Québec investit 1,7 M$ pour lutter contre la violence sexuelle auprès des jeunes

Québec investit 1,7 M$ pour lutter contre la violence sexuelle auprès des jeunes
Violence sexuelle auprès des jeunes @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

La ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, annonce le financement de 11 initiatives d’organismes communautaires visant à sensibiliser les adolescentes et adolescents à la violence sexuelle.
https://calacs-lapasserelle.org/

À Drummondville, au Centre-du-Québec, comme partout en province, les agressions sexuelles sont un fléau, et les victimes demeurent toujours aussi nombreuses. Il y a 30 ans, on estimait qu’une femme sur trois était victime d’une agression sexuelle. Aujourd’hui, bien que la population ait augmenté, le même nombre de cas est encore rapporté par les statistiques.

Les agressions sexuelles touchent malheureusement trop souvent les femmes et entraînent des répercussions importantes, tant pour les victimes que pour leurs proches. Le drame vécu par chaque victime demeure profondément marquant et lourd de conséquences.

Selon les données du ministère de la Sécurité publique, en 2022, les jeunes de 12 à 19 ans représentaient 42,5 % des victimes d’agressions sexuelles au Québec. Les filles sont trois à cinq fois plus nombreuses à être victimes d’agressions sexuelles que les garçons, bien que ces derniers en soient aussi touchés. La majorité des auteurs présumés sont des hommes, et 29 % d’entre eux ont entre 12 et 17 ans.

À Drummondville, des organismes comme le CALACS La Passerelle, membre du réseau des CALACS, réalisent un travail exemplaire auprès des victimes d’agressions et de violence sexuelles. Les intervenantes sont confrontées chaque jour aux différentes formes de violence sexuelle subies par les victimes. En plus d’accompagner et de soutenir ces dernières, l’organisme apporte également une aide précieuse à leurs proches.

Des organismes comme le CALACS La Passerelle ont un mandat essentiel en prévention et sont convaincus de l’importance d’aider chaque jour des femmes, jeunes et moins jeunes, à sortir de l’isolement et à surmonter les conséquences des agressions et de la violence à caractère sexuel.

Les initiatives sélectionnées permettront notamment aux adolescentes et adolescents ainsi qu’à leur entourage de :

  • Déconstruire les stéréotypes sur la violence sexuelle;
  • Connaître les différentes formes de violence sexuelle;
  • Comprendre la notion de consentement.

Ce financement s’inscrit dans la Stratégie gouvernementale intégrée pour contrer la violence sexuelle, la violence conjugale et Rebâtir la confiance 2022-2027.

Rappelons que les organismes financés sont reconnus par le ministère de la Santé et des Services sociaux pour leur mission d’intervention auprès des victimes d’agressions sexuelles.

Parmi les organismes qui recevront un soutien financier, le CALACS Unies-vers-Toi au Centre du Québec bénéficiera d’une aide de 167 000 $.

D’autres organismes à travers le Québec profiteront également de ce financement, notamment Viol-Secours dans la région de la Capitale-Nationale (167 000 $), le Centre d’expertise Marie-Vincent à Montréal (167 000 $), ainsi que le CALACS Vallée-de-la-Gatineau en Outaouais (71 570 $). D’autres bénéficiaires incluent le CALACS du Témiscamingue en Abitibi-Témiscamingue (167 000 $), le CALACS La Bôme-Gaspésie en Gaspésie−Îles-de-la-Madeleine (167 000 $), et le CALACS Chaudière-Appalaches en Chaudière-Appalaches (167 000 $). En Montérégie, plusieurs centres recevront une aide de 167 000 $, dont le Centre d’aide pour victimes d’agression sexuelle (CAVAS) Richelieu-Yamaska et Sorel-Tracy, le Centre d’intervention pour victimes d’agression sexuelle (CIVAS) l’Expression libre du Haut-Richelieu, ainsi que le CALACS Longueuil. Enfin, le Centre de prévention et d’intervention pour les victimes d’agression sexuelle (CPIVAS) à Laval recevra également 167 000 $ pour poursuivre sa mission d’accompagnement et de soutien aux victimes.

« Les conséquences chez les jeunes victimes de violence sexuelle sont multiples. Il est donc primordial de poursuivre la sensibilisation. Ces initiatives permettront de conscientiser les jeunes et leur entourage au caractère inacceptable de la violence sexuelle et aux formes qu’elle peut prendre. Rappelons que la violence sexuelle, c’est tolérance zéro. » Martine Biron, ministre des Relations internationales et de la Francophonie et ministre responsable de la Condition féminine

Ces 11 initiatives s’ajoutent aux 26 centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel qui offrent déjà depuis 2017 le programme Empreinte auprès des élèves du secondaire, de leurs parents et du personnel enseignant. Au total, ce sont maintenant 15 régions qui sont couvertes par des initiatives de sensibilisation visant les adolescentes et

Malgré cet investissement, de nombreux intervenants et victimes estiment que les organismes sont encore sous-financés face à l’ampleur de la problématique.

Plusieurs organisations doivent composer avec des enjeux majeurs de financement pour maintenir et développer des programmes et projets d’aide et de prévention, qui permettraient réellement de mieux éduquer et de travailler sur la problématique à la source.

Selon des témoignages recueillis par Le Vingt55 auprès d’intervenants ainsi que des autorités policières et médicales, appelées à intervenir encore trop souvent auprès des victimes, l’éducation reste un enjeu crucial, notamment auprès des jeunes, afin de leur faire comprendre les différentes notions liées aux agressions et aux abus sexuels.

En 2025, malgré les efforts déployés par les organismes, un meilleur financement permettrait assurément d’agir de manière plus efficace et concrète dans différents milieux.

adolescents.

https://calacs-lapasserelle.org/
Éric Beaupré
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