Nouvel hôpital à Drummondville : André Fortin appuie les médecins, le projet doit être priorisé de façon urgente

Nouvel hôpital à Drummondville : André Fortin appuie les médecins, le projet doit être priorisé de façon urgente
André Fortin appuie les médecins, « le projet doit être priorisé à Drummondville @ Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Confrontés à un environnement de travail en état de délabrement, des médecins de l’Hôpital Sainte-Croix de Drummondville se sont rendus à l’Assemblée nationale aujourd’hui pour tirer la sonnette d’alarme. Aux côtés du porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, André Fortin, ils ont interpellé le gouvernement caquiste, accusé de n’avoir toujours pas inscrit la construction d’un nouvel hôpital au Plan québécois des infrastructures (PQI), malgré des promesses électorales en ce sens.

André Fortin appuie les médecins, « le projet doit être priorisé à Drummondville @ Tous droits réservés.

La situation et le projet de construction du nouvel hôpital de Drummondville mobilisent encore plusieurs acteurs. Après les pressions et les demandes du milieu médical, de la coalition pour un nouvel hôpital, des membres et de la direction de la Fondation Sainte-Croix/Heriot ainsi que du milieu des affaires, la mobilisation se poursuit.

Il ne se passe pas une semaine sans qu’un problème majeur à l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville ne soit signalé, rappelant non seulement la vétusté des lieux, mais aussi l’urgence de répondre aux besoins croissants en matière de soins de santé, comme l’ont rapporté différents médecins et membres du personnel de l’hôpital Sainte-Croix en entrevue au Vingt55 au cours des dernières semaines.

Cette fois, c’est le porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, André Fortin, qui se joint à cet élan. Entouré de différents Médecins de Drummondville, il a rappelé, à l’Assemblée nationale, l’importance et l’urgence de faire avancer le projet du nouvel hôpital en priorité, soulignant la nécessité d’agir sans tarder.

En effet, confrontés à un environnement de travail en état de délabrement, des médecins de l’Hôpital Sainte-Croix de Drummondville se sont rendus à l’Assemblée nationale aujourd’hui pour tirer la sonnette d’alarme. Aux côtés du porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, André Fortin, ils ont interpellé le gouvernement caquiste, accusé de n’avoir toujours pas inscrit la construction d’un nouvel hôpital au Plan québécois des infrastructures (PQI), malgré des promesses électorales en ce sens.

Un bâtiment désuet mettant en péril patients et personnel

Lors d’un point de presse, les médecins ont unanimement dénoncé l’état alarmant des infrastructures de l’hôpital, construit en 1948. Ils soulignent les risques de sécurité tant pour les patients que pour le personnel soignant.

« Si les médecins ont pris la peine de venir jusqu’ici, à l’Assemblée nationale, c’est qu’ils en ont ras-le-bol des promesses non tenues de la CAQ. Ils n’en peuvent plus d’opérer dans un hôpital qui tombe en ruine et qui met en péril la sécurité de tous. Est-ce que le ministre attend qu’un drame survienne pour enfin mettre sur les rails le projet d’un nouvel hôpital régional adapté à la réalité de la population du Centre-du-Québec? » a martelé André Fortin.

Des conditions de soins inacceptables

Les professionnels de la santé ont mis en lumière de nombreux problèmes structurels. Les différences de niveau entre les blocs rendent la circulation des civières difficile, tandis que les unités de soins vétustes comptent des chambres triples et quadruples, inadaptées aux besoins d’une population en pleine croissance.

Dre Nancy Durand, médecin de famille et cheffe de la table médicale territoriale du RLS Drummond, a rappelé que « même si les travaux entourant le plan clinique du nouvel hôpital ont commencé au cours de la dernière année, le projet ne figure toujours pas au PQI. Pourtant, le nombre et la fréquence des bris et des problématiques ont augmenté de manière exponentielle au cours des derniers mois. Dans le contexte actuel, le recrutement de nouveaux médecins devient de plus en plus difficile : sur les huit postes disponibles à Drummondville en 2025, aucun n’a trouvé preneur jusqu’à présent. »

Un impact direct sur les patients et le personnel soignant, les médecins de l’Hôpital Sainte-Croix dénoncent l’inaction gouvernementale à l’Assemblée nationale

Dre Joyaube Chapdelaine, chirurgienne générale et cheffe adjointe du service de chirurgie générale du CIUSSS-MCQ, a alerté sur les conséquences pour les patients  « Chaque année qui passe où on ne priorise pas le projet de construction du nouvel hôpital régional à Drummondville est une année où les listes d’attente s’allongent. Une année pendant laquelle des patients attendent pour se faire soigner et souffrent parce que nous n’avons pas la capacité de les opérer malgré toute notre bonne volonté. »

Dr Simon Coiteux, médecin de famille enseignant et coordonnateur de l’enseignement pour le RLS Drummond, s’inquiète aussi pour l’avenir de la profession « Malheureusement, plus nous attendons pour commencer officiellement les travaux, plus nous entendons parler négativement de notre hôpital dans les médias et plus nous découragons la relève. »

Un appel à l’action pressant, la colère gronde parmi les médecins, qui réclament une inscription immédiate du projet au PQI.

La Dre Catherine Tétrault, médecin de famille enseignante et membre de la Coalition pour un hôpital régional à Drummondville, se veut claire : « Retarder d’une autre année l’inscription du projet au PQI, c’est jouer à la roulette avec la santé des citoyens de Drummondville et du Centre-du-Québec. C’est ignorer l’appel à l’aide de toute une communauté et nier le pouvoir d’agir des régions sur la crise en santé. En bref, c’est aujourd’hui ni plus ni moins que de la négligence en toute connaissance de cause. »

Les médecins, soutenus par André Fortin, demandent au ministre de la Santé de visiter l’Hôpital Sainte-Croix afin de constater l’ampleur des problèmes.

« Nous allons continuer de faire notre possible pour la population de Drummondville et du Centre-du-Québec, mais nous avons besoin de savoir que nous sommes entendus et soutenus », a conclu Dre Chapdelaine.

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Éric Beaupré
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