DRUMMONDVILLE
Déjà intervenue en début de négociation pour lancer les pourparlers, la conciliation vise cette fois à rapprocher davantage les parties. Réunis en instance hier, les syndicats affiliés à la CSN ont reconnu que les négociations intensives des dernières semaines avaient permis certaines avancées, notamment en comparaison aux ententes conclues par d’autres organisations syndicales. Toutefois, ces progrès demeurent insuffisants pour parvenir à une entente de principe.
Alors que le gouvernement campe sur sa proposition d’augmentations salariales de 17,4 % sur cinq ans, la CSN réclame des mesures supplémentaires pour améliorer la rémunération des travailleuses, un levier jugé essentiel pour contrer la pénurie de main-d’œuvre. D’autres enjeux, tels que la question des « vacances réseau », demeurent également en suspens à la table de négociation.
« Nos treize journées de grève ont permis de faire avancer certains dossiers, mais force est de constater que le gouvernement refuse d’agir concrètement pour freiner la pénurie de personnel. Avec cette demande de conciliation, nous passons en mode solution. Il faut absolument enrichir ce qui est actuellement sur la table pour mettre plus d’argent dans les poches des travailleuses », a déclaré Stéphanie Vachon, représentante des CPE pour la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).
De son côté, Lucie Longchamp, vice-présidente de la FSSS–CSN, estime que cette démarche représente un geste d’ouverture envers le gouvernement. « Avec cette demande de conciliation, on tend la main au gouvernement et on lui propose une solution pour relancer les négociations. Il ne peut pas éternellement rester les bras croisés. Les travailleuses et les parents s’attendent à mieux. Ils veulent un réseau de CPE qui soit véritablement un choix de premier plan pour la relève », a-t-elle affirmé.