Salaire minimum à 16,10 $/h : une augmentation prudente qui rassure l’industrie de la restauration

Salaire minimum à 16,10 $/h : une augmentation prudente qui rassure l’industrie de la restauration
Salaire minimum à 16,10 $/h, une augmentation qui rassure l’industrie de la restauration @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

L’Association Restauration Québec (ARQ) accueille favorablement l’augmentation du salaire minimum annoncée par le ministre du Travail, Jean Boulet. Prévue pour entrer en vigueur le 1er mai 2025, cette hausse portera le taux horaire régulier à 16,10 $ (+0,35 $/h) et celui des employés au pourboire à 12,90 $ (+0,30 $/h).

Avec une augmentation de 2,22 %, la plus faible en plusieurs années, l’ARQ estime que cette mesure tient compte du contexte économique incertain et demeure adaptée à la réalité des entrepreneurs du secteur. L’association souligne également le maintien de l’écart de 20 % entre le taux régulier et celui au pourboire, un acquis important pour l’industrie. Selon l’ARQ, les pourboires constituent un élément essentiel de la rémunération des travailleurs de la restauration et doivent être pris en compte dans l’évaluation des hausses salariales.

Bien que favorable à l’amélioration des conditions salariales, l’ARQ insiste sur la nécessité de baliser ces augmentations en fonction de la capacité de payer des restaurateurs, dont la marge de profit oscille généralement entre 2 % et 4 %. L’association met aussi en garde contre l’effet domino provoqué par la hausse du salaire minimum, qui entraîne souvent des ajustements salariaux pour les employés déjà rémunérés légèrement au-dessus du seuil minimum, augmentant ainsi la pression financière sur les employeurs.

Des consommateurs et clients de restaurants notent cependant que la hausse du salaire minimum a un impact direct sur le prix des menus en restauration.

« Déjà, les prix en restaurant ont changé et augmenté. Il faut comprendre et en déduire qu’en raison d’une hausse du salaire, la facture doit être révisée quelque part », remarque M. Durant, un Drummondvillois.

Pour les restaurants, les options sont limitées en raison de marges de profit de plus en plus minces. Cependant, cette hausse de salaire affectera assurément le prix des factures en restaurant, note un client, qui souligne que le coût d’une sortie au restaurant, alors que le coût de la vie augmente à une vitesse fulgurante, a une incidence directe sur le nombre de sorties en couple ou en famille.

Depuis 1938, l’Association Restauration Québec représente et défend les intérêts des restaurateurs québécois. Comptant 5 200 membres, elle œuvre à soutenir l’essor du secteur en négociant auprès des instances gouvernementales, en proposant des avantages économiques exclusifs et en fournissant des informations stratégiques à ses adhérents.

Éric Beaupré
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