chômage1 et d’inactivité peut avoir été plus ardue lors de cette édition de l’enquête.

Enfin, l’implantation plus hâtive des mesures dans certaines provinces peut affecter les comparaisons interprovinciales.

Ainsi, il faudra attendre une plus longue période d’analyse pour évaluer les effets tendanciels de la pandémie de COVID-19 sur le marché du travail québécois. Rappelons par ailleurs que les données mensuelles sont fondées sur un échantillon et ainsi sujettes à une certaine variabilité. Le bulletin Le Quotidien de Statistique Canada présente des analyses détaillées des répercussions de la pandémie sur le marché du travail en avril 2020.

En outre, les estimations de l’EPA pour les régions administratives, désaisonnalisées par l’Institut de la statistique du Québec, sont publiées sous forme de moyennes mobiles sur trois mois afin d’atténuer les fluctuations irrégulières attribuables à la faible taille des échantillons. Pour plus d’information sur l’interprétation de ces données, veuillez consulter le document Quelques rappels concernant les moyennes mobiles sur trois mois (MM3M).

[1] Dans l’Enquête sur la population active, un chômeur est défini comme une personne qui, au cours de la période de référence : 1) avait été mise à pied temporairement, mais s’attendait à être rappelée au travail et était disponible pour travailler; 2) était sans emploi, avait activement cherché un emploi au cours des quatre dernières semaines et était disponible pour travailler; ou 3) devait commencer un nouvel emploi dans les quatre semaines suivant la semaine de référence et était disponible pour travailler.

Éric Beaupré
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