DRUMMONDVILLE
Les travailleuses en CPE de Drummondville et du Centre-du-Québec se mobilisent et annoncent une troisième journée de grève @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.
Les quelque 13 000 travailleuses des CPE affiliées à la Confédération des syndicats nationaux (CSN) ont débrayé aujourd’hui pour une deuxième journée de grève dans plus de 400 établissements, dont les travailleuses des CPE Les P’tites Abeilles et Mini Campus de Drummondville.
Une mobilisation forte à Drummondville
Regroupées à Drummondville, les employées des CPE Les P’tites Abeilles et Mini Campus ont manifesté bruyamment pour réclamer de meilleures conditions de travail et salariales. Elles demandent également des améliorations permettant d’offrir de meilleurs services aux enfants et aux parents.
Rencontrées sur place par Le Vingt55, plusieurs manifestantes ont souligné l’importance d’améliorer les conditions de travail non seulement pour attirer de nouvelles employées dans les CPE, mais aussi pour favoriser la rétention du personnel en place. L’enjeu de la pénurie de main-d’œuvre demeure une préoccupation majeure, notamment pour assurer la qualité des services aux enfants, ont-elles exprimé en entrevue au Vingt55
Une négociation au point mort
La rencontre de négociation du 28 janvier dernier n’a pas permis de réaliser d’avancées significatives. Face à l’absence d’engagement du gouvernement à accélérer les discussions, l’annonce d’une seconde journée de grève vise à sensibiliser à l’urgence d’améliorer les conditions de travail et salariales.
La CSN, qui représente 80 % des CPE syndiqués, prévient que d’autres grèves pourraient suivre si la situation ne progresse pas.
Revendications des travailleuses des CPE
Les employées demandent notamment :
- Une charge de travail allégée ;
- Une meilleure rémunération pour assurer l’attraction et la rétention du personnel ;
- Des primes de disparité régionale pour les salariés de certaines régions éloignées ;
- Des mesures pour améliorer la qualité des services aux enfants, notamment en garantissant des ratios éducatrices/enfants respectés et en offrant un meilleur soutien aux enfants ayant des besoins particuliers.
Une troisième journée de grève annoncée
Devant le manque de réponse du gouvernement pour contrer la pénurie et valoriser les emplois en CPE, la CSN a décrété une troisième journée de grève pour le 17 février.
« Il n’y a que le gouvernement qui ne comprend pas l’urgence d’agir pour valoriser ces emplois essentiels », a déclaré Stéphanie Vachon, représentante des CPE à la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). « Les parents et les travailleuses demandent des mesures concrètes. Il faut accentuer la pression, d’où cette nouvelle grève. »
De son côté, Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs privés à la FSSS-CSN, a souligné que « les travailleuses des CPE tiennent ce réseau à bout de bras depuis des années. Elles voient leurs collègues quitter leur emploi en raison de l’épuisement. Le gouvernement doit améliorer les conditions de travail et salariales pour inverser cette tendance. »
Enfin, Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN, a réitéré l’importance d’une convention collective équitable : « Près de 13 000 travailleuses sont en grève aujourd’hui pour demander à la ministre de la Famille d’agir. Les CPE jouent un rôle crucial dans notre société. Il est temps de leur donner les moyens de fonctionner convenablement. »
Une mobilisation qui s’intensifie
Avec plus de 400 CPE en grève, la mobilisation s’étend à toutes les régions du Québec. Les employés de la petite enfance attendent maintenant un signal fort du gouvernement pour débloquer les négociations et assurer l’avenir des CPE.
Les travailleuses en CPE de Drummondville et du Centre-du-Québec se mobilisent et annoncent une troisième journée de grève @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.