Pénalités pour réservations non honorées : une avancée, mais des ajustements réclamés par l’ARQ

Pénalités pour réservations non honorées : une avancée, mais des ajustements réclamés par l’ARQ
Pénalités pour réservations non honorées @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

L’Association Restauration Québec (ARQ) obtient enfin une avancée majeure après des années de revendications. Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, a répondu favorablement à sa demande en annonçant l’instauration de pénalités financières pour les clients qui ne se présentent pas à leur réservation

Le projet de règlement, publié aujourd’hui, fait suite à un engagement pris par le ministre lors des travaux sur le projet de loi 72, où l’ARQ avait plaidé en faveur d’une telle mesure. Toutefois, bien que cette initiative soit perçue comme une victoire pour l’industrie, l’Association estime que des ajustements sont nécessaires pour en maximiser l’impact.

Un règlement jugé insuffisant

L’ARQ souligne que l’obligation d’un minimum de cinq convives par réservation pour appliquer la pénalité limite considérablement l’efficacité du règlement. Or, le problème des réservations non honorées touche aussi les tables de deux à quatre personnes, notamment dans le secteur de la gastronomie. Selon l’Association, cette restriction pourrait empêcher de nombreux établissements de profiter de cette nouvelle mesure.

De plus, l’ARQ revendique le droit pour les restaurateurs de facturer une pénalité aux membres absents d’un groupe, même si un seul convive se présente. À l’heure actuelle, cette disposition n’est pas incluse dans le projet de règlement.

Autre revendication : l’augmentation du montant de la pénalité à 20 $ par personne, contre les 10 $ actuellement prévus. Ce montant, selon l’ARQ, aurait un effet dissuasif plus important et correspond à l’opinion exprimée par la population lors de consultations.

Une avancée pour l’industrie

Malgré ces ajustements souhaités, l’ARQ reconnaît que ce règlement représente une première étape cruciale pour l’industrie québécoise de la restauration. « Le projet de règlement crée une exemption destinée uniquement à la restauration, ce qui lui permettra de lutter contre le fléau des réservations non honorées. Il est cependant essentiel d’enlever le critère du minimum de cinq personnes pour répondre aux besoins réels des restaurateurs », affirme Martin Vézina, vice-président aux affaires publiques et communications de l’ARQ.

Lorsque le règlement entrera en vigueur, les restaurateurs pourront facturer une pénalité de 10 $ par personne aux clients qui ne se présentent pas ou qui omettent d’annuler leur réservation au moins trois heures à l’avance.

Un combat de longue date

Depuis 1938, l’ARQ défend les intérêts des restaurateurs québécois. Avec plus de 5 200 membres, elle agit pour assurer la prospérité du secteur, en négociant auprès des instances gouvernementales et en offrant des services exclusifs aux exploitants. Cette nouvelle mesure représente un premier jalon dans la responsabilisation de la clientèle, un enjeu de taille pour l’ensemble de l’industrie de la restauration.

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Éric Beaupré
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