Cette décision, rendue aujourd’hui au palais de justice de Drummondville par l’honorable Lyne juge Décarie, fait suite à une évaluation psychiatrique récente, confirmant la capacité de Mme Bonard à comprendre les procédures judiciaires et à y participer.

Retour devant la justice

Marina Bonard avait selon la preuve déposée par le DPCP dans le cadre du premier procès donné, 26 coups de couteau portés à son père, des gestes décrits comme violents par la Cour, et une tentative de dissimulation du crime. Lors de son procès initial, elle avait plaidé coupable, assumant une peine de prison à perpétuité avec un possibilité de libration après 10 ans. Cependant, en mars 2023, la Cour d’appel a autorisé la tenue d’un nouveau procès, permettant la présentation de nouveaux éléments de preuve.

Selon des documents obtenus par Le Vingt55, cette décision de révision repose sur des doutes quant à la capacité de Mme Bonard à comprendre pleinement son plaidoyer de culpabilité en 2022. Un rapport psychiatrique récent, signé par le Dr Marie Frédéric Allard, évoque des indices de psychose, remettant en question la lucidité de l’accusée lors du premier procès. À l’époque, Mme Bonard avait reconnu sa culpabilité et affirmé comprendre les conséquences de son plaidoyer, évitant ainsi la tenue d’un procès. Cependant, ces nouveaux éléments soulèvent des questions sur sa capacité réelle à prendre une telle décision en toute conscience.

Nouveaux développements psychiatriques

Aujourd’hui, lors d’une comparution par visioconférence depuis le pénitencier de Laval, un rapport psychiatrique de Laval a confirmé l’aptitude de Mme Bonard à faire face à un nouveau procès. La procureure de la Couronne, Me Vicky Smith, et l’avocate de la défense, Me Véronique Robert Blanchard, ont pris acte de cette décision, ouvrant la voie à la reprise des procédures judiciaires et la tenue d’un nouveau procès.

Prochaines étapes

Le dossier sera de retour le 22 janvier 2025 devant les assises pour fixer la date du procès. En attendant, Marina Bonard demeure incarcérée au pénitencier de Laval. Ce nouveau procès, au-delà de réexaminer son aptitude mentale, devra également évaluer les circonstances entourant le meurtre, en tenant compte des nouveaux éléments présentés par la défense et la Couronne.