DRUMMONDVILLE
La semaine dernière, le nombre d’hospitalisations liées à la COVID-19 était de 3278 patients. Aujourd’hui, on dénombre 2852 patients liés à la COVID-19, un nombre qui reste élevé, malgré une diminution, et une diminution qui a ralenti au cours des derniers jours, a affirmé le premier ministre en point de presse.
Du côté des travailleurs de la santé, en une semaine, nous sommes passés de 12 000 employés absents à 10 600. La prochaine étape, dans le réseau de la santé, consiste à s’assurer de rattraper les chirurgies qui ont été reportées.
Le premier ministre a rappelé que depuis le 31 janvier, les salles à manger des restaurants étaient rouvertes, avec une capacité réduite à 50%, tandis que les activités parascolaires et sportives dans les écoles sont permises pour les jeunes depuis peu, incluant, comme l’a précisé M. Legault, les activités artistiques, dont la danse et l’improvisation, « au même titre que le sport ».
« Les assouplissements annoncés aujourd’hui feront du bien au moral. On est tous conscients que les Québécois sont tannés. On a fait la balance des inconvénients parce qu’on doit prendre la santé mentale en compte dans nos décisions. Mais on doit le faire de façon responsable. La situation des hôpitaux fait qu’on doit continuer d’être prudents. On doit donner une chance aux employés qui sont au front depuis deux ans. » – François Legault, premier ministre du Québec
« Les efforts des dernières semaines ont donné des résultats, et bien que la situation dans nos hôpitaux demeure fragile, les données quotidiennes sont encourageantes. Avec les nouveaux assouplissements annoncés aujourd’hui, nous poursuivons la réouverture des activités de sports et de loisirs qui peuvent se dérouler de manière sécuritaire et qui feront du bien à de nombreuses personnes. J’en profite également pour rappeler l’importance d’aller chercher sa dose de rappel. Il y a de nombreux rendez-vous de disponibles et il s’agit du meilleur moyen de se protéger efficacement contre les nouveaux variants. » – Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux
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Parmi les annonces du premier ministre comme ouverture partielle de certains secteurs d’activités, il sera possible, à compter du 7 février, de rouvrir les salles de spectacles et les lieux de culte « à certaines conditions ».
Dans un contexte où la population est stressée, M. Legault a annoncé un retour d’activités sportives jusqu’à un maximum de 25 personnes à compter du 14 février. Cela inclut les centres de conditionnement physique et les spas.
Les activités parascolaires des niveaux collégial et universitaire ainsi que celles de la formation professionnelle et de l’éducation des adultes peuvent également reprendre.
De plus, rappelons qu’en prévision de la semaine de relâche les camps sont autorisés à tenir leurs activités. Des mesures sanitaires spécifiques devront toutefois être appliquées.
Pourrions-nous permettre davantage d’activités? Le premier ministre, François Legault, a répondu ainsi :
« Mais on va s’arrêter là, malheureusement, on ne peut pas annoncer d’autres assouplissements pour l’instant. On espère être capables de le faire dans les prochaines semaines. Mais c’est important, je le dis encore, d’être prudent, entre autres, à cause de la situation dans nos hôpitaux, ne serait-ce que pour venir appuyer les employés qui sont au front depuis deux ans. Ce qui pourrait nous aider à accélérer le déconfinement, c’est la vaccination. »
Tendre la main aux non-vaccinés
M. Legault a fourni les données suivantes ayant trait à la vaccination pour les Québécoises et les Québécois âgés de 18 ans et plus :
1re dose : 92%
2e dose : 90%
3e dose : 61%
La vaccination étant, de l’avis de la santé publique et du gouvernement, la meilleure arme contre la COVID-19, il est souhaitable, selon M. Legault, d’augmenter le pourcentage lié à la troisième dose. Il a indiqué que les centres de vaccination sont prêts à recevoir la population afin de faire augmenter le nombre de personnes vaccinées.
Concernant ceux qui ne sont pas allés chercher leur première dose, M. Legault a dit comprendre qu’il y en a qui ne voient pas d’un bon œil le fait d’avoir « un produit dans leur corps », mais il assure que les chiffres sont clairs : «Vous avez plus de chances de vous retrouver à l’hôpital et de mourir de la COVID. Je comprends que dans une société comme la nôtre, la liberté, c’est un élément fondamental de notre société. Mais il faut comprendre que la liberté des uns s’arrête là où commence la liberté des autres. Quand une personne se retrouve à l’hôpital avec la COVID, elle prend la place d’un autre patient qui attend pour une chirurgie. Donc, il y a une question de solidarité, c’est pas juste une décision qui est personnelle, […] individuelle. »
Brigade vaccination
M. Legault a aussi annoncé que Lionel Carmant et son équipe identifient actuellement les quartiers du Québec où le taux de vaccination est plus bas. Les équipes seront composées, notamment, de vaccinateurs, d’étudiants en médecine, d’organismes communautaires, et cette « brigade », comme l’a nommée le premier ministre, ira à la rencontre des gens dans la communauté, dont ceux ayant de la difficulté à se déplacer. Sur le terrain, en une semaine, ce travail a permis de joindre 20 000 personnes, a-t-il affirmé durant le point de presse.
Mettre fin à la division
Bien qu’il doit assurer la sécurité des Québécois, voire une « certaine paix sociale », il souhaite jouer son rôle de premier ministre afin de rassembler les Québécois. En ce sens, dans le but favoriser la cohésion sociale des Québécois, le premier ministre Legault a mis de côté un projet de loi qui avait été préparé par son gouvernement afin d’imposer une contribution santé aux personnes non-vaccinées. Il a entendu les protestations, notamment celles des partis d’opposition de Québec. « C’est le temps de rebâtir les ponts entre les Québécois, c’est le temps de se tendre la main. »
En réponse aux questions des journalistes, qui lui ont carrément demandé s’il avait manqué de jugement d’évoquer une telle proposition, il a répondu que nous n’étions pas à la même place dans la réflexion des actions à prendre pour contrer la COVID et favoriser la vaccination il y a quatre semaines par rapport à aujourd’hui.