Meurtre et outrage au cadavre : le procès devant jury de Kevin Ramagosa a été fixé à cinq semaines à Drummondville

Meurtre et outrage au cadavre : le procès devant jury de Kevin Ramagosa a été fixé à cinq semaines à Drummondville
Le procès devant jury de Kevin Ramagosa a été fixé à cinq semaines à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le dossier de Kevin Ramagosa, formellement accusé du meurtre au premier degré et d’outrage au cadavre de Robyn-Krystle O’Reilly, 34 ans, a franchi une nouvelle étape judiciaire. L’accusé a entendu les parties convenir des dates du procès, qui se tiendra au palais de justice de Drummondville.

Le procès devant jury de Kevin Ramagosa a été fixé à cinq semaines à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

L’accusé Kevin Ramagosa, qui fait face aux chefs d’accusation les plus graves du Code criminel, soit le meurtre au premier degré et l’outrage à un cadavre, a assisté par visioconférence à cette audience de gestion présidée par l’honorable Lyne Décarie. Me Marc-André Roy représentait le ministère public, alors que Me Philippe Knerr assurait la défense de l’accusé.

Le Vingt55 a assisté aujourd’hui à l’audience de gestion du dossier, parmi les décisions importantes prises à cette étape, les parties ont confirmé la tenue d’un procès devant juge et jury, d’une durée estimée à cinq semaines, qui se tiendra du 13 avril au 15 mai 2026 au palais de justice de Drummondville. Une étape préparatoire a également été prévue par le tribunal afin de permettre la tenue efficace du procès devant jury. Les requêtes préalables seront déposées au cours de cette période. L’accusé a comparu depuis le cubicule du centre de détention de Sorel, où il est toujours détenu. Vêtu d’une chemise, il a écouté avec attention les échanges entre les avocats.

Le procureur de la Couronne a par ailleurs mentionné que près de 60 témoins pourraient être appelés à témoigner, dont une vingtaine seraient directement entendus devant jury. La majorité d’entre eux sont des policiers impliqués dans l’enquête ou liés à la chaîne de possession des éléments de preuve, dont certains pourraient être retranchés du processus, à la suite de discussions préliminaires.

De son côté, l’avocat de la défense Me Phillipe Knerr a confirmé la disponibilité des dates pour et tenu du procès de l’accusé pour les dates proposées, tout en insistant sur l’importance du choix du jury et des impacts médiatiques potentiels liés à la couverture du dossier. Le juge a indiqué que ces considérations seront prises en compte par le magistrat qui présidera le procès.

Cette étape marque un moment important dans l’avancement du dossier de Kevin Ramagosa, accusé des chefs les plus graves du Code criminel, soit le meurtre prémédité et l’outrage à un cadavre.

Interrogé par L’honorable Lyne Décarie, sur les intentions de la Couronne quant au mobile présumé du crime, le ministère public a indiqué, après réflexion, que les faits reprochés se seraient produits dans un contexte de violence conjugale, à la suite de l’annonce d’une séparation selon ce qui a été reculais durant l’enquête.

L’avocat de la défense, Me Phillipe Knerr, a pour sa part indiqué qu’à ce stade du processus, rien n’était exclu, y compris la possibilité de discussions sur certains chefs d’accusation, lesquelles pourraient éviter la tenue d’un procès. « Nous en sommes à l’étape de l’analyse, et nous évaluerons avec attention les options qui seront présentées à mon client », a-t-il déclaré.

Toujours détenu, l’accusé est représenté par la défense dans un contexte judiciaire qui pourrait mener à un procès ou à un plaidoyer de culpabilité amendé ou non, selon l’évolution du dossier.

Rappel des faits

Selon les informations recueillies par le Vingt55 lors de l’arrestation, ce sont des proches du couple, inquiets de leur sécurité, qui ont alerté les policiers du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Ceux-ci ont entrepris des recherches pour localiser le couple résidant à Pierrefonds, dans l’ouest de Montréal.

Lors de l’intervention, les policiers ont localisé un véhicule suspect sur le 7e rang à Wickham, dans la MRC de Drummond. Kevin Ramagosa a été appréhendé alors qu’il menaçait de s’enlever la vie. Peu après, les agents ont découvert un corps dans le véhicule.

L’enquête, toujours en cours, vise à déterminer le lieu exact où le crime aurait été commis. Selon les éléments déposés au dossier et transmis légalement lors des étapes judiciaires, la victime aurait été mutilée et démembrée, puis déposée dans un grand bac en plastique. Certains indices suggèrent que le crime n’aurait pas eu lieu à l’endroit où le corps a été retrouvé.

Des éléments sensibles, notamment des images et des photos post mortem, ont fait l’objet de discussions devant la cour.

Différents enjeux ont également été soulevés lors de cette étape, notamment en lien avec la saisie de communications personnelles telles que des courriels, des messages textes, ainsi que d’autres éléments recueillis par les enquêteurs. Certaines images, obtenues post mortem et durant l’enquête, notamment au moment de la découverte du corps, ont aussi fait l’objet de discussions devant la cour.

La magistrate a entendu les parties à ce sujet, lesquelles ont reconnu la nature délicate de ces éléments. Leur présentation éventuelle devant jury sera analysée en fonction de leur pertinence et des règles de droit applicables. Ces éléments demeurent à ce stade connus et disponibles des parties, mais leur utilisation au procès devra être tranchée par le juge qui présidera les audiences.

De plus, le procureur de la Couronne a insisté sur le fait que certains spécialistes en analyses médico-légales et chimiques pourraient être appelés à témoigner afin de présenter les résultats d’expertises effectuées au cours de l’enquête préliminaire.

Un juge gestionnaire sera désigné pour superviser cette phase préparatoire. L’honorable Lyne Décarie a également suggéré que le procès se tienne devant juge et jury en mai 2026, au palais de justice de Drummondville, ce à quoi les parties ont consenti, malgré les défis que pourrait représenter le choix d’un jury impartial dans une région où le dossier a été fortement médiatisé.

L’accusé Kevin Ramagosa, fait face à une peine de prison à perpétuité s’il est reconnu coupable des chefs d’accusation portés contre lui.

Le procès devant jury de Kevin Ramagosa a été fixé à cinq semaines à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

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Éric Beaupré
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