DRUMMONDVILLE
À Drummondville, comme dans de nombreuses municipalités, la crise du logement fait mal, comme le rapportait le Vingt55 en janvier dernier, Drummondville figure au sommet d’un autre triste record au Québec, lié à l’explosion du coût des loyers. »
Le développement résidentiel locatif est un enjeu important pour de nombreuses familles, alors que le prix des logements explose, comme le rapporte le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec dans une entrevue récente accordée au Vingt55. Drummondville figure d’ailleurs parmi les villes en tête du palmarès où les coûts ont le plus augmenté.
En effet, comparativement, Trois-Rivières (13,8 %) et Saguenay (13,6 %) suivent de près. Certaines municipalités ont toutefois enregistré des hausses encore plus spectaculaires, comme Marieville (20,6 %) et Prévost (21,7 %).
Cette tendance, combinée à la pénurie de logements abordables, crée un climat d’incertitude pour les ménages locataires
« Nous assistons à une véritable crise pour les locataires, et il est urgent de réagir. Les hausses de loyers, comme celles enregistrées à Drummondville, Trois-Rivières et Saguenay, sont tout simplement insoutenables », a déclaré Amy Darwish, porte-parole, dur Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec en entrevue au Vingt55
La crise du logement au Québec continue de s’aggraver avec la publication des nouveaux pourcentages applicables pour l’ajustement des loyers en 2025 par le Tribunal administratif du logement (TAL). Ces chiffres, très attendus, confirment une fois de plus une tendance alarmante : une explosion des prix des loyers dans plusieurs régions de la province. Parmi les plus touchées, Drummondville se distingue avec une augmentation fulgurante de 14,1 % en 2024, et les projections pour 2025 inquiètent déjà les locataires.
Contacté par le Vingt55, David Bélanger, directeur général de l’Office d’habitation de Drummond, avait mentionné: « Depuis un an, nous constatons une augmentation significative du nombre de personnes nécessitant un accompagnement de la part de l’Office d’habitation. Les gens que nous aidons rencontrent de plus en plus de difficultés à se loger. Ils doivent également faire face à des choix difficiles : payer leur loyer ou conserver leur argent pour des besoins essentiels comme la nourriture, les médicaments ou le transport », avait précisé le directeur de l’OHD.
Selon l’UMQ, le manque à gagner pour les municipalités québécoises s’élève à 1,3 milliard de dollars, un montant crucial pour répondre aux besoins en infrastructures liés au développement résidentiel.
L’absence d’entente entre Ottawa et Québec freine les investissements nécessaires pour faire face à la crise du logement, particulièrement en raison des enjeux liés à la capacité des infrastructures d’eau.
« Des fonds sont disponibles, mais inaccessibles. Le gouvernement fédéral doit laisser tomber ses conditions et verser les sommes au gouvernement du Québec. Un nombre croissant de municipalités doit arrêter ou ralentir le développement résidentiel en raison d’enjeux de capacité de leurs infrastructures d’eau. Il est essentiel que les fonds du FCIL soient rapidement disponibles pour permettre des investissements substantiels permettant la construction de logements. Nous demandons une conclusion immédiate de l’entente », a déclaré Martin Damphousse, président de l’UMQ et maire de Varennes.
L’UMQ insiste pour que ces sommes soient intégrées au programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ) ou à un programme équivalent, offrant aux municipalités un cadre simple, flexible et prévisible.
En pleine crise du logement, les élus municipaux craignent que le blocage actuel nuise davantage aux projets de construction, ralentissant l’accès à des logements abordables pour des milliers de Québécois.