DRUMMONDVILLE
Cette législation propose d’obliger les nouvelles personnes diplômées en médecine, formées au Québec, à exercer dans le secteur public pendant les cinq premières années de leur pratique.
« Il faut applaudir ce projet de loi. Après tout, c’est la population du Québec, par le biais de ses impôts, qui paie cette formation. Il devient indécent de voir de jeunes médecins qui, au terme de leur formation, se dirigent vers la pratique privée », a affirmé Magali Picard, présidente de la FTQ.
Une initiative pour contrer l’exode vers le privé
Pour la présidente, ce projet de loi répond à une urgence: celle de mettre fin à ce qu’elle qualifie « d’invasion du secteur privé dans les soins de santé ». Mme Picard a souligné que, si le gouvernement choisit de légiférer pour freiner cette tendance, il devra également investir massivement dans le réseau public. « En plus de légiférer, il faut permettre à tous les professionnels de la santé et aux équipes de soutien de pratiquer leur profession dans les meilleures conditions possibles », a-t-elle insisté.
Une lutte de longue haleine pour la santé publique
La FTQ milite depuis plusieurs années pour le renforcement des services publics, particulièrement en santé, un secteur fortement touché par la privatisation. « Ce n’est pas vrai que le privé est la solution à tout. Il faut au contraire renforcer notre système de santé public. Il est temps d’investir au bon endroit et non d’enrichir les millionnaires du privé », a martelé Mme Picard.
Ce projet de loi marque, selon la FTQ, un pas dans la bonne direction pour garantir à la population un accès équitable à des soins de santé de qualité dans le réseau public. Toutefois, l’organisation attend de voir comment le gouvernement accompagnera cette mesure législative d’actions concrètes pour améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé.