DRUMMONDVILLE
Cette année, le contexte des grèves et de ses effets sur les soins et les services, notamment sur la première ligne, ajoute de la pression sur un réseau de santé déjà fragilisé et mis à rude épreuve, notamment avec la pandémie et le vieillissement de la population des dernières années.
Dans ce contexte, le ministre de la Santé, Christian Dubé, le directeur national de la santé publique, le docteur Luc Boileau, ainsi que le président de l’Association des spécialistes en médecine d’urgence et urgentologue à l’Institut de Cardiologie de Montréal, le docteur Gilbert Boucher, ont fait le point sur la situation.
L’importance des bonnes pratiques
Les cas d’infections respiratoires, soit le virus respiratoire syncytial (VRS), l’influenza (grippe saisonnière) et la COVID-19, sont présentement en hausse, ce qui augmente le nombre d’hospitalisations. La vaccination est l’un des meilleurs moyens pour faire face à cette augmentation et prévenir les complications sévères. Les vaccins pour se protéger contre la COVID-19 et l’influenza sont offerts gratuitement à toute la population et plusieurs rendez-vous sont toujours disponibles dans toutes les régions du Québec sur Clic Santé.
En vue des nombreux rassemblements des fêtes, il est important de rappeler les bonnes habitudes à prendre afin de réduire la transmission des virus :
En cas de fièvre, il est préférable de rester chez soi.
Jusqu’à la disparition des symptômes, le port du masque est privilégié afin de protéger les autres personnes.
Lorsque des symptômes sont présents, il est également préférable d’éviter les contacts avec les personnes vulnérables et d’aviser les personnes à fréquenter de ses symptômes.
Il faut se rappeler que l’an dernier, le sommet des infections, notamment pour l’influenza, a été atteint au mois de janvier, donc il est encore temps de se prévaloir de la vaccination, dans les points de services locaux ou dans les pharmacies, pour mieux se protéger.
Des mesures concrètes et une coordination plus active que jamais pour enlever de la pression sur les urgences
Afin d’améliorer l’accès à des services de santé pour les Québécoises et Québécois, le ministre Dubé rappelle que comme c’est le cas en cette période de l’année, 28 cliniques d’hiver dans dix régions sont disponibles pour la population afin d’offrir plus de plages de rendez-vous, en complément des urgences et des autres options offertes. La prise de rendez-vous se fait au 811. De plus, d’autres cliniques pourraient ouvrir leurs portes au cours des prochains jours dans d’autres régions. La liste des cliniques ouvertes se trouve sur Québec.ca.
De plus, pour désengorger les urgences et améliorer la fluidité hospitalière, le gouvernement a mis en place une mesure centrale pour libérer plus de 500 places d’hébergement supplémentaires, d’ici les premiers mois de l’année, afin que des patients, souvent des personnes aînées, qui se retrouvent à l’hôpital et qui n’ont plus besoin d’y être, puissent être dans un milieu de vie adapté à leurs besoins. Déjà, près de 200 places sont confirmées dans le grand Montréal et plusieurs patients y sont déjà déménagés. Des ententes seront conclues rapidement pour les 300 places supplémentaires afin d’offrir des milieux de vie plus adaptés que l’hôpital. Ces places s’ajoutent à l’ouverture de 16 maisons des aînés.
Par ailleurs, une équipe consacrée aux urgences, en continuité avec les recommandations de la cellule de crise sur les urgences, est en place pour que les opérations soient mieux coordonnées partout au Québec. Son rôle est de s’assurer que les bonnes pratiques soient appliquées dans tout le réseau de la santé. Cette équipe a pour mandat de mettre en œuvre notamment les solutions suivantes :
Mettre en place une équipe consacrée, dans chaque hôpital, à la coordination de la sortie des patients afin que celle-ci se fasse sécuritairement et dans les meilleurs délais;
S’assurer de la mise en place des plans de surcapacité afin que l’ensemble de l’hôpital soit mieux coordonné pour limiter la pression sur l’urgence;
Mettre en place un plan permettant aux évaluations des différents professionnels de se faire en même temps que le traitement médical d’une personne aînée, et non seulement après, afin de diminuer la durée de son séjour à l’hôpital;
Intensifier les services à domicile afin de permettre aux patients dont la situation le permet d’être soignés dans leur milieu et de libérer des lits à l’hôpital;
Garder des plages de rendez-vous afin de permettre aux patients se présentant à l’urgence d’obtenir un rendez-vous avec un médecin dans les jours qui suivent, plutôt que d’attendre à l’urgence.
D’autres options pour limiter la pression sur les urgences
Une grande proportion de patients qui consultent à l’urgence n’ont pas de problèmes urgents, ce qui engorge les hôpitaux et empêche certaines personnes d’obtenir des soins adéquats. Parmi les exemples observés au quotidien dans les urgences, il est question de renouvellement de prescription, de mal de gorge, de toux légère, de gastro-entérite (sans signes de déshydratation sévère) et de symptômes d’infection urinaire.
Ainsi, il est recommandé d’utiliser les options autres que l’urgence pour répondre aux besoins de santé non urgents. Il est toutefois possible que les délais d’attente pour accéder à ces services soient plus élevés qu’à la normale au cours des prochains jours et des prochaines semaines, notamment aux différentes options du 811, dont le guichet d’accès à la première ligne (GAP), de même qu’aux urgences. Il demeure préférable d’attendre au téléphone que de se rendre aux urgences.
De plus, il est toujours possible de demander conseil à son pharmacien ou de consulter le guide d’autosoins sur Québec.ca.
« À l’approche des fêtes, alors que l’augmentation de la propagation des différents virus exerce une forte pression sur les urgences au Québec, il faut prendre tous les moyens pour en limiter les conséquences. Les bonnes habitudes adoptées pendant la pandémie, incluant la vaccination, sont toujours de mise pour se protéger soi-même et protéger les autres. En parallèle, nous travaillons avec le Ministère et le réseau pour poursuivre le déploiement d’actions concrètes pour mieux servir les Québécoises et les Québécois afin qu’ils soient vus dans des délais acceptables mentionne Christian Dubé, ministre de la Santé. C’est pourquoi, plus tôt cette semaine, j’ai réitéré aux PDG l’importance d’appliquer, à l’ensemble du réseau, les meilleures pratiques pour une meilleure coordination des services et, ainsi, offrir un meilleur accès aux soins pour la population. »
Il existe plusieurs options autres que l’urgence :
Par téléphone :
811, option 1 (Info-Santé et ligne pédiatrique)
811, option 2 (Info-Social)
811, option 3 (GAP)
Sur le Web :
La population peut également accéder au GAP numérique. Le GAP numérique dirige les Québécoises et Québécois vers le service de santé qui répondra le mieux à leurs besoins.
Pour obtenir un rendez-vous, il est possible de consulter Rendez-vous santé Québec (RVSQ) ou d’autres plateformes (Clic Santé, Bonjour Santé, etc.).
En personne :
Par ailleurs, il est toujours possible de consulter son pharmacien ou son médecin de famille.