Tarifs douaniers outranciers envers l’Asie, l’Europe, le Canda, le Mexique, … Des travailleuses et travailleurs spécialisés perdent ou perdront leur(s) emploi(s). Ici comme ailleurs, des familles peinent à joindre les deux bouts : crise du logement, utilisation accrue des banques alimentaires, …  Les femmes cheffes de famille monoparentale croulent sous le poids des difficultés.

Le Canada, comme bien d’autres pays, se retrouve en état d’urgence. C’est pourquoi, après le quasi-« couronnement » de Marc Carney à la tête du gouvernement libéral fédéral, voilà le remaniement et la cure d’amaigrissement du cabinet des ministres pour centrer les tâches sur l’ÉCONOMIE. Nous voyons soudain disparaître le ministère des femmes et de l’égalité des sexes.

N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.

Simone de Beauvoir

Nous y voici donc, encore une fois.  Nous pouvons avoir peur devant le grave état de santé de notre terre.  Nous pourrions avoir envie de nous cacher pour laisser passer cette tempête initiée, encore par le patriarcat.

Mais je crois qu’à la peur, je préfère la colère. Non pas l’agressivité qui hurle, qui frappe, qui détruit tout sur son passage. Mais plutôt cette colère lucide, forte, qui débute son combat en disant NON.

Non au patriarcat alimentant la tyrannie des Trump et Poutine de ce monde, qui veulent conquérir des territoires qui ne leur appartiennent pas. Non au patriarcat qui engendre des guerres économiques impactant l’ensemble des humains de cette planète.

« N’oubliez jamais… »  Loin d’un appel au désespoir, ce cri se veut un appel à la protestation, à la prise de parole collective et individuelle, aux gestes de solidarité entre les personnes atteintes par « l’ennemi ». Qu’on pense seulement au mouvement « Achetez local ». Peu à peu, à notre manière, en concertation avec les divers paliers de gouvernement, nous ferons reculer la tyrannie, l’appât du gain, les forces individualistes du chacun-pour-soi.

Depuis la nuit des temps, les femmes savent combien il importe d’être, de réfléchir et d’agir ENSEMBLE. Pour cueillir des petits fruits ou pour combattre la violence, la solidarité entre femmes, la SORORITÉ est essentielle.

À l’époque actuelle où la recrudescence de la violence patriarcale se fait ressentir partout dans le monde, il est essentiel d’opposer la mondialisation de nos solidarités.

Notre survie comme société humaine, féministe et démocratique est à ce prix.

Jocelyne Desjardins

Intervenante

CALACS La Passerelle

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